Petit point sur la robotique après les vacances : Emplois

Durant l’été, de nombreux labo et de nombreuses entreprises ont fermées. Cela partout dans le monde. Mais quelques points importants, curieux ou amusants sont ressortis.

Le premier est (encore) une étude de la robotique sur l’emploi. Ce n’est pas la première, ni la dernière, mais le point de vue est plus nuancé que d’habitude. Tout d’abord, cette étude admet que la robotique a un réel impact sur l’emploi. Les emplois « menacés » sont industriels par les robots physiques et aussi administratifs par les robots logiciels. Les emplois créés et devant compenser les emplois détruits sont négligeables ou localisés ailleurs.

Mais, paradoxalement, la robotique va créer de nouveaux emplois… sur les sites où sont localisés les robots. Ces derniers apportent une réelle amélioration de la productivité. Mais ils ne peuvent sortir de leur programmation, de leur situation géographique et nécessitent un investissement difficile à amortir. A l’inverse, un employé est adaptable, facilement transposable à une autre tâche et ne nécessite qu’un investissement limité. La tendance industrielle n’est donc plus à la robotisation totale, mais au travail « partagé » entre robots et ouvriers. Pour les emplois dit de bureaux, l’apparition de plateformes partagées ou de robots logiciels va supprimer de nombreux emplois. C’est déjà le cas dans les secrétariats. Paradoxalement, ce sont les faiblesses de ces outils qui impliquent le retour de la main d’œuvre humaine. Les données des secrétariats sont sensibles, ou nécessitent de réelles expertises (comptables, protection des données, légales …). La tendance à confier à des plateformes externes la gestion commencent à poser de plus en plus de soucis pour les entreprises. La perte de données, leur confidentialité, la notion de responsabilité devant la loi posent de plus en plus de soucis aux entreprises. On voit donc maintenant des solutions informatiques… avec un soutien humain qui doit nécessairement être local. Ce sont des emplois nécessitant formation et expérience… mais qui sont actuellement sous-payé par rapport à leur qualification.

De fait, le problème est là. L’apparition de la robotique ne détruit pas réellement l’emploi. Il le délocalise. Ou il en créé d’autres… mais souvent sous-payés.

Comme lors de la révolution industrielle au XIXe siècle , la révolution économique engendrée par les technologies de la robotique et de l’informatique est une machine à créer de l’inégalité. Un problème dont les économistes et les politiques ne veulent surtout pas parler… mais alors que les ouvriers allemands et les gilets jaunes français manifestent… la question mérite d’être posé.