Bolt Action : Premières idées sur une campagne amphibie : Moyens Alliés (1)

Les moyens alliés sont à la fois plus faciles à déterminer, mais ils sont aussi contraints par le mode de transport. Pour pénétrer aussi profondément dans la Baltique, il faut des moyens de transports rapides, tenant bien à la mer et à la fois capable d’embarquer troupe et matériel en quantité suffisante.
Contrairement à l’Atlantique et à la méditerranée, qui sont totalement contrôlées par les alliés à cette époque, la Baltique est l’objet d’âpres combats entre les marines et aviations allemandes et russes. Si, les engagements de navires de lignes sont rares, les accrochages entre destroyers, sous marins et vedettes et leurs soutiens aériens sont constants. De ce fait, pour un tel raid, il faut non seulement des moyens navals suffisants, mais aussi des capacités de guerre électronique que les troupes de Staline n’ont absolument pas. Les Allemands déploient à cette époque des radars pour contrôler leurs approches aériennes et maritimes. Même leurs navires sont équipés de radar. Même si les Anglais, et par conséquent les USA qui ont acquis les brevets britanniques (contre armes et munitions), sont à l’époque les leaders en la matière, les Allemands bénéficient d’un avantage considérable face aux Soviétiques… qui n’ont absolument rien ! Cet état de fait, implique de faire un large détour (le long de la Suède, voire de la Finlande…) et donc des navires spécialement modifiés pour accomplir cette mission. Ce sont ces navires qui vont dimensionner les moyens alliés.
Avant la seconde guerre mondiale, les US Marines se spécialisent dans l’assaut amphibie. La Navy, qui y voit un moyen de piquer des crédits à l’Army les soutiens et décide de modifier d’anciens destroyers en navire d’assaut amphibie. La transformation consiste en deux travaux différents. Les lances-torpilles sont enlevés au profit de grues, capable d’embarquer et de débarquer des chalands et des chaloupes armées. La transformation est relativement rapide à faire. Elle laisse aux destroyers des moyens de combats conséquents (artillerie navale et DCA) pour un navire de cette taille.La seconde tranche de travaux est beaucoup plus lourde. La moitié des machines sont enlevées. Cela laisse du poids et du volume libre pour embarquer des hommes, des munitions et des vivres ! Toutefois, la vitesse maximum des destroyers tombe à 25 nœuds (environ 50 km/h) ce qui est suffisant pour échapper aux sous-marins (10 nœuds maximum en plongée) et aux navires plus lourds. Il reste suffisamment de puissance de feu pour lutter à armes égales contre d’autres destroyers. Et les engins restent suffisamment maniable pour tenter d’esquiver les torpilles adverses.
Ces destroyers deviennent des « ADP » dans la nomenclature de la Navy. Ces derniers peuvent embarquer 200 hommes et 4 chalands de débarquements, mais sans soutien blindé. Ces navires vont lutter avec succès à Guadalcanal et durant l’année 1942. Puis progressivement, les moyens de l’US Army seront suffisants pour qu’ils soient remplacés dans leurs missions par des engins plus gros. Ils serviront alors d’escorte anti-aérienne et sous-marine jusqu’à la fin de la guerre dans le Pacifique.
Dans le cadre de notre campagne, la transformation des destroyers soviétiques ne peut être faite qu’à moitié. Les destroyers sont tous construits sur le même modèle depuis le début du XXe siècle… exception faite des contre-torpilleurs français… qui n’interviendront pas. Ce qui facilite les modifications envisagées. La dépose des tubes lance-torpilles et des torpilles au profit de grues, qui peuvent être importées depuis les USA grâce aux « convois de Mourmansk » est techniquement aisée. Par contre, la transformation des machines est impossible. Les chantiers soviétiques dans la Baltique n’ont plus les capacités industrielles pour le faire à cette époque. De plus, de telles transformation exigeraient un temps tellement long qu’elles condamneraient l’opération… surtout après les avancées soviétiques en 1944.
Chaque destroyer aura donc 4 points d’embarquements, mais un nombre limité de fantassins… ce qui me fait dire qu’elles pourraient embarquer des blindés amphibies...