Robotique et transport

De nombreux articles ont été publiés sur les véhicules autonomes. Qu’il s’agisse de voiture, de trains, d’avion ou même de bateaux, le but est de remplacer les humains par des intelligences artificielles (IA). Mais, il faut bien avouer que jusqu’à présent, les IA sont incapables de remplacer les humains. L’exploration spatiale, avec ses sondes, est le seul domaine où les robots ont totalement remplacé les humains. Et encore… Le contrôle à distance se révèle toujours indispensable pour gérer les imprévus.

Ce qui rend les humains indispensables sont des considérations juridiques, éthiques, administratives mais aussi et surtout notre capacité d’apprentissage et d’adaptation. Même mis en réseau au niveau la planète par internet, les ordinateurs sont encore loin d’avoir nos capacités. Il reste un dernier point, et non des moindre, la sécurité. Les réseaux informatiques et les IA se révèlent « in fine » beaucoup plus vulnérables que les fragiles humains… Ce qui est une surprise pour les décideurs et les financiers qui espéraient économie et productivité.

De ce constat, les évolutions technologiques récentes ne se dirigent plus vers des véhicules autonomes mais vers des engins dirigés à distances via plusieurs réseaux en parallèle. Si l’un tombe en panne, le contrôle reste assuré par le second ou même le troisième. Ensuite, pour les véhicules les plus importants (navires principalement), le but n’est plus de remplacer tout l’équipage, mais de piloter à distance les tâches les plus répétitives.

Actuellement Thales et la SNCF travaillent sur la « dronisation » des locomotives. Il s’agit de commander à distance les locomotives dans les gares de triage à l’horizon 2025. Aux USA, un travail comparable a lieu pour piloter à distance les poids lourds, ou des convois de poids lourds. Comme partout dans le monde, la population vieillit, et on ne trouve plus suffisamment de conducteur de poids lourds… acceptant de telles contraintes pour des salaires aussi dérisoires.

De fait, le pilotage à distance est l’objet de recherche et de développement pour tous les modes de transport. Après la mode des IA et des véhicules autonomes, souhaitée et désirées par les responsables pour des raisons surtout économiques. On revient à des développements technologiques moins ambitieux, mais plus raisonnables et surtout possibles avec la technologie disponible.

Le retour en arrière n’est qu’apparent, les progrès scientifiques et techniques vont être utiles pour les projets à venir. Mais le pilotage de projets technologiques ne peut se faire sur d’uniques et irréalistes critères financiers et comptables comme le démontre le fiasco scandaleux du Boeing 737MAX8.