Bolt Action : Premières idées sur une campagne amphibie : Moyens Allemands (2)
A Peenemunde, les Allemands bénéficient d’un minimum de fortifications (tranchées, mines, barbelés, bunker anti-char, Tourelles montées sur Bunker et de DCA.
Les Troupes sont des troupes de seconde zone Volkssturm Squads, Kriegsmarine squads, Luftwaffe Squads…
Après le bombardement de 1943, la SS à mais rapidement la main sur le centre de Peenemunde. La préoccupation de Himmler n’est pas militaire, mais économique. Qui met la main sur ce le centre de recherche, va contrôler la production des nouveaux armements mis au point. Il y aura donc des troupes SS dans le centre de Peenemunde. mais mis à part cela, il y a peu de certitudes.
Il est donc largement temps de préciser quel matériel serait disponible pour la défense de Peenemünde. Tout d’abord le matériel doit être disponible et produit en grand nombre avant 1944. Les Allemands sont les spécialistes des productions limités et des conversions locales. Il faut aussi savoir que les troupes allemandes gardent leur matériel. Contrairement aux armées alliées, où le matériel est ressource qui est gérée. Les troupes allemandes considèrent leur armement, y compris celui capturé comme leur propriété. L’exemple le plus frappant est celui des T34 capturés. De 1941 à l’automne 1942, les Allemands capturent de nombreux T34 (parmis d’autres matériels). Ce char fascine les troupes, les techniciens et l’État-major allemand. La production d’une copie allemande est même envisagée et abandonnée au profit de la montée en puissance du programme Panther. Mais, au vu du nombre de T34 capturé (principalement du fait du manque de connaissance technique des équipages soviétiques), un programme de « germanisation » des T34 capturé est lancé. Ce programme ne sera jamais mis en place. Les unités refusent d’envoyer en arrière « leurs » T34. Cela s’explique par le manque de moyen mécanisé de l’armée allemande. Les panzer division sont très peu nombreuses. Et les moyens mécanisés allemands sont souvent Tchèques ou … français. Et ils ne suffisent pas car l’armée allemande reste largement dépendante des chevaux. Les unités sur le front, préfèrent garder des véhicules capturés qu’elles tentent de garder en état de marche. L’état-major allemand proposera même de racheter aux unités sur le front les T34 capturés … en vain.
Tout cela montre que même produite en grand nombre, il y a peu de chance que des engins envoyés sur le front de l’Est soit disponibles pour des unités de seconde ligne. La seule exception possible sont les unités SS qui disposent d’un accès privilégié aux productions neuves. Mais là encore, la répartition du matériel ne correspond pas à la logique « logistique » d’une armée moderne. La SS de Himmler est une force para-militaire dont les préoccupations sont principalement … économiques. Himmler va progressivement mettre la main sur l’ensemble des moyens de production allemand. Tanks, navires et avions… tout passe progressivement sous le contrôle de la SS. Lorsque l’Allemagne s’écroule, la SS contrôle l’ensemble des moyens de production allemands. Ce qui explique les moyens financiers des exilés allemands en Amérique du Sud après la seconde guerre mondiale…
Ce constat montre que sauf recherche historique précise (dont on a pas les moyens), il va être difficile de mettre au point une liste « historique ». Il va falloir poser plusieurs hypothèses qui vont compléter les précédents.
La SS est une force para-militaire dotée d’un équipement de meilleure qualité. Mais en même temps, les équipements « lourds » sont reservés aux unités dites de combat. Ce que ne sont absolument des troupes basées à Peenemünde. Les véhicules de combat « intermédiaires » qui semblent le mieux répondre à cette catégorie sont les transports blindés semi-chenillés. Ils sont produits en masse, mais la production ne sera jamais capable de répondre aux besoins des unités de premières ligne. Ce n’est pas un équipement lourd, et il représente à la fois une certaine utilité, mais aussi un marqueur « social ». Il montre que les unités de la SS sont des unités d’élites, parce qu’elles ont un équipement performant et précieux militairement parlant.
Leur ré-équipement (obusier léger, canon anti-char… ) est possible, car il ne correspondrait plus à une contrainte logistique ou militaire, mais bien aux goûts personnels du commandement SS … qui veut montrer qu’il est supérieur à toutes les autres unités locales.
Il est surprenant de constater que la réputation de rigueur de l’industrie, de l’organisation économique et de l’armée allemande lors de la seconde guerre mondiale est à la fois véridique (organisation Todt, réorganisations de l’appareil productif faites par Speer, et dans le même temps totalement usurpée (main mise de la SS, autonomie des industriels allemands face à l’industrie grâce à la collusion avec le pouvoir en place, féodalisation des armées et de leurs fournisseurs industriels… )…