Bolt Action : Premières idées sur une campagne amphibie : Moyens Alliés (3)
Si l’usage des blindés, même léger, est possible quoique risqué. Les alliés peuvent bénéficier d’un autre soutien : le soutien naval. Les Destroyers peuvent apporter un soutien d’artillerie. Celui-ci est du même ordre que l’artillerie lourde terrestre. Par exemple, la classe de destroyer « Leningrad », construit à partir des années 1930 est équipé de 5 à 4 canons de 130mm par navire selon la puissance de sa DCA. Même si il ne rete qu'une seule pièce après la transformation en transport d'assaut. Un groupe de destroyers à largement de quoi appuyer un débarquement ou de préparer un rideau de fumée (option à considérer).
Toutefois, il reste une option importante à considérer. Les monitors fluviaux et côtiers. Du fait de ses grandes étendues d’eau, l’URSS produit dès les années 30 deux monitors fluviaux en série. Ces deux séries sont la classe 1124 BKA et une version réduite de la précédente ; la classe 1124 BKA. Endurant, au sens naval du terme. Ils combattent sur les lacs, les rivières, les fleuves … et parfois le long des côtes de la Baltique. Une version spécifiquement prévue pour navigation en mer de ces monitors sera produite après guerre. Ce qui prouve que les monitors fluviaux prévus dans le livre d’armée soviétique de Bolt Action peuvent participer à cette aventure. Leur point faible est l’autonomie limité de ce type d’embarcation. Toutefois, des réservoirs supplémentaires peuvent être installés sur le pont. Ces réservoirs, ceux des tanks russes, sont disponibles en très grand nombre et peuvent être utilisés tout le long du trajet aller. Le trajet retour n’étant pas forcement prévu. La vitesse de ces navires étant bien inférieure à celle des destroyers… surtout avec la houle au large. Il est donc plus que probable qu’ils seraient sacrifiés au profit des destroyers.
La participation de ces monitors à cette mission est d’autant plus souhaitable, que le tirant d’eau de ces embarcations est de 80 cm !!! Soit à peine supérieur qu’un chaland à vide ! Ce tirant d’eau permet au monitor d’escorter les chalands de débarquement tout le long de leur trajet. Un avantage tactique comparable à celui de tanks, voire supérieurs du fait de leur puissance de feu.
En contre-partie, il faut examiner la situation de la marine allemande à cette époque. La marine allemande lutte le long des côtes pour soutenir la Heer et lui permettre de retraiter le long des côtes. Le moindre destroyer, croiseur ou navire de soutien sert à contenir les Russes ou à permettre de retirer le maximum de troupes et de civils dans les nombreuses poches tenues par les Allemands. A ce moment, la marine allemande n’est plus disponible. La « poussière marine », les milliers d’embarcations amphibies converties en prévision du débarquement en Angleterre (Authentique) sont utilisées en méditerranées et le long des côtes françaises pour contenir les anglo-saxon. Sans soutien, et face à des destroyers elles sont condamnées d’avance. En 1944, il a fallu seulement deux contre-torpilleurs français (l’équivalent des destroyers) pour éliminer l’ensemble des moyens navals allemands et italiens en Adriatique ! Alors, une flotte de demi-douzaine de destroyers, même sans torpilles, représente un beaucoup trop gros morceau pour une flottille allemande qui aurait été laissé sur place… ce qui est peu probable à cette époque. Les autres moyens navals (chalutiers, chaloupes ou même vedette civile armées) n’ont pas de réelles valeurs militaire.
Seuls les S-Boot ont peut-être la capacité suffisante pour gêner, voire même celle de détruire un des navires du convoi allié. Mais, ces engins sont prévus pour attaquer des convois. Ils sont surtout efficaces contre des navires civils. Face à des destroyers, leurs capacités est proche de zéro si ils ne bénéficient pas de la surprise. Or dans ce scénario, ils n’ont pas la surprise. Il faut ajouter, en plus, que les torpilles allemandes, comme les torpilles américaines, se sont distinguées pour leur très mauvais fonctionnement tout au long de la guerre !
Tout cela rend, une contre-attaque navale allemande lors du débarquement hautement improbable à mon sens si le scénario se situe juste après ou pendant l’opération Bagration.