Robots drones et armures : une évolution inévitable ?

La Turquie vient de lancer la vente de drones armées fonctionnant en essaim. Ce sont des armes strictement défensives qui agissent pour retarder une offensive. Leur équivalent sont les mines… dont l’action peut être conjuguée pour faciliter la défense d’un point précis. Les modèles vendus sont inspirés des drones civils et ont un armement léger (fusil d’assaut, lance-grenade,ou bombe à éclat) qui est surtout redoutable contre des fantassins non protégés. Leur autonomie limitée (en déplacement et aussi en zone de contrôle par un opérateur ou leur base de rechargement en énergie) les limitent à des opérations purement défensives. La création d’engins porteurs (projets américains et chinois) modifiera peut être ce constat dans les prochaines années.

Les drones fonctionnant en essaim sont redoutables parce qu’ils vont saturer des assaillants. Ils peuvent être contrés en utilisant des moyens de guerre électrique (brouillage) ou d’attaque informatique (prise de contrôle). Mais de tels opérations implique de perdre la surprise. Ce qui fait de ces essaims de drones des gardiens d’un rapport coût efficacité particulièrement intéressant.

Si les véhicules blindés n’ont pas grand-chose à crainde (actuellement) de ces petits drones, les fantassins eux peuvent se trouver rapidement submergé sous le nombre. Pour les protéger, il faut soit les rendre plus furtifs, soit plus blindés ou encore mieux les deux. Le matériel existe déjà, mais il est volumineux(générateur d’énergie ou batterie) et surtout particulièrement lourd. Les fantassins actuels portent déjà plus de 30kg d’équipement (armes, munitions, protection, senseurs, eau, vivres et liaisons électroniques). Ajouter plus est impossible.

C’est pourquoi de nombreux projets de mules ou d’exosquelette sont à l’étude à travers le monde. Ce matériel n’est pas encore mur pour un emploi opérationnel, mais il a déjà des pendants civils dans de nombreuses entreprises. Toutefois, l’emploi d’exosquelettes blindés, des armures de combat… prend ici tout son sens. De nombreuses armées étudient de nouveaux moyens de protection pour les fantassins. Ces armures n’ont rien à voir avec les armures médiévales ou celles de W40K. Elles utilisent la chimie, les nanotechnologies ou un panachage de plusieurs solutions techniques. Toutefois, la création de telles armures, utilisant les technologies issues de la robotique, permettent d’apporter la protection, l’emport de senseurs plus performants et des indispensables liaisons protégées tout en facilitant l’emport des armes, munitions, vivres et de l’eau. De manière surprenante, si les futures armures sont produites, bien que différentes de celles des jeux de Games Workshop, elle en garderont de très nombreuses caractéristiques.