Radar quantique : un nouveau senseur pour les robots spatiaux et miliaires ?
L’armée de la République populaire chinoise (RPC) vient d’annoncer la mise en service des premiers radars quantiques. Si elle est opérationnelle, cette technologie est révolutionnaire.
Les radars sont des senseurs incontournables pour les sondes qui sont des robots spatiaux. Mais l’application la plus connue des radars est avant tout militaire. Cette technologie qui a émergée après la première guerre mondiale est devenue incontournable après la seconde guerre mondiale. Son importance est telle, que de nombreuses techniques ont émergées pour la contrer : Brouillage, lutte spécialisée et plus récemment la furtivité.
Les radars utilisent des ondes électromagnétiques, dont les ondes lumineuses (Lidar). Il y a plusieurs technologies de radars. En occident, les radars sont à la fois les émetteurs et les recepteurs des ondes. Les Soviétiques, puis les Russes ont développés, des radars Bi-statiques dès la seconde guerre mondiale. L’émetteur est alors séparé du récepteur. On peut même avoir un émetteur pour plusieurs récepteurs. Plus recemment, on voit apparaître des radars « passifs ». Ils utilisent les émissions électromagnétiques (TV, Radio, Wifi…) existantes comme émetteurs.
Dans tous les cas, on émet une onde électromagnétique. Cette onde « rebondie » sur une cible et revient vers un récepteur. Les angles de détection donnent la direction de la cible par rapport au récepteur. Le temps mis à l’onde pour aller et revenir (les ondes électromagnétiques vont à 300 000 km à la seconde environ). Permet de calculer la distance.
Les radars quantiques utilisent une autre technologie. Deux photons sont intriqués. Ils sont « liés » de manière quantique (moi non plus, je n’ai pas tout compris!). Le premier photon est émis. Dès qu’il rencontre un obstacle, il va subir des transformations. Vitesse, énergie… tout impact va impliquer des modifications sur le photon émis. Mais comme il y a intrication, le photon « gardé » en réserve va subir les mêmes modifications de manière instantanée. Si l’on peut mesurer les modifications du photon gardé en réserve, on sait très exactement ce que subit le photon émis.
Les implications exactes sont actuellement difficilement mesurables. Tout comme lors de l’apparition du radar « classique ». Le photon émis va mettre un certain temps avant de toucher un obstacle. Mais comme, l’intrication est instantanée, la détection est immédiate. Cette propriété permet des détections immédiates, Elles peuvent donc être difficilement brouillées (y compris par des éruptions solaires pour le spatial), ou remise en cause par la furtivité. L’apparition de contre-mesures militaires (brouillage quantique, furtivité quantique …) finiront par apparaître et en limiteront l’efficacité. Mais si cette technologie est opérationnelle, elle remet en cause de nombreux programmes militaires dont les F35 US qui deviennent inutiles.
Les radars quantiques permettent des détections presque immédiates (il faut que le photon émis arrive… ), beaucoup plus précises enfin, ces détections ne seront plus génées par des brouillages naturels (éruption solaire, nuages … ) ou humains (brouilleurs, émissions parasite sur la même fréquence… ). Rien que pour ces capacités les radars quantiques seront incontournables pour l’exploration spatiale et, malheureusement, les engins militaires de tout type.
Il n’en reste pas moins, que la technologie quantique en est à ses tout débuts. Sauf rupture technologique surprenante, les radars quantiques chinois ne peuvent actuellement qu’utiliser des technologies électroniques et informatiques « classiques ». Ce qui n’est pas incompatible. Mais les performances de ces engins, même avec des émetteurs réussis restent forcement limités en termes de traitement et d’exploitation des données. On est donc sur une annonce non vérifiée. Et les Chinois ont prouvé qu’ils pouvaient faire du bruit pour rien, ou réussir de manière éclatante là où on ne les attendait pas.