Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

L’hypervélocité : Après la furtivité, est ce le nouveau Saint Graal des militaires ?

9 Juin 2020 , Rédigé par Droopy Publié dans #divers

Lorsque Clint Estwood produit « FireFox » en 1982, d’après le Roman de C. Thomas (1977), les forces forces armées US s’inquiètent. Le film présente les principales caractéristiques techniques du système furtif en développement pour le F117 (revêtement absorbant et architecture extérieure à facette pour renvoyer le maximum d’émission électrique vers le haut…). Cela embête d’autant plus les USA que les premières caractéristiques de ce type sont inspirés de travaux et de calculs… soviétiques. En théorie, l’URSS peut développer la même technologie…

Pendant plus de 30 ans, la furtivité représentera la technologie indispensable de tout équipement militaire. Un développement auquel la France va aussi s’impliquer. Les frégates type « La Fayette » sont les premiers navires de combat furtifs opérationnels. Ils sont actuellement copiés par tous. Le Rafale est modifié pour limiter au maximum sa Surface Équivalent Radar, mais si la furtivité est limitée pour ne pas compromettre l’ensemble du domaine de vol. Sa capacité de guerre électronique est ajoutée pour compenser cela. Un choix qui s’avère actuellement gagnant.

Car la Russie et la Chine vont relever le gant. Pour se défendre, ils vont développer de nouveaux systèmes radar (Radar Bis-tatique, antennes quantiques, traitement numérique massif des données antennes, Utilisation accrue d’nfra-rouge en complément des sources radar « classique » etc etc.). De fait, les systèmes pouvant Par contre, pour contrer de manière offensive les aéroports occidentaux, ils vont développer des systèmes d’armes reposant principalement sur la vitesse… quitte à laisser de côté toute furtivité.

La vitesse, en terme militaire, à de nombreux avantages. Tout d’abord, elle limite le temps de réaction adverse. Le temps pour analyser tout nouveau signal permet à un engin rapide de se rapprocher de sa cible et limite sa capacité à mettre en place une défense adéquate. Ensuite, la vitesse, rend une cible plus difficile à toucher, surtout si la le vecteur offensif peut modifier (même très peu) sa trajectoire. Enfin, plus une cible est rapide, plus son énergie cinétique est importante. A partir d’une certaine vitesse, l’utilisation d’une charge offensive est même inutile contre certaines cibles comme les navires de combat…

Objet de nombreuses recherches dans l’aéronautique jusque dans les années 70, la vitesse a été dabandonnée au profit de la furtivité… Car cette dernière était moins chère à mettre en place pour obtenir un avantage technologique certain. Actuellement, c’est le contraire. Les contraintes liées à la furtivité (coût des revêtements, coût de développement des vecteurs, limitation des domaines d’utilisations ) explosent alors que les avantages militaires se réduisent. La vitesse offre de nouvelles opportunités pour un coût moindre.

Pourtant la très haute vitesse (à partir de Mach 3) est difficile à maîtriser. La première est l’importance de l’énergie à fournir pour arriver et tenir cette vitesse. Ensuite, le frottement de l’air (inévitable lors de la frappe) implique des températures particulièrement élevées qui sont difficiles à gérer quel que soit les matériaux utilisés pour le vecteur. Les systèmes de visées et les senseurs sont également rendus aveugles pour les mêmes raisons. De fait, les vecteurs actuels dépendent soit de système de navigation interne (centrales inertielles… Pour lesquels les Français sont parmis les meilleurs!), soit d’un guidage externe arrivant sur les arrières du vecteur, là ou les frottements sont les plus faibles. Car les gènes liées aux frottements, ont les mêmes effets sur les senseurs que sur les liaisons radios. Il est donc indispensable que l’émission du guidage se fasse sur les « arrières » du vecteur « rapide ».

Actuellement, le gros souci technique est la propulsion. Les statoréacteurs « classiques » ne suffisent plus. Ils doivent être repensés pour ces vitesses. Mais pour cela, il faut des souffleries non plus supersoniques, mais hypersoniques… qui n’existent pas encore à ma connaissance. Les souffleries supersoniques ne fonctionnent que quelques secondes… or les propulsions doivent fonctionner plusieurs minutes ou dizaines de minutes avec des effets qui sont encore mal compris. A cette vitesse, les phénomènes de compression sont hautement instables et peuvent avoir des effets particulièrement destructeurs.

Actuellement, les seuls vrai missiles hypersoniques sont les DF21 chinois… dont les capacités réelles restent très méconnus et surtout les redoutables Kinshal russes. Mis en œuvre à partir de Mig 31 ou de T22 (qui sont déjà supersoniques), ce missile à une vitesse de Mach 10 pour une portée de 2000 km ! Il n’y a actuellement pas de défense possible contre eux… Sauf les moyens de guerre électronique pour limiter les détections et brouiller les guidages.

Il existe une autre forme d’arme hyper véloce : les planeurs hypersoniques. Descendants lointains des bombardiers spatiaux imaginés par Sängers (Silbervogel) pour le IIIe Reich lors de la seconde guerre mondiale. Ces engins ne sont rien d’autre que des têtes balistiques mise sur des trajectoires balistiques sur-baissées et doter d’une petite capacité de gestion de leur trajectoire. Simple à énoncer, les modifications sont particulièrement difficiles à mettre en œuvre, mais évite d’avoir à gérer une propulsion. Mieux, les systèmes anti-missiles actuels sont incapables de les stopper. Les défenses anti-balistiques actuelles (Patriot) sont incapables de se positionner sur des trajectoires mobiles aussi basses. Les missiles tactiques de DCA, y compris les anti-missiles, sont incapables de se positionner sur des altitudes aussi haute.

De fait, ces types d’armes présentent des caractéristiques innovantes pour un investissement limité… qui pourra être réutilisée pour d’autres vecteurs ou même pour des technologies civiles (missiles hyper-véloce propulsés, véhicules de rentrée orbital, Sonde spatiale, matériaux à haute température, étude des plasmas etc etc …).

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article