Le robot de combat autonome n’est pas encore une réalité.
Durant des années, les médias n’ont pas cessé de rappeler la supériorité de la machine sur l’homme. La réussite du logiciel Deep blue sur Kasparov en 1997 aux échecs. La victoire du logiciel AlphaGo sur Lee sur Fan Hui et Lee Sedol au Go il y a une douzaine d’années ou encore la victoire d’Alphazéro, une intelligence artificielle ayant appris seule les échecs, le go et le Shogi face aux meilleures intelligences artificielles existantes dans leur domaine respectif (Stockfish pour les échecs, Alphago pour le Go et Elmo pour le shogi).
Toutefois, ces victoires ne sont pas aussi nettes que le laisse entendre les médias. Les matchs nuls étant beaucoup plus nombreux lors des compétitions et les victoires des humains étant presque comparable en nombre que celles des machines. En particulier, les humains sont capables de surprendre totalement les machines lorsqu’ils improvisaient.
Pourtant cela n’empêche pas certains, comme Elon Musk d’annoncer la supériorité incomparable des drones sur les engins pilotés dans tous les domaines y compris le combat. Ce qui laisse rêveur quant à l’objectivité d’un ingénieur et d’un entrepreneur aussi innovant : les autorités américaines, après l’étude des incidents provoquées par les voitures autonomes Tesla ont interdit l’utilisation de ces voitures sous la seule supervision humaine. En clair, la voiture autonome Tesla a de tels soucis, qu’elle n’a le droit de fonctionner que si un pilote humain la contrôle en permanence !
De la même manière, les rares informations sur l’utilisation des robots de combat russes en Syrie laissent sont très mitigés. Sans la protection des humains qu’ils sont censés remplacer, ces robots de combat s’avèrent trop vulnérables même face à des milices sans entraînement et sous équipées. Un constat déjà fait par l’US Navy qui a décidé que les drones déployés sur ses portes avions seront utilisés… pour ravitailler en vol ses avions de combats pilotés.
Le constat est le suivant : Sauf dans un environnement bien défini (plateau de jeu, salle de test, environnement déjà paramétré, simulateurs virtuels… ) où les machines se montrent supérieures dans des domaines très précis. Les intelligences artificielles n’arrivent pas être aussi adaptables et performantes que les humains. Ce qui ne veut pas dire que les machines ne progressent pas. Les robots autonomes sont employés au combat depuis la seconde guerre mondiale avec succès. La majorité sont des missiles ou des mines … qui sont déployés par des hommes !
Il est vrai que de nombreux tests ont lieu actuellement pour entre des intelligences artificielles face à des pilotes pour des combats aériens. Mais ces tests sont là pour mettre au point des drones capables d’accompagner les avions de combats, et de soutenir ensuite cet avion qui va aller au-devant de lui pour subir le premier feu adverse. Dans ce domaine, le drone de combat autonome serait sous contrôle humain dans la majorité des opérations jusqu’à ce que l’humain lui définisse et ordonne sa mission … pendant que l’avion humain s’occupe du plus important !
Ce qui montre bien à quel point les robots autonomes sont importants, mais limités. De manière amusante, la gestion de drones autonomes accompagnant les avions de combat (projet Loyal wing man aux USA) sera surtout utile pour des biplaces comme le F15, le F18 ou le Rafale français… mais pas pour le F35 qui est un monoplace incapable de dépasser mach 1 durant plus de quelques dizaines de secondes !!!! Mais ceci est une autre histoire.