La guerre du futur sera t’elle une guerre de robots « low cost » ?
8 Novembre 2020 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots
La Turquie a vendu de nombreux drones à très bas coûts. Cela comprend de petits drones à l’autonomie limitée et des munitions « vagabondes ». Ces dernières sont des sortes de drones « kamikaze » dotés d’une charge explosive et conçus pour patrouiller sur une zone précise et attaquer tout ce qu’ils détectent.
Leurs capacités par rapport aux drones occidentaux, mais aussi russes et chinois sont très limités. Mais ils ont un avantage décisif : ils ne coûtent pas cher ! Ils coûtent même moins cher que les missiles nécessaires pour les abattre. De ce simple fait, une armée peut en acquérir un nombre suffisant pour saturer une armée adverse et prendre un avantage tactique incontestable.
Dans les faits, la production de drones turc a été jusqu’ici … méprisée par les industriels et ignorée par les armées occidentales. Mais les récents combats en Syrie, en Lybie et en Arménie ont démontré la pertinence des choix turcs.
Ils ont transformé une faiblesse en force. Actuellement les marines et les armées occidentales sont désarmées face à ces nouveaux robots. Par exemple, la marine nationale française à fait le choix de protéger ses frégates grâce à des systèmes de contre-mesure électronique particulièrement élaborés. Ce choix est pertinent face à quelques missiles anti-navires surtout si il est complété par des missiles Surface-Air particulièrement performants (Mistral, Mica VL et Aster ) … mais coûteux. Le constat est comparable pour notre armée de Terre. Mais, néanmoins la France n’est pas totalement sans protection. Il y a quelques années, Nexter à développé un canon polyvalent de très forte cadence pour lutter contre les blindés (léger), les aéronefs et l’infanterie. Le canon peut tirer de nombreuses munitions différentes pour être le plus pertinent dans de nombreux domaines. Des tourelles navales vont équiper les patrouilleurs et les ravitailleurs français. De même, une tourelle pour VBCI existe déjà. De fait, si les drones « low cost » vont certainement proliférer, les moyens de lutte contre ces derniers existent déjà. Il ne reste plus qu’à les financer pour équiper nos forces… ce qui n’est pas gagné.
Si des moyens de lutte sur le terrain existent déjà en France, mais aussi en Russie et aux États Unis, les drones imposent Internet et l’informatique comme un nouveau champ de bataille. La guerre électronique est déjà une réalité depuis la seconde guerre mondiale. Mais les drones sont contrôlés via des liaisons numériques par des réseaux informatiques. Ces derniers vont devenir un champ de bataille aussi important que le champ de bataille électronique (brouillage, détection, communication … ). Il est plus simple de bloquer le contrôle des drones adverses que de tenter de les abattre tous.
Le plus ironique dans cette situation, est que les drones ont été mis au point pour limiter les effectifs militaires et faire des économies. Actuellement, on voit revenir les besoins en effectifs, en armement conventionnel, en robotique militaire … et en spécialistes pour entretenir et servir ces robots. Dans tous les cas, ce seront encore des hommes et des femmes qui vont devoir faire face et servir sur les anciens et nouveaux champs de bataille.
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