La robotique et le secteur de la construction ; de nouveaux outils… et de nouveaux risques ?

Les amateurs de dessins animés japonais des années 1990, connaissent sûrement « Patlabor ». Dans ce dessin animé, le Japon passe à une utilisation massive de la robotique pour augmenter la productivité dans de nombreux secteurs économiques, dont celui de la construction. Toutefois, si l’utilisation des robots permets une meilleure efficacité économique avec une certaine prospérité, il recèle aussi de nouveaux risques : Les robots, y compris les modèles pilotés, peuvent échapper au contrôle de leur opérateur. Ou pire, ces robots peuvent être employés pour accomplir des méfaits. Pour faire face à ce nouveau défi, la police japonaise décide de mettre sur pieds une nouvelle unité spécialisé dotés de robots géants : les « Patlabor ».

Actuellement, le secteur de la construction s’intéresse fortement à la robotique. Si les gains de productivité ou de nouvelles capacités sont étudiés, la motivation des entreprises du secteur de la construction est de pallier à un manque d’ouvrier spécialisé. Le travail est dur, exigeant et nécessite une main d’œuvre nombreuse et surtout formée qui n’est plus disponible actuellement sur le marché du travail. Situation paradoxale alors que le chômage de masse sévit en occident depuis des décennies. En 2020, durant la pandémie, plus de 8 entreprises sur 10 avaient du mal à trouver des ouvriers qualifiés dans le monde !

Dans ce contexte, SafeAI et Obayashi Corporation (Japon) travaillent à mettre en place des robots de construction autonomes sur les plus importants chantiers de construction dans le monde. Actuellement ils travaillent sur un robot – camion à benne basé sur un véhicule Caterpillar (Camion 725). Le camion devrait pouvoir assurer des cycles de chargement – déchargement sans intervention humaine. Une tâche courante sur tous les chantiers de construction qui sera testé sur un chantier de San Francisco prochainement.

Si l’intérêt économique et technique est certain, les risques sont réels. La récente panne Google montre à quel point les technologies robotiques sont dépendantes des réseaux existants. Réseaux qui présentent des faiblesses de sécurités maintenant évidentes. Mais au-delà des soucis techniques, c’est le risque de détournement par des personnes mal intentionnées qui est le plus préoccupant. Aux Etat-unis, les policiers se sont retrouvés désarmés face à un forcené qui avait utilisé un bulldozer, qu’il avait blindé, pour attaquer une petite ville. La prise de contrôle à distance d’engin de taille, de cette masse et de cette puissance présente des risques d’autant plus important, que les personnes incriminées resteront à distance. Cela peut être l’occasion de chantages… Le risque ne peut pas être ignorés. Le récent piratage des réseaux américains les plus importants démontrent qu’en la matière, il n’y a pas de sécurité absolue.