Des robots de combat terrestre de plus en plus nombreux.

Les robots sont de plus en plus utilisés. De nombreuses armées lancent des programmes de robots… pour suppléer aux manques d’effectifs. Plus que les avantages des robots, c’est actuellement le manque de combattants motivés qui explique ce recours aux robots de combat.

Ainsi la British Army qui doit passer de 82 000 à 72 500 hommes et femmes mise sur les robots du programme Spiral. Elle n’est pas la seule. L’US Marine Corps (USMC), comme l’US Army testent des robots mule (dont j’ai déjà parlé) et les Alphadog (des robots quadrupède) de Boston Dynamic. Si les tests sont nombreux, avec des résultats variés, comme la majorité des programmes US depuis près de 20 ans… cela ne semble pas aboutir. Au contraire, la Russie annonce la création d’une unité de 20 robot de combat Uran 9. Ces robots ont été testés au combat en Syrie… le test a été raté. Mais les russes en ont tirés des leçons et ont améliorés leurs robots. Cette unité de combat a pour but de définir les doctrines d’emploi de ces robots de combat et de former les prochains opérateurs.

Si le programme russe semble progresser. On ne peut que constater l’avance de deux pays. L’Estonie, qui surfe sur la réussite de son robot mule ThéMIS (testé au Mali). Ce robot va servir de base à de nombreux modèle occidentaux. Et Israël qui est pointe sur l’électronique et la robotique militaire depuis des décennies.

Et la France ? L’Armée de Terre utilise des robots pour le déminage depuis des décennies. Pour notre armée, les robots doivent permettre de suppléer aux manques d’hommes et d’équipement. L’État Major appelle cela « générer un effet de Masse ». Depuis des décennies, les missions des armées augmentent alors que les crédits diminuent. Les robots doivent permettre aux combattants de se concentrer sur le seul combat, alors que les robots permettent de limiter les effectifs pour les missions secondaires (surveillance, logistique …. ).

Depuis 2018, les tests, démonstration et expérimentations se poursuivent. Elles ont lieux à Satory (projet Micro Convoi au Contact), au Centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (Combat Urbain) ou lors de déploiement au Mali (Robopex). Il faut remarquer que les exosquelettes font aussi l’objet de déploiement avec le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes, le 17e Régiment de Génie Parachutiste et le 13e Bataillon de Chasseurs Alpins (« exosquelettes passifs » Mawashi).

Cet été, le projet français Vulcain va être lancé. Ce sera la première unité militaire française dédié à la robotique. Cette unité ne sera pas une unité de combat, mais une unité expérimentale. Elle doit définir les meilleures solutions techniques pour permettre à nos armées de garder leur rang. Souhaitons seulement que le seul critère qui reste ne soit pas celui du coût. Surtout qu’une production militaire va générer des investissements, des productions qui peuvent servir pour une production civile, sans compter que les investissements militaires limitent le recours aux aides de l’état (qui sont à perte) tout donnant aux entreprises les moyens de garder leur outils productif sur le territoire national.