Ère Steam Punk et Histoire de France – Le second Empire
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Les excès des monarchies depuis 1815 font des royalistes des ennemis du peuple. Ce dernier en 1848 gronde. Entre des conditions de vie horribles et la famine, la révolution menace. Lorsque que le dernier de France, Louis-Philippe renonce au pouvoir. La transition est confiée… à un poète : Lamartine. C’est le romantique, mais aussi l’homme qui redonne espoir en l’avenir à la population. En février 1848, il dissout les institutions de la monarchie, instaure le suffrage universel, aboli l’esclavage, rend sa liberté à la presse… et surtout évite à la France un nouveau bain de sang… pour un certain temps.
Malgré de réelles avancées sociales, il peut éviter la misère. La suppression des ateliers nationaux qu’il avait mis en place provoque une nouvelle émeute. Les généraux et Monseigneur Acres, qui avaient été envoyés parlementer sont massacrés par les insurgés. Le 26 juin 1848, l’assaut de l’armée provoque des milliers de morts. Ce qui va révolter de nombreux intellectuels. La popularité de Lamartine s’effondre. Lors des élections de décembre, il ne va obtenir que 1 % des voix
A la place, c’est un certain Badinguet qui obtient près des trois quarts des suffrages.
Badinguet est un nom d’emprunt. C’est le nom sous lequel Charles-Louis Bonaparte, le neveu de Napoléon Bonaparte, s’est évadé de la forteresse de Ham. Grâce à l’argent de sa maîtresse, Miss Howard, Badinguet a financé son élection. Le souvenir de la prospérité du premier Empire joue en sa faveur. Son apparence joue en sa faveur aussi. Tous pensent pouvoir le manipuler. Il va en jouer et prendre le pouvoir. Bonaparte est le premier président élu de France, il va devenir Napoléon III. Jouant sur sa popularité en province, qu’il visite régulièrement contrairement aux autres élus républicain. Il réprime la résistance qui s’organise à Paris. Les quelques émeutes en Provinces sont limités. Les émeutiers sont exilés en Algérie ou à Cayenne. Victor Hugo, pour protester, va s’exiler.
La république est morte, le Second Empire est né.
A la grande frayeur des autres états Européens, Napoléon III veut que la France redevienne une grande Nation. Pour cela, il encourage la colonisation au moyen-orient (Algérie), en Afrique(Sénégal) et en Asie(Cochinchine et Cambodge). Mais c’est surtout l’alliance entre la France et l’Angleterre face à l’Empire du Tsar en Crimé qui va changer les équilibres géopolitiques en Europe. La victoire se fera principalement à l’avantage de l’Angleterre. Mais la France redevient une grande puissance et surtout commence la transformation de sa flotte. Les innovations françaises vont engendrer la création d’une industrie lourde puissante et innovante, mais aussi la méfiance de la Navy anglaise.
La prospérité française du second Empire est réelle. Le crédit foncier, le crédit Lyonnais et le crédit agricole sont successivement créés. Les banques françaises favorisent l’investissement et permettent de mettre sur pieds des sociétés de transport maritimes, ferroviaires. Les travaux sur les voies fluviales (là aussi sur le modèle anglais) permettent d’améliorer les transports de marchandises mais aussi l’accès à l’eau courante. Ce qui va limiter les cas de Choléra dans les grandes villes françaises. La transformation de l’agriculture, mais aussi la possibilité de transporter les denrées sur de grandes distances sur le modèle anglais permet de nourrir correctement la population même en période climatique difficile.
L’économie se porte bien et permet à Napoléon III d’entreprendre la transformation de Paris. La capitale française est une ville importante, mais par bien des côtés, elle reste une ville moyenâgeuse. Sur le modèle de Londres où l’Empereur à longtemps vécu, le préfet Haussmann va faire de Paris l’une des villes les plus modernes du monde.
Si le second Empire transforme la France en une puissance économique de premier plan, elle permet aussi de financer des expéditions à l’étranger… comme la catastrophique aventure mexicaine. Cet échec est une erreur politique majeure de Napoléon III. Mais c’est aussi l’illustration d’une armée mal commandée. Composé de chefs individualistes, pas toujours compétents, ni déterminés. Ces défauts seront la cause majeure du désastre militaire de 1870/71.
Car près des côtes de la mer Baltique, Bismarck l’un des plus grands dirigeant du XIXe siècle rêve de reconstituer l’Empire d’Allemagne sous le contrôle de la Prusse. Pour cela, il va repousser le Danemark, prendre l’avantage sur l’Autriche Hongrie et mettre à genoux la France avant de se retourner contre l’Empire du Tsar. Car au « Pan germanisme » de Bismarck s’oppose le Pan slavisme des Romanov. Ce sera l’une des causes majeure des conflits à venir.
Entraîné dans une guerre avec une armée mal commandée, sans réserve et pour la première fois de son histoire depuis la bataille de Castillon sans la meilleure artillerie disponible, l’armée du second Empire est dispersée à Sedan. L’Empereur est capturé par les troupes du Kaiser. Pour Bismarck, la France est à sa merci.