Modélisation 3D de voiles et divers pour Furor Mundi

Après un test du prototype de Furor Maris, le pendant naval de Furor Mundi, les deux créateurs se sont tournés vers moi avec une demande précise : modéliser les principaux navires existants autour de 1600 après JC.

Premier réflexe : je bombe le torse et je me gargarise. Mon incroyable génie est enfin reconnu… le second réflexe s’apparente plus à une chute depuis la très haute altitude que mon égo avait atteinte : ils n’ont personne d’autre sous la main…

Passé un gros mot très inconvenant qui est heureusement resté bloqué dans mon gosier, je commence à m’organiser. Il me faut trouver des plans (fiables ) de ces navires avant de les modéliser. Et là, le défi est de taille : les navires de cette époque ne sont pas construits en série. Ce sont des maîtres charpentiers qui le font à partir de « recettes » transmises par voie orale. Deux navires de même type sorti du même chantier peuvent être très différents. Là-dessus, les commanditaires imposent des modifications qui leur sont propres et les charpentiers peuvent profiter d’un navire en construction pour tester en grandeur nature une nouvelle idée… Outre différents livres personnels, les membres du club m’envoient des plans trouvés sur internet.

Un moment rassuré, je me mets à déprimer un peu lorsque je constate que les plans sont tout sauf précis et que certains se contredisent totalement.

Toutefois, avant de passer au vif du sujet : je décide d’avancer en travaillant sur des parties qui sont indispensables, et surtout qui vont devoir être reprises (avec modification bien sur ) sur chaque navire : la « plaque d’eau » (qui va servir de socle ), les voiles et les haubans.

La plaque est un simple cube qui figure la mer dans laquelle navigue le navire. C’est un simple cube applati texturé avec une sphère. L’ensemble simule une mer calme.

L’ensemble des mats sont surmontés de nids de pie. C’est une sorte de « pot » qui permet aux guetteurs de rester longtemps sur les mats pour bénéficier du meilleur point de vue… et de repérer tout danger le plus en avance possible. Ce nid de pie, est un cône dont la pointe est coupée. Les côtés sont taillés par des cylindres de manière répétitive afin de mieux ressembler à la majorité des gravures de cette époque. L’ensemble est surmonté d’un tore applati.

Les voiles latines sont constituées de deux cônes. L’un sert à extruder l’autre pour simuler les voiles gonflées par le vent. Des cylindres servent de mats et sont recouverts de sphères aplaties pour simuler les anneaux retenant les voiles. A l’échelle prévue, ces détails sont normalement invisibles. Mais l’expérience m’a montré que ces détails doivent être exagérés pour que le modèle semble plus réaliste. Je choisis donc de tricher un peu pour faire un modèle plus « beau » que réaliste.

Les voiles (gonflées) carrées sont réalisées à partir de deux cylindre. Pour obtenir des formes plus réalistes des voiles, des sphères sont ajoutées avant de mettre en place les mats.

Enfin, les haubans sont réalisés sur un « triangle » rendu plus épais. Ce que l’on perd en réalisme, on va le gagner en solidité. Mais cela va permettre une impression plus aisée même avec de la résine.

L’ensemble de ces éléments fournira les bases qui vont être assemblées et adaptées sur les coques des navires… lorsqu’elles seront modélisées. Ce qui va prendre un peu de temps encore.