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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Comment lutter contre les drones ? La DCA « classique »

6 Novembre 2022 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots, #divers

Les solutions les plus exotiques ont été imaginées pour mettre hors d’usage les drones. Drones armés de filets ou d’armes à feu et même rapaces dressés à l’attaque. Mais la solution la plus simple reste encore de balancer de la ferraille à une certaine vélocité ! En clair, on tire dessus et on descend ces foutus drones !

Parfois ciblés et abattus par des snipers dans le cadre de mission de sécurité publique, cette solution peut être mise en œuvre avec des pièces d’artillerie légères ou même des mitrailleuses qui sont déjà éprouvées et en stock. Cette mise en œuvre n’est pas simple : Il faut détecter et cibler les drones sans se mettre à tirer sur tout ce qui bouge comme un vol de pigeon… La Russie, après s’être retrouvée la cible de drone en Syrie, a la première modifiée ses systèmes de DCA Pantsir et TOR en supprimant les filtres « bruits ». Le résultat, simple à mettre en œuvre, s’est révélé efficace. Les drones adverses, et les volatiles passant par là, ont tous été abattus ! Les combats en Ukraine sont à prendre avec des pincettes. Tout d’abord, de nombreux opérateurs n’ont pas l’expérience du combat, ils se sont fait surprendre par la résistance inatendue des ukrainiens. Ensuite, il est prouvé que de nombreux systèmes de combat russes sont tombés en panne. La logistique déficiente a laissé de nombreuses unités sans pièces détachées, sans carburant et parfois même sans munition. Une unité de 5 Pantsir a été « capturée » par les Ukrainiens en avril… faute de carburant. Ne pouvant pas les mettre en œuvre (pas de munition, pas de pièce détachées et surtout pas de personnel formé sur ce matériel), les Ukrainiens y ont mis le feu ! Si cela paraît navrant, il ne faut pas oublier que les récents et efficaces VBCI de notre armée de Terre ne peuvent pas lutter contre les drones et les hélicoptères avec leur tourelle de 25mm. Les systèmes de stabilisation verticaux qui le permettrait n’ont pas été montés pour faire des économies !

L’artillerie « classique » de DCA semble une réponse rapide à mettre en œuvre et relativement abordable financièrement pour les armées. Les Allemands proposent un canon de 30mm pour cela : le « Skyranger ». En France, Thales propose le « RapidFire », un canon révolutionnaire de 40mm CTA pour fournir une capacité DCA portant jusqu’à 7 km, soit le double des canons légers « classiques ». La marine nationale a décidé d’en équiper ses ravitailleurs, d’autres unités devraient en être équipés. La grande faiblesse de ces systèmes d’armes est l’impossibilité d’abattre un drone utilisant les couverts pour se protéger. Là, les missiles antiaériens légers (type Manpads) prennent toute leur place, car une fois « accroché » à leur cible, ils peuvent la suivre. La famille de missile français de type « Mistral », déjà éprouvée, semble particulièrement efficace pour cette tâche. Toutefois, si les missiles légers sont efficaces… ils coûtent près de 100 000 € l’unité ! Un tel investissement est logique pour tenter d’abattre un avion de combat de 100 millions, ou un hélicoptère de près de 20 millions d’euros. Mais pour abattre un drone qui coûte dix fois moins… C’est ce qui explique le recours à de nouvelles technologies (laser, micro-onde…). La Russie étudiait une autre voie avec des « micro-missiles ». Reste à savoir si l’efficacité et le coût espéré sera au rendez-vous.

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