CÉLESTIN HENNION, le créateur des brigades du Tigre
4 Janvier 2023 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk
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Au début du XXe siècle, la population française est terrorisée par la montée du banditisme. De nombreux faits divers, montés en épingle par la presse qui devient de plus en plus importante, inquiètent la population. Que ce soient les « chauffeurs de la Drôme » ou les « Apaches » de Paris, des bandes organisées attaquent, dévalisent, assassinent et parfois même torturent.
La police de l’époque est incapable de faire face à cette menace. Georges Clemenceau, qui devient alors ministre de l’Intérieur, confie au directeur de la Sûreté générale, Célestin Hennion, le soin de créer des brigades de police capable de rétablir l’ordre sur tout le territoire en 1907.
Célestin Hennion nait en 1862 à Gommegnies (Nord). Son père un simple commerçant. En 1881, il s’engage dans l’armée pour finir sous officier après la campagne de Tunisie en 1885. Il devient secretaire particulier du sous-préfet de Reims avant de devenir inspecteur à la police spéciale des chemins de fer. En 1907, il est Commissaire spécial à la direction de la sûreté générale à Paris. C’est donc un vétéran et un policier d’expérience qui connaît le travail de base de la police. Son expérience en tant que soldat, sous-officier puis simple inspecteur fait de lui quelqu’un avec qui ses hommes peuvent facilement échanger. Grâce à cela Célestin Hénnion, va profondément modifier le travail police avec les « brigades mobiles ».
Les mobilard sont formés aux techniques de combat moderne (Savate, canne de combat, revolver, voire fusil). Le travail ne se fait plus sur une zone restreinte, mais sur l’ensemble du territoire. L’utilisation du téléphone, du télégraphe permettent aux forces de police d’échanger des informations sur tout le territoire métropolitain. Pour mieux traquer les truands, les nouveaux moyens d’identifications (fiches anthropométriques, système Bertillon, empreintes digitales) sont systématiquement utilisés. Enfin des moyens de transports modernes (automobiles) permettent de concurrencer avec efficacité ceux utilisés par les bandes les plus dangereuses.
En deux ans, les « brigades mobiles » vont s’opposer avec succès aux Apaches et à la « bande à Bonnot ». Ils vont arrêter Landru, travailler sur le vol de la Joconde et procéder à près de 3 000 arrestations.
Ces succès sont largement exploités par Clémenceau. A tel point qu’on va attribuer le nom de « Brigades du Tigre » aux brigades mobiles. Célestin Hénnion va poursuivre sa tâche discrètement, mais avec efficacité jusqu’en 1914. Épuisé, il stoppe sa carrière pour raison de santé. Mais lorsque la guerre éclate, il reprend tout même du service. Il devient Commissaire général du gouvernement français auprès du gouvernement belge a peine un mois après le début de son congé. Il meurt en fonction pratiquement tout de suite.
La création des brigades mobiles transforme considérablement le travail de la police française. Elle devient alors un modèle pour toutes les forces de polices du monde. En 1923, s’inspirant du travail de Célestin Hénnion, les forces de polices internationales vont choisir de coopérer et créer Interpol.
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