L’invention, le propre de l’homme … et du robot ?
8 Janvier 2023 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots
Longtemps, l’homme a cru être le seul capable d’innover et d’utiliser des outils pour contrôler son environnement. Mais depuis le XXe siècle, on a pu observer des animaux (pieuvres, oiseaux, singes…) capable d’utiliser des outils (pierres, baton …) pour atteindre un objectif. Mieux, certaines espèces ont été capables de transmettre cette connaissance technique à d’autres spécimens. La spécificité humaine de l’invention n’en est donc pas une. Mais, jusqu’à présent, elle restait uniquement réservée au vivant.
DABUS, une intelligence artificielle (IA) créée par Stephen Thaler a inventé un nouveau système d’emballage pour les aliments. Ce type d’emballage est spécifiquement conçu pour être simple à manipuler tout en conservant la chaleur. Pour créer ce nouveau type d’emballage, DABUS simule les décisions de groupe d’humains lorsqu’ils cherchent à optimiser un matériel existant pour l’améliorer. Thaler, un scientifique de l’Université du Missouri, a créé DABUS et déclare ne pas être intervenu lorsque cette IA a créé cette invention. Il a donc demandé à breveter cette invention pour son IA... Ce qui pose un souci d’ordre juridique.
Seule l’Afrique du Sud, suivie ensuite de l’Australie, a admis qu’une IA pouvait être l’auteur d’une invention. Pour les autres pays, seul un humain peut créer. Donc, seul un humain peut breveter … et surtout jouir des droits et dividendes d’un brevet. Le problème complexe. Il est juridique et fiscal. Si le Juridique peut faciliment être tranché (ou pas!), le problème fiscal est d’une importance capitale dans nos sociétés. Si une IA est propriétaire d’un brevet d’invention… Qui touche les dividendes d’un brevet ? Peut-on copier les brevets ? Qui gère les droits des brevets ?… etc. etc.
Si DABUS est capable d’améliorer, voire de créer (Ce qui est l’objet de nombreuses discussions philosophiques, techniques et scientifiques… ), DABUS est tout simplement incapable de gérer ce qu’il a produit. DABUS est très performant… mais il n’a même pas conscience de ce qu’il crééer. C’est un logiciel qui a été créé, puis qui a subi un apprentissage pour traiter des séries de donner en vue d’un potentiel résultat. Un homme ou un animal qui va créer est lui conscient de ce qu’il fait. Il peut, il doit, en assurer les conséquences que tous espèrent positives.
La création d’IA capable d’être entraînées pour traiter des tâches est un réel progrès technique, il ouvre aussi de vastes horizons. Une IA peut-elle être considérée comme une intelligence à part entière ? Si oui, doit-on l’inclure dans nos corpus de loi ?
Si actuellement rien ne dit que les IA peuvent devenir des intelligences conscientes, rien ne semble l’interdire. Il faut donc commencer à s’y préparer dès maintenant.
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