L’US Air Force sera t’elle bientôt constituée d’une flotte de robots ?

Les robots sont de plus en plus utilisés dans les armées. Les armées US, en particulier, ne cessent d’utiliser de nouveaux robots de combats. Après les F16 de l’US Air Force transformés en drone QF16, il semblerait que des drones navals sont utilisés par la marine US. Ainsi une embarcation « Ukrainienne » robotisée s’est échouée au large de la Crimée. Les photos diffusées montrent une embarcation autonome embarquant plusieurs centaines de kilogrammes d’explosif. Dans le même temps, la publication des cessions des américains vers l’Ukraine incorpore des lignes mentionnant de manière extrêmement floues de telles embarcations.

Actuellement, on trouve dans la majorité des inventaires militaires des drones aériens de toute taille pour de nombreuses fonctions (entraînement, ravitaillement, reconnaissance, attaque au sol, surveillance…). Des robots navals qui permettront peut être à la marine américaine de pallier à ses problèmes de construction et de recrutement.

Mais actuellement, il semblerait que les robots de transport font l’objet d’une attention toute particulière. La guerre en Ukraine a démontré toute la vulnérabilité des moyens logistiques classique. Cette vulnérabilité qui a mis l’armée russe sur les « genoux » serait encore plus importante pour une armée occidentale qui dépend encore plus de ses approvisionnements en pièces détachées, énergie et vivre pour combattre que l’armée russe. La technicité du matériel OTAN se paie par une dépendance accrue à une maintenance technique très (trop?) importante. Cela sans même parler des pertes en soldat chargé de transporter ces approvisionnements. Enfin, il faut noter que le coût de ces armements implique un nombre limité d’armes… et donc de moyen disponible pour défendre cette logistique.

Pour rediriger les soldats vers des postes de combattants, le recours à la robotique s’est imposé de lui même. Il ne s’agit plus de se contenter du simple transport logistique, mais de pallier à l’ensemble du spectre logistique d’une armée. Par exemple, la maintenance prédictive permettrait de limiter l’emploi de révision des véhicules de combat. Ainsi, tout une part de l’entretien serait limité au strict nécessaire. Mieux, un tel véhicule doté de fonction de conduite autonome pourrait rallier lui même le centre d’entretien le plus proche… puis retourner seul dans son unité une fois remis en état !

C’est la division Robotic Autonomy in Complex Environments with Resiliency de la DARPA avec l'Université Carnegie Mellon, le JPL (Jet Propulsion Laboratory) de la Nasa et l'Université de Washington, qui est chargée de ce travail. Il faut noter que malgré les annonces des entreprises, la conduite autonome ne semble pas si efficace qu’initialement annoncé. Cela surtout depuis que de nombreux juristes dans le monde demandent à ce qu’en cas d’incident, lors d’une conduite autonome, le constructeur soit déclaré responsable civilement et pénalement !

Actuellement, sur route et encore plus en dehors des routes, les robots sont tout simplement beaucoup moins performants et surs que les humains… mais cela peut changer.