Une brève histoire de la robotique militaire : Et maintenant ?
Avec l’apparition de l’électronique numérique, de l’informatique, des moyens de communication à grand débit, on pourrait croire que les robots sont parvenus à une certaine maturité… En fait l’avenir des robots de combat va se jouer en partie dans l’espace. Le GPS va permettre de créer des drones bien plus efficaces. Pour cette génération de robot militaire, le Prédator et le Global Hawk, des drones à haute altitude et à longue endurance, vont devenir emblématiques. Les drones vont prouver leur utilité en Afghanistan et en Irak. En même temps, les robots terrestres se font une place pour des opérations de déminages. Mais les autres versions peinent encore à convaincre.
Dans ce domaine, les robots « tueurs » laissent encore septique de nombreux militaires. Les expériences les concernant en Irak et en Syrie sont mitigées : ils n’ont d’utilité qu’accompagné par des soldats ! Les problèmes juridiques et moraux s’avèrent incroyablement complexes. Et les récents incidents des voitures autonomes ne changent pas la méfiance qu’ont les combattants envers ces engins coûteux… qu’il leur faut protéger !
De façon paradoxale, les robots mules s’avèrent très utile sur le front… mais se révèlent un véritable cauchemar logistique pour les armées ! Ce qui est le contraire de ce qui est ressenti pour les robots de combat ! Au début des années 2020, la robotique militaire semble bloquée dans une sorte d’impasse.
De manière amusante, ce sont les modestes drones Turcs, iraniens et les bricolages ukrainiens qui vont prouver l’utilité de la robotique militaire. Au contraire des engins sophistiqués occidentaux, ces engins sont simples, facile à mettre en œuvre, peu coûteux et ont peu en mettre de nombreux en œuvre. Si ils sont moins efficaces que les armes occidentales « classiques », on peut en avoir une centaine pour le même prix !!!!! C’est qui va faire la différence en Syrie, en Arménie et en Ukraine.
Malgré de réels succès opérationnels, c’est la difficulté pour les armées occidentales de recruter qui va relancer la robotisation en Europe et aux états unis. Devant le manque de volontaires, l’utilisation de drones pour les tâches secondaires permet de concentrer les hommes disponibles là où ils sont le plus efficaces. Actuellement l’armée US a dans son inventaire 12 000 robots terrestres et 7 000 drones !
Si de nouveaux robots semblent plus rapides, plus forts et plus efficaces que les humains. Leur prix, mais aussi leur autonomie en fait plus des curiosités que des armes. Le constat est simple, rien ne sert de dépenser une fortune pour avoir le meilleur des combattants robotisés… s’il tombe en panne de batterie ! Mais c’est surtout leur manque d’adaptation à des situations variées qui en limite la réelle utilité. Au contraires des robots pilotés qui sont disponibles facilement et qui peuvent facilement modifiés en fonction des circonstances. Les « Terminators » pourraient être les maîtres des champs de batailles … si ils ne coûtaient pas aussi cher. Et surtout si on était certain de pouvoir les utiliser !
Mais la robotique c’est aussi les exosquelettes motorisés. Outre l’armement, les protections et le matériel de communication pèsent de plus en plus lourds. Les soldats portent maintenant des poids pouvant dépasser les 30 kg. Les exosquelettes sont coûteux, mais permettent à chaque soldat d’avoir le maximum d’équipement, de vivre et de munition. Un point dont l’affaire d’Uzbin montre toute la pertinence. De fait de nombreuses recherches sont mennée sur ce domaine. Avec les exosquelettes, vient forcément les armures de combat. Là, on entre dans la SF dont Apple Seed ou W40K montre des possibles … très sombres !
La dernière utilisation des robots est celle des robots navals. Leur première utilisation est la lutte contre les mines (dont le fameux PAP français ). Puis pour les missions de reconnaissance aéronavales. Mais les marines chinoises et US s’engagent vers des navires militaires entièrement automatisés. Les résultats ne sont pas connus pour en mesurer l’efficacité. La principale motivation est encore l’argent. Un drone naval coûte 15 à 20 000 $ par jour. Une frégate US (type Burke ) coûte 700 000 $ par jour ! Mais la commande de frégates européenne (bien plus économiques que les modèles US) par l’US Navy semble démontrer qu’il va falloir encore de nombreux efforts avant de robotiser l’US Navy. La marine française à choisit de robotiser au maximum ses navires pour en limiter les équipages. Premier navire ainsi conçu, la FREEM semble parfaitement réussir sa carrière opérationnelle.
Il faut enfin noter que de nombreuses marines étudient de petits sous-marins opérationnels autonomes pour des missions de reconnaissance. Naval Group a présenté un prototype opérationnel il y a plusieurs mois. Les américains présentent également un autre projet. Dans les deux cas, il reste à les tester et à définir une doctrine opérationnelle qui permet de les utiliser à bon escient. Mais, leur utilisation et leur impact pourrait être comparable à celui des drones pour les forces aériennes et terrestres.