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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Edison et le cinéma : Magouilles et procès dans un monde steam punk (3)

27 Mai 2023 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk

La main-mise du Trust d’Edison sur le cinéma est un coup dur pour de nombreux producteurs européens. De nombreux d’entre eux seront obligés de mettre la clef sous la porte. Mais le contrôle de cette jeune industrie par Edison n’est pas du goût de tout le monde. Certains producteurs américains vont s’attaquer au Trust d’une manière très originale.

Le Trust ayant le contrôle absolu de l’industrie du cinéma en profite pour réaliser des profits incroyables. Les acteurs en particuliers sont exploités de manière outrancière et ont le droit à des salaires de misère. Plus amusant, tout est fait pour ne pas les mettre en avant. Ils ne sont pas nommés afin qu’ils restent des inconnus que le Trust peut exploiter à sa guise.

Carle Laemmle choisit de produire ses propres films et fonde Universal Pictures. Rejetant le Trust, il monte un studio à New York et débauche les comédiens du Trust. Ainsi, Mary Pickford passe de 175 dollars par semaines à 10 000 dollars (et avec un bonus annuel de 300 000 dollars ). Mieux, tout est fait pour la mettre en avant. Et elle devient ainsi une des premières « star » du cinéma US. Les acteurs se précipitent dans les studio de Laemmle. Le Trust menace, diffame et monte des procés … en vain. En 1910, un autre producteur, William Fox décide d’ignorer le Trust et gagne le procès.

Au même moment quelques producteurs US se rendent en Californie. Il fait beau, les terrains ne sont pas cher … et il n’y a pas de syndicat ! Cecil B DeMille et Samuel Goldwyn louent alors une grange dans une petite bourgade nommé Hollywood… Ils utilisent des caméra Pathé… qu’ils cachent pour éviter un procès. Mais ce sont déjà les derniers jours du Trust. Malgré leurs avocats, le Trust est en difficulté. L’argent ne rentre plus. Les procès qu’ils montent sans fin plombent leurs finances et ne rapportent plus suffisamment d’argent. En 1912, les producteurs américains gagnent le droit d’utiliser les caméras qu’ils veulent, même si elles sont françaises ! Les productions du Trust sont des bides commerciaux. Les meilleurs acteurs, les meilleurs techniciens et les meilleurs metteurs en scène ne travaillent pas pour eux… et cela se ressent ! Privé de son monopole, boudé par les spectateurs et son propre personnel, le Trust n’est plus viable. Il est dissous en 1918.

A ce moment, Hollywood devient le centre de la jeune industrie du cinéma US…


 

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