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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Léon Lalanne : un ingénieur universel steam punk

23 Août 2023 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk

Au XIXe siècle, la mutation technologique et scientifique va progressivement toucher tous les domaines techniques et économiques de l’occident puis du monde. Ces transformations ne sont pas que technologiques, elles ont un profond impact économique et social. Les sociétés vont être totalement transformées … parfois pour le meilleur.

Parmis les personnes qui vont permettre ce changement, il faut citer Léon Lalanne. Tout comme Edmond Pâris, il va non seulement s’impliquer et faciliter ce changement. Polytechnicien, spécialiste des réseaux ferrés, révolutionnaire en 1830 et en 1848, mathématicien. Défenseur de Paris face aux Prussiens. Il semble toucher à tous les domaines d’activité. Sa curiosité, son implication vont en faire un personnage incontournable, bien qu’oublié, du XIXe siècle.

Léon Lalanne est un parisien. Il voit le jour en 1811. Excellent mathématicien, il est en classe avec Evariste Gallois. En 1829, il entre à l’école Polytechnique. Là, il se spécialise dans les ponts et chaussés. Là, il met ses compétences mathématiques au service de son travail d’ingénieur. Il va mettre au point des méthodes de calculs (Epure de Lalanne) pour optimiser la construction de routes. Puis, il met au point diverses méthodes et process afin de faciliter les calculs nécessaire pour la mise en place de liaisons routières, puis ferroviaire. Les infrastructures développées alors complètent un réseau fluvial cohérent, mais manquant de densité. Ainsi complétés, les réseaux permettent à l’économie française de décoller.

A ce moment, Léon Lalanne s’intéresse à une toute nouvelle technologie : le train. En 1846, il participe à la construction de la ligne de Sceaux. C’est l’une des toutes première ligne ferrée française entre la gare de « Paris Enfer » (Denfert-Rochereau ) et Sceaux.

Son implication politique est remarquée. Il est nommé à la direction des Ateliers Nationaux. Dépassé par le nombre de chômeurs, c’est l’un des rares échecs de sa carrière. Lalanne va prendre la diriger des travaux publics en Roumanie, alors nommée Valachie en 1852. Puis quatre ans plus tard, il gère la construction des chemins de fers suisse jusqu’en 1860. C’est une réussite. L’Espagne lui confie la même mission de 1860 à 1861. Il rentre en France en 1862 pour devenir inspecteur des ponts et chaussés. Après une carrière aussi réussie, on lui confie la direction de l’Ecole des ponts et chaussées avant qu’il soit admis à l’Académie des sciences.

S’intéressant à la politique, il devient sénateur en 1883… après avoir été nommé président du conseil d’administration de la compagnie générale des Omnibus de Paris.

Cette biographie est … pénible, mais déjà impressionnante. Mais il faut y ajouter des créations et des publications sur les machines à calcul, des balances algébriques pour la résolution des équations … jusqu’au 7e degré. Mais au-delà de ces travaux théoriques qui complète son travail d’ingénieur des Ponts et Chaussés (publications régulières dans les Annales des Ponts et Chaussés) Léon Lalanne va passer à la postérité pour son essai philosophique sur la technologie. Cela et de nombreux travaux de vulgarisation comme « L’encyclopédie nouvelle », « Un million de faits » – « aide-mémoire universel », « Patria »,  « L’instruction pour le peuple » ou « Cent traités » mais aussi de cours préparés en tant que collaborateur d’Arago (ministre de l’éducation sous la seconde république) font de Léon Lalanne un personnage central dans la préparation des ingénieurs qui vont servir la 3e république.

Tout ce travail va payer. Avant la 1er guerre mondiale, la France est le pays des « Start Up ». Electricité, Automobile, Industrie, Aviation, Communications… Les entreprises françaises sont alors les plus innovantes du monde. Ce qui fait de Léon Lalanne un personnage beaucoup plus important qu’il n’y paraît de notre histoire.


 


 

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