Les robots suicide anti-char russes

Depuis son apparition, le char est la cible prioritaire à abattre. Pourtant, les chars ont rarement emporté seuls une bataille. Même au sein des célèbres « Panzer division », ce sont rarement les combats de chars qui ont fait la différence. Mais la coordination de l’ensemble des moyens disponibles : grenadier, artillerie, aviation, génie… La grande force des « Panzer Division » n’étaient pas leurs chars, mais la formation, l’entraînement et la coordination de ces moyens.

Ces réflexions philosophiques ne sont pas d’une grande aide lorsque qu’un ou plusieurs chars foncent vers votre position. Tout fantassin n’a alors qu’une idée en tête : faire sauter ce monstre d’acier ! Il faut noter que l’imagination a souvent été solicité pour trouver des solutions originales. Parmi ces dernières, il faut remarquer l’utilisation de « canardière », des fusils géants conçus pour surtout généré une onde sonore suffisamment puissante pour faire décoller les canards d’une mare. La bombe collante a été inventé et expérimenté par les anglais. Il fallait coller la bombe sur le char que l’on voulait détruire… Au vu des rares informations disponibles actuellement, cette bombe collait plus sur les fantassins que sur les chars. Les bombes aimantées se sont révélées à la fois plus efficaces et moins dangereuses pour les soldats qui devaient les utiliser. Le dernier artefact va en révolter plus d’un. En 1941, les soviétiques vont dresser des chiens à aller sous des chars. Ces chiens sont équipés d’explosifs. Le succès est relatif, mais les allemands se mettent à craindre le moindre chien.

Il fallait que les robots soient utilisés. Dans les années 1930, les français mettent au point un robot destiné faire exploser des fortifications. Après la défaite de 1940, les allemands récupèrent la technologie et produisent le Goliath. Un robot pouvant emporter jusqu’à 100 kg d’explosif. Sur la défensive, les allemands n’ont plus besoin de tels robots. Ils les utilisent pour détruire des chars. Mais ces derniers sont trop mobiles pour que le Goliath puissent les suivre. Lorsque le Goliath explose à proximité d’un char, c’est redoutable… mais les tankistes vont vite apprendre comment éviter ces robots.

Le concept est repris dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Les Russes utilisent le robot AV 04,2, un robot à roue équipé d’une mine anti-char TM62. Les Ukrainiens utilisent des Ratel, avec 2 mines TM62 !

La principale limitation du Goliath tenait à son fil de commande. Les robots russes et ukrainiens dépendent de liaisons radio qui sont plus performantes que les commandes filaires, mais aussi beaucoup moins discrète que celles-ci. L’utilisation de brouilleurs, de radio-goniomètre et autre rendent non seulement l’utilisation de tels robots difficile, mais aussi dangereuse. Car l’adversaire peut alors détecter l’utilisateur et demander à l’artillerie d’anéantir l’opérateur !

Les robots, ukrainiens surtout, ont joué un grand rôle au début du conflit. Mais l’époque de l’improvisation est révolue. Les seuls robots qui semblent avoir un rôle à jouer sont les missiles !