La robotique militaire française passe à la vitesse supérieure

Si le blindé franco allemand semble au point mort, voire abandonné. Les projets de robots militaires avancent à leur rythme. Ainsi le programme européen « integrated Modular Unmanned Ground System » dont le doux nom est iMUGS a retenu les missions à accomplir. Reconnaissance autonome, évacuation des blessés…

Les travaux menés sur ces phases ne sont pas qu’administratives. Elles permettent de définir les besoins techniques comme la navigation, les capacités de déplacement, l’autonomie nécessaire, le fonctionnement en essaim … et quel type d’essaim à préparer, les doctrines d’emplois … et les besoins techniques nécessaires. Tous ces travaux permettent de définir les besoins matériels, électroniques, informatiques et logiciels de ces robots.

En France, iMUG est géré par Nexter (pour la partie mobilité et blindage ) et Safran (pour la partie robotique). Le travail est mené pour obtenir une architecture système modulaire d’un point de vue matériel, électronique et logiciel. Il n’est pas question de reproduire cet échec technique et industriel qu’à été le LCS pour la marine US. Contrairement aux armées US, Russes et Chinoises, l’humain doit garder le contrôle. Il n’est pas question de laisser un système autonome potentiellement doté d’armes.

Cette partie « définition » vise également à faire avancer les réflexions d’un point de vue militaire. Les robots offrent des potentialités … mais lesquels. Il y a des besoins, il y à des potentialités à définir… et autant de fausses bonnes idées à éviter. Actuellement, le principal souci est la différence de mode de travail, de réflexions et d’impératif entre les industriels et les militaires. C’est à cela que travaille la Direction Générale de l’Armement (DGA). Mais les incompréhensions sont récurrentes… un problème qui n’est pas que français.

Malgré cela, les besoins en robots de l’Armée de terre sont de plus en plus importants et urgents. Les difficultés de recrutement et de fidélisation des effectifs obligent les militaires à accelerer… au grand dam des industriels. Toutefois iMUGS va déjà apporter des éléments techniques à de nombreux programmes militaires dont ROBIN (Robot d’investigation contre les mines) et NRBC (Détection Nucléaire Bactériologique Biologique et Chimique ). Mieux, certaines briques techniques comme les capteurs doivent pouvoir être réutilisés sur des véhicules de combat à produire… ou à rénover. Discrètement, la robotique militaire française se met en ordre de bataille.