L’impression 3D pour des prothèses plus abordables et plus fonctionnelles

La robotique permet de produire des prothèses de plus en plus performantes. Ils font l’objet d’articles régulier sur ce blog. Si les performances sont en hausse, malheureusement les prix d’achat, d’entretien et de fonctionnement font de même. Ce qui en réserve l’usage non seulement aux pays les plus riches. Mais aux classes sociales les plus aisées de ces pays riches.

Pour produire moins cher des membres artificiels, il faudrait tout produire en une seule fois et limiter le nombre d’intervention (montages, tests … ). Ce qui était totalement impossible jusqu’à maintenant.

Mais tout comme l’impression 3D révolutionne l’industrie et d’autres secteurs économiques, la robotique risque d’être transformée par cette technologie. La production de prothèse risque d’être chamboulée par la réussite d’une expérience de chercheurs suisses (ETH Zurich ) et d’ingénieur US (Inkbit 3D). En novembre 2023, ces derniers ont réussi à imprimer une prothèse robotique de main.

A première vue, il n’y a rien de révolutionnaire. Les impressions de ce type sont habituelles, surtout dans le prototypage. Mais là où est la révolution, c’est que la main a été imprimée en une seule fois. Dans cette main les parties rigides qui servent d’os et élastiques qui font office de tendons n’ont pas été produits séparément et assemblés. Tout à été imprimé rapidement et testé avec succès ! Pas d’assemblage, pas de vérification intermédiaire…

L’impression de cette main ne se fait pas avec les polymères habituels. Là, on utilise des plastiques à durcissement lent. En jouant sur le durcissement, on obtient des caractéristiques physiques différentes. Mieux, en scannant l’intérieur de cette main, on peut remarquer les défauts et y remédier en jouant sur les quantités de matériaux et sur le durcissement.

Soyons totalement honnêtes, il manque les effecteurs (grosso modo les moteurs qui actionnent la main) et les capteurs pour que la main soit réellement complète. Mais malgré cela, il semble que la main soit déjà fonctionnelle.

Après plusieurs tests, les chercheurs suisses se sont aperçus que cette technologie convenait parfaitement à l’impression de prothèse. Les plastiques sont moins durs que les autres matériaux utilisés. Ils sont dangereux que les autres prothèses en cas d’incident. A contrario, les plastiques utilisés ne sont ni suffisamment rigide ou solide pour une utilisation industrielle. Ce dernier point est tout sauf anodin. Le meilleur moyen de réduire les coûts est d’entamer une production à l’échelle industrielle. Or si ce type de matériaux est réservé aux seules prothèses, la production sera limitée et donc la baisse du prix des prothèses sera limitée. Il y a donc encore du travail à faire...