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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Les prothèses robotiques pour remplacer les membres perdus.

29 Février 2024 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots


 

On a tendance à penser que la perte d’un membre, ou simplement l’impossibilité de l’utiliser est un simple problème « mécanique ». Il suffirait de trouver un « remplaçant » fonctionnel pour tout résoudre. Cette approche « fonctionnelle » a été celle d’Ambroise Parée à la renaissance. Ce chirurgien (à l’époque barbier) va créer des membres artificiels et diffuser son travail dans des ouvrages. Son travail va permettre à de nombreux blessés en Europe de bénéficier de prothèses fonctionnelles. Toutefois, déjà à l’époque on est conscient que cette approche à ses limites.

Il y a l’aspect « esthétique ». Bien que fonctionnelles, les prothèses ne remplacent pas les véritables membres. Sur ce point, les travaux menés lors de la première guerre mondiale sur le silicone pour les « gueules cassées » (hôpital Val de grâce, dirigée par le docteur Morestin et surtout Ecole dentaire de Lyon avec le Docteur Pont) permettent de disposer de prothèses particulièrement discrètes et facilite l’intégration de blessés.

Mais si les prothèses ne cessent d’être plus fonctionnelles et moins visibles, il n’en reste pas moins qu’il faut que le patient les accepte. La majorité des amputés ont des douleurs dans les membres amputés. On parle alors de syndrome du membre fantôme. Outre ces douleurs, ils ont du mal à accepter les prothèses. Ils les rejettent à la fois biologiquement, mais aussi psychologiquement. Certains, malgré le confort apporté par les prothèses demandent même à les faire enlever.

Sur ce dernier point, la connexion du membre robotisé au système nerveux est une première réponse. La commande du membre semble plus naturelle et permet d’accepter plus facilement la prothèse. Mais c’est le retour d’information qui devrait faire une réelle différence. Jusqu’à présent, les membres robotisés donnaient des informations limitées au patients. Mais les progrès faits sur les capteurs, mais surtout sur la connexion robot-patient permet à ce dernier d’avoir des sensations avec sa prothèse comme avec un membre normal. Toutefois, si la connexion entre le système de commande/senseur du robot et le système nerveux est déjà une réussite technique en soit, il est vite apparu qu’elle ne suffisait pas. Le professeur Max Ortiz Catalan( Bionics Institute, Australie et Center for Bionics and Pain Research (CBPR), Suède) a donc privilégié une approche plus complète du problème. Un premier travail au niveau de la fixation de la prothèse aux os du patient semble compléter avec succès les travaux précédant sur les prothèses. Visiblement, la liaison de la prothèse aux os semble permettre au patient de mieux « ressentir » la prothèse et de mieux l’accepter. Les recherches et explorations pour déterminer les meilleurs type de fixation sur les systèmes osseux débutent et semble beaucoup plus complexes qu’imaginés au départ. Toutefois, le potentiel médical est là et un nouvel axe de recherche médical est ouvert.

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