«Œuf de la mort»: l’arme secrète de l’armée impériale russe
2 Avril 2024 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk
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L’« oeuf de la mort » n’est pas un projet steam punk. C’est un projet de char super-lourd qui date de la première guerre mondiale. Toutefois, par bien des aspects, il s’agit de l’un des projets absolument délirants, mais relativement courant en plein ère Steam punk. De plus, il faut savoir que la Russie du Tsar va envisager la construction d’un char lourd pour le moins délirant, le Tsar, bien avant la première guerre mondiale. Mais ce dernier paraît presque raisonnable par rapport à ce projet.
En mars 1915, la situation militaire de l’armée russe est compliquée. Le Tsar, est passé à l’offensive pour soulager ses alliés (France, Grande-Bretagne…). Mais face à des défenses allemandes bien préparée, le conflit se prolonge. Si la Russie dispose d’hommes en abondance, elle manque d’armes et de munitions. La France, qui l’a dotée en fusils, munitions et canons, est trop loin pour se ravitailler.
A ce moment, arrive dans la capitale russe une lettre personnellement adressée au Tsar. Cette lettre décrit une machine : l’« Oboï ». Le projet est … ambitieux. Il s’agit d’un tank de 605 mètres de haut et d'une largeur de 960 mètres ! Sa fonction est aussi simple que son armement : écraser sous son poids l’ennemi.
L’idée est simple, fabriquer une espèce de tonneau blindé mu par un moteur interne. Une fois lancé, il doit écraser sous son poids les fortifications adverses. L’intérieur, outre la propulsion, est destiné à intégrer de l’artillerie, mais aussi une zone … résidentielle. Il s’agit en fait de loger équipage et troupes. Mais ce « campement » serait doté de ventilations, d’ateliers, de magasins, d’arsenaux et … d’égouts.
La propulsion est assurée par des machines à vapeur, de puissances « sans précédent », qui font tourner l’Oboï sur lui-même grâce à des systèmes mécaniques et des dynamo… dont les plans font défaut…
Très clairement, alors que l’armée russe n’arrive pas à se fournir en munition, un tel projet n’est pas seulement irréaliste, il est tout simplement fou. La construction de l’œuf géant de la mort d’ Ivan Semtchikhine sera mise de côté avant d’être tout simplement oubliée.
Ce projet « hors norme » s’inscrit dans une mode très à la vogue à la fin de l’ère Steam Punk et durant l’entre deux guerres : les monocycles et les forteresses « roulantes ». La forme simple laisse penser que la puissance motrice sera utilisée de manière bien plus efficace que sur les complexes chars et autres véhicules « classiques ». De la même façon, la taille « imposante » (c’est un rien de le dire ) permettrait d’ignorer les difficultés de déplacement lié à la configuration des terrains traversés. Quelques monocycles ont été produits. Ils se révèlent chers, lourds et surtout très difficile à manœuvrer. L’Oboï était tout simplement impossible à construire, à mouvoir et à utiliser.
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