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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Les robots tueurs, une réalité ?

2 Juin 2024 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots

Depuis l’utilisation en masse des drones aériens et terrestre en Ukraine, le sujet des robots tueurs prend une nouvelle ampleur. Les robots armés ou dotés de charges explosives agissant de manière autonomes sont maintenant produits en grande série et dotent toutes les armées. On en trouve dans les airs, sur terre et en mer. Leur efficacité est maintenant démontrée et ce mouvement ne peut plus être inversé.

Les robots militaires sont perçus très différemment selon le point de vue dans lequel on se place. Pour les militaires, les robots permettent de pallier avant tout à la baisse des effectifs dans les armées. Le temps ou un militaire de base n’était qu’un pion sans instruction est fini. Ce doit être un sportif, doté d’un cerveau en état de marche et ayant eu le bénéfice d’une bonne instruction et d’une meilleure formation. Malheureusement pour les armées, de tels recrues sont rapidement débauchés pour les services, les administrations ou les industries. Les contraintes sont moindres dans le civil et les salaires meilleures. Et après des décennies à avoir crachés sur les militaires (surtout en France!), les vocations sont à la baisse. Mais voilà ! Contrairement à ce qu’avait affirmés de nombreux universitaires et politiciens : la guerre est de retour !

La robotisation ne permet pas actuellement de produire des robots tueurs, mais de limiter les équipages et les opérateurs. Ainsi, un avion de combat dotés de systèmes de guerre électronique n’a plus besoin d’opérateur pour la guerre électronique ou pour guider des bombes à une précision décimétrique. Le pilote suffit à accomplir cette tâche tout en pilotant, voire en combattant. Dans la marine, les FREMM sont dotés d’un équipage divisé par deux par rapport à il y a seulement 20 ans. Mais par contre la charge mentale des équipages est considérablement plus lourde ! Il est maintenant courant d’avoir deux équipages par navire en France.

Cette évolution qui permet à chaque militaire d’avoir une efficacité démultipliée est permise par les intelligences artificielles (IA). Mais si de nombreuses fonctions sont assurées par les IA, l’expertise et la polyvalence du cerveau humain reste indispensable. Aussi, pour donner des directives aux IA, il faut ajouter un contrôle via une liaison de donnée. Cette liaison de donnée permet de tirer le meilleur de chaque combattant assisté de ses drones. Mais elle est en même temps, la principale faiblesse de ces systèmes d’arme. Cette liaison de donnée implique des émissions qui sont repérables. Elles peuvent être brouillées. Et elles impliquent de structures ou des infrastructures (relais mobiles, satellites… ) qui sont autant de cibles. Car sans liaison de données, la majorité des drones ou des armes dotés d’IA sont tout simplement hors de combat. L’IA n’est pas la baguette magique dont parlent les journalistes ! Mais les opportunités sont déjà « alléchantes » pour les militaires (navigation, pilotage, gestion de systèmes de systèmes, Reconnaissance et tri de cibles d’opportunité… ). Bref, un seul homme peut maintenant guider un essaim de drones et tenter de saturer des défenses. Une capacité jusque là impossible à avoir sauf à engager de très gros moyens.

C’est cela la robotique : le retour des combats de masse (avec une importance accrue de la logistique) où le nombre redevient le facteur le plus important... devant la supériorité technologique.


 

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