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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Robotique et combat naval : révolution à venir ou retour à des fondamentaux ? (2)

6 Juillet 2024 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots

 

Dans l’absolu, la flotte russe à réussi à accomplir sa mission de début de guerre : Débarquer les forces d’infanterie de la Marine sur le flanc Sud de l’Ukraine au début du conflit. Mais la guérilla navale robotisée ukrainienne, avec l’aide et l’assistance de l’occident, à imposer de lourdes pertes à la flotte russe.

Certes, la flotte russe en mer Noire au début de la guerre est tout sauf impressionnante, il n’en reste pas moins que les victoires Ukrainienne dépassent toutes les prévisions. En portants de durs coups, y compris dans les ports russes, les Ukrainiens ont pu sécuriser le flanc sud avec l’aide des moyens qui semblent encore ridicules. Cette efficacité va forcement avoir un impact sur les autres marines et les industriels de l’armement. De fait, les propositions de drones navals explosent chez tous les industriels. Aux drones navals spécialisés (reconnaissance, lutte anti-mines, guerre électronique…) qui étaient déjà en cours de développement, s’ajoute maintenant des drones navals et aérien « low cost » destinés à remplacer les flottes navales actuelles. Ce qui est sans doute un tantinet exagéré.

Pour de nombreux pays, mais aussi organisation terroristes et autres groupes paramilitaires, la robotisation est le moyen de contester la suprématie des flottes occidentales. Actuellement, les rebelles Houthis (Yemen ) emploient massivement des drones pour faire peser une menace réelle sur les navires croisant en mer Rouge. Il faut noter que malgré la masse de missiles et de drones, les résultats n’ont pas été au rendez vous… sauf exception. Mais la menace que les Houthis sur les navires occidentaux est réelle et implique d’immobiliser les flottes de combat de plusieurs états. Ce qui est un succès stratégique non négligeable. L’Iran (Golfe Persique ) et la Corée du Nord devraient utiliser les mêmes moyens pour rogner les marges de sécurité de leurs adversaires directs.

Les marines sont donc obligées de s’adapter à la menace des robots de combats navals. De fait, cela fait un moment que la robotisation est au coeur des préoccupations des planificateurs occidentaux. La robotisation est d’abord perçue comme le moyen de redonner du volume à des flottes qui ont été sacrifiées sur l’autel des « dividendes de la Paix ». Cela passe par l’expérimentation de navires de combat autonomes (USA ) ou la limitation des équipages sur les navires (France). L’Utilisation de robots et de drones est expérimenté depuis plusieurs années dans toutes les marines occidentales. Et de ce simple fait, très vite, le besoin de s’en protéger est apparue. En France, le premier système qui a été installé est le système PASEO. Ce système mis au point par SAFRAN permet une identification automatique des menaces en même temps la préparation d’un tir de riposte afin de pouvoir éviter de se faire surprendre. Ce système à permis la destruction par l’artillerie du bord de drones Houthis à la grande satisfaction de Safran, de Naval Group, de l’état major… et surtout de l’équipage !!!

De se fait, le premier moyen de lutte contre les robots militaire sont les systèmes IRST comme l’Artemis de Thales. Ces systèmes de détection avancées permettent d’identifier tout hostile afin de se donner le temps d’intervenir. Les navires, mais aussi les installations portuaires sont concernées. Il faut noter que pour éviter toute détection adverse, ces moyens sont passifs.

Après avoir détecté et identifier la menace, il faut l’éliminer ou la rendre inopérante. Ce dernier point repose sur des technologies de guerre électronique (Brouillage, Leurrage, Séduction… ). De telles techniques autrefois employées de manière exclusives doivent être liées à des mesures plus radicales. Dans ce dernier cas, le missile est l’arme absolue pour les détruire… mais il est un peu cher (500 000 euros minimum pour détruire un drone de 1 000 euros!!! surtout en cas d’attaque de saturation. L’autre solution consiste à utiliser l’artillerie du bord (100 à 76mm ) ou les armes à tir rapide (40mm). Dans tous les cas les armes doivent être précises, couvrir des angles importants horizontalement et verticalement. Mais ce qui fait et sera de plus en plus important consiste à avoir des équipages correctement entraînés et formés. C’est sans doute ce qui a le plus manqué à la flotte russe en Mer Noire.


 


 

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