Les robots de combats terrestres : quel impact pour les combattants.

L’impact des robots de combats moderne a fait l’objet de nombreuses communications. Cela a été étudié sous l’angle logistique, financier, technique, stratégique, technologique etc etc … mais on a rarement eu le retour de ce qu’en pensaient les combattants eux-même. Quelques communications d’anciens combattants de la légion internationale Ukrainienne sont passés discrètement sur quelques blogs militaires. Eux même anciens soldats occidentaux, ont déjà l’expérience des guerres asymétriques (Afghanistan, Irak… ) et ont redécouverts ce qu’était un conflit dans tous les sens du terme. Et ce que peuvent ou ne peuvent pas faire les drones.

Les robots sont utilisés en masse depuis les années 1970. Jusque là, les combattants occidentaux bénéficiaient de l’avantage technique et surtout d’un appui feu disponible à tout moment. Ce n’est plus le cas. Plus que l’utilisation des drones, c’est ce premier constat qui ressort. Il faut réapprendre l’art de la guerre avec tous ses fondamentaux. La supériorité occidentale, si elle a jamais existée, n’est plus.

Ensuite, les drones obligent les combattants de chaque camps à une discipline constante de tous les instants. La moindre erreur sera forcément repérée et exploitée par un drone adverse en maraude. La fatigue des combattants devient un enjeu majeur, car c’est souvent elle qui est la source de toutes les erreurs.

L’omniprésence, potentielle, des drones et des systèmes de guerre électroniques implique de se dire qu’un drone adverse peut être à proximité en permanence. Tout comme peut l’être un adversaire classique. Là encore, il n’y a pas de surprise. Le survivant (plus que le vainqueur ) est celui qui fait le moins d’erreur. Mais, le retour d’expérience montre que des soldats entraînés ne sont pas démunis face à un tel adversaire. Les drones les plus nombreux sont les drones les plus légers. Ce qui implique à la fois une absence de blindage et des capacités d’évolutions réduites. Cela en fait donc des … cibles pour tout soldat. Et tant pis s’il s’agit de drones alliés !

Les fusils anti-drones (brouilleurs ) sont utiles, mais sur le front ils sont toujours doublés d’un tireur ou même de mitrailleuses pour « assurer » le coup !

L’utilisation de liaisons satellitaires pour commander des drones a été intensivement utilisé par les Ukrainiens. Mais les russes ont appris à les brouiller. Actuellement un kit « starlink » sert surtout à communiquer avec sa famille pour les soldats. Ce qui prouve que les systèmes de communication civils ne peuvent pas servir à renforcer ou remplacer des systèmes de communication militaire. Ils sont trop vulnérables. Or les Américains et les Européens ont énormément misés sur ces systèmes civils pour faire des économies…

Il est amusant de constater que depuis, les armées occidentales s’entraînent à combattre … sans systèmes de communication et de commandement numérique. Le nom donné à ces exercices est « Retour vers les années 1980 ! », ce qui montre bien à quel point les systèmes actuels sont vulnérables et surtout que leur remplacement est tout simplement hors de portée financière pour les armées occidentales !