Utiliser des robots … à la place des voitures autonomes !
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Les voitures autonomes sont un grand axe de recherche en termes de robotique. Les fonds investis ont été tout simplement monstrueux. La recherche dans ce domaine est poussée par les militaires (qui y voient le moyen de faire avancer la recherche sur les robots militaires autonomes ), les constructeurs (qui y voit une nouvelle gamme de voiture haut de gamme à vendre… avec des marges juteuses!) et les entreprises logistiques US qui doivent remplacer bientôt des milliers de conducteurs de poids lourds… alors que la jeune génération refuse de se sacrifier en passant des semaines sur la route pour un salaire de misère !
Mais jusque-là, les avancées réelles butent sur plusieurs écceuil. Le principal est d’ordre réglementaire et administratif : qui serait responsable en cas d’incident ? Le créateur des logiciel, le spécialiste informatique, le fabriquant du matériel, le constructeur du véhicule ou même le conducteur ? Ce point à de quoi refroidir l’enthousiasme des assureurs qui ont à la fois peur de perdre un marché (comment faire assurer un véhicule par un propriétaire alors qu’il ne conduit pas ?), mais aussi de se retrouver engoncé dans des procès sans fin aux coûts faramineux (on parle des USA ! ).
Mais ce n’est pas le seul souci. Les tentatives de test pour des taxis autonomes ont débouchés après quelques incidents à des émeutes où les taxis ont été détruits, voire volontairement brûlés !
Alors que l’Europe préfère attendre et que les USA sont engoncés dans des problèmes sans fin, le Japon continue d’avancer sur le sujet. Si la robotique et l’informatique nippone ont cédé leur première place (suite aux manœuvres US dans les années 1990 ), la société japonaise semble mieux accepter la robotisation. Cela pour deux raisons. Les mangas sur les robots et leurs implications en termes de société font que la population japonaise à paradoxalement des bases de réflexions solides depuis longtemps. Les robots font partie de la culture populaire japonaise et chacun à les moyens de mieux juger leur intérêt ou les problèmes qu’ils peuvent engendrer. L’autre raison est purement démographique : la population japonaise vieillit inexorablement et le pays à absolument besoin des robots pour continuer à fonctionner !
Dans ce contexte, la recherche sur les voitures autonomes est un axe de travail parmi tant d’autre des laboratoires nippon. Toutefois, le coût d’investissement pour développer des véhicules spécialisés est apparu disproportionné par rapport aux ventes potentielles. Aussi, les chercheurs de l’université de Tokyo on décider de changer les paramètres du problème. Plutôt que de développer des voitures autonomes, ils ont décidé de produire des robots spécialisés dans la conduite pour qu’ils utilisent des voitures déjà existantes. Kento Kawaharazuka a donc conçu un robot capable de conduire : Musashi.
Musashi, pour pouvoir conduire… et même tout simplement s’assoir sur le fauteuil conducteur, a la même morphologie et les mêmes mensurations qu’un homme. Ses senseurs, optiques sont tous installés dans sa « tête ». Des caméras hautes résolution font office d’yeux. Les voitures autonomes utilisaient plutôt des technologies Lidar (Des radars utilisant des lasers à la place d’émetteurs radio). L’intérêt est tout simplement comptable : les caméras ne coûtent rien par rapports aux Lidar !
La commande est effectuée à partir d’effecteurs (les bras et les jambes ) capable de contrôler le véhicule, mais aussi de « ressentir » les efforts engendrés par le véhicule grâce à des capteurs de force. Ainsi, le mode de conduite est forcément plus proche de celui des humains.
Les essais sur le campus Kashiwa sont plutôt prometteurs. Il réagit aux piétons, aux feux trocolore et arrive à gérer la vitesse avec les pentes… Si la conduite de ce robot semble correcte, il faut rappeler que la vitesse des tests est limitée … à 5km/h. Néanmoins, les efforts vont continuer et ce robot est appelé à faire parler de lui dans l’avenir.