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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Un exemple de robot militaire au combat : le drone Shahed 136 et ses dérivés russes (2)

22 Septembre 2024 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots


 

Manquant de munition pour combattre en Ukraine, la Russie achète, puis produit en masse le Shahed 136. La version russe est nommée Geran 2. Ce n’est que le début d’une grande évolution technique et tactique de cet engin.

La première modification faite par les russes est la structure. Le Chahed à une structure en nid d’abeille. C’est simple à produire, solide mais cela laisse peu de place pour une charge militaire, du carburant ou des équipements militaires. Les ingénieurs russes préfèrent utiliser une structure « classique » en fibres de verre renforcées par de la fibre de carbone. Ce qui leur permet d’utiliser leur structure industrielle existantes pour une production en masse. La conversion est loin d’être simple. Pour obtenir des cellules viables, il faut des ingénieurs aéronautiques compétents. Ce qui est le cas. La Russie est depuis la fin du XIXe siècle une « grande » nation de l’aéronautique et du spatial.

La place dégagée à permit d’installer de l’électronique russe (même si une partie des composants reste occidentale ). Mais surtout, la charge militaire est maintenant plus efficace (charge à éclat ). Cette première phase de modernisation en fait un missile de croisière « à bas coût » et permet surtout d’épuiser les systèmes de défense aérienne ukrainien.

Une autre version du Géran a été observée depuis mars 2024. La charge militaire a été augmentée (de 50 à 90 kg !). Même si cela un impact sur l’autonomie : ils n’ont pas besoins d’aller à plus de 600 km, soit moins de la moitié de l’autonomie initiale ! L’augmentation de la charge à éclat en fait une munition redoutable pour les infrastructures et les populations. De ce fait, il justifie de mobiliser DCA, Missile et même avions pour les détruire avant qu’ils touchent leur cible. Il faut noter que les Ukrainiens vont eux aussi innover pour contrer les missiles loin à l’arrière du front : des avions d’entrainement des années 70 vont servir d’intercepteurs ! Guidés par des radars au sols, ces avions se placent à côté de ces drones. Puis un tireur emporté en place arrière va les détruire. Plusieurs drones ont ainsi été détruits, dont des Géran. Si l’avion ne parvient pas à l’intercepter, un missile anti-aérien est lancé.

Cette tactique qui rappelle les combats aériens du début de la première guerre mondiale, peut paraître désuette. Elle l’est. Mais elle permet d’économiser les derniers avions de combats et les missiles de défense aérienne. Les moyens mobilisés (avions et pilotes ) sont civils. C’est simplement la mise en place de défense « Low cost » contre des missiles « low cost ».


 

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