Le futur de la lutte anti-drone en France.
20 Décembre 2024 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots
La marine nationale dispose de puissants systèmes de défenses anti-aérienne capable de repousser tous les drones existants actuellement. Le système PASEO, qui a été conçu pour les chars français, augmente encore l’efficacité des systèmes de défense de nos navires, y compris contre les drones navals. Il faut y ajouter de considérables moyens en matière de guerre électronique qui sont une spécialité de nos marins.
Mais, la défense anti-aérienne de nos forces terrestre a été considérablement réduite lors des « dividendes de la paix » entre la fin des années 1990 jusqu’à nos jours. Aussi, de nombreux efforts sont faits pour augmenter en urgence ces moyens (missiles mistral III, Véhicules anti-drones…) en plus des capacités de guerres électroniques qui restent un des points des forts (mais méconnus) de nos armées. Toutefois, le plus intéressant est sans doute dans les études qui sont lancés actuellement. Ces études portent sur de nouveaux moyens qui vont avoir un impact considérable… s’ils se révèlent efficaces !
Les armées achètent des lasers de 2 kW et des brouilleurs GNSS. Le laser choisi est le Helma conçu par Cilas. Il s’agit d’un engin capable de lutter contre les petits et les mini-drones. Il ne faut pas sous-estimer ces engins. Basés sur des engins civils, ils sont disponibles en nombre par des états, des organisations terroristes et des groupes para-militaires. Ils peuvent être dotés de charges utiles limités, mais suffisantes pour détruire un véhicule blindé. Mais c’est surtout l’effet de « masse » qui rend ces engins redoutables. Les Ukrainiens les utilisent en groupes importants et compacts. Ainsi, ils saturent les systèmes de défense classiques et provoquent des dégâts importants. Il faut noter que pour contrer des systèmes équivalents mis en fonction par les russes, les Ukrainiens mettent en œuvre des armements simples (mitrailleuses montés sur pivots, avions civils dont le passager est équipé d’arme de précision…) mais disponibles en quantité… comme le sont les drones ! Il faut faire simple et disposer de moyens immédiatement disponibles en nombre suffisant. Le laser est plus complexe à mettre au point, mais un seul laser peut tirer un nombre impressionnant de fois. Pas besoin de stock de munition, juste de l’énergie… Les lasers à forte puissances, en théorie, peuvent annihiler des essaims de drones…
En théorie ? Pas seulement, les tests sur le laser Helma de 2023 sont prometteurs avec une portée limitée (1 à 10km selon la météo ), mais suffisante pour protéger un site ou un navire… si les essaims adverses ne sont pas trop coordonnés pour attaquer de manière coordonnées sur plusieurs angles.
Et justement, pour cela les brouilleurs Skyjacker sont une option plus qu’interessante. Ils peuvent capter des signaux de commande, s’y substituer ou les brouiller faute de pouvoir en prendre le contrôle. Le brouilleur a déjà été testé avec succès lui aussi. Mais dans ce domaine (cryptage, durcissement des commandes … ) les évolutions sont rapides et constantes. Les succès de ce brouilleur seront forcément limités dans le temps.
Comme on peut l’observer, malgré un temps de retard, nos armées ont pris la mesure du danger des drones. Reste seulement à financer tout cela… mais cela est une autre histoire.
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