Les robots maritimes militaires français de Naval Group (1)

Contrairement aux affirmations des Allemands, qui sont leur concurrent direct, Naval Group ne reste pas cantonné à des frégates ou à des études de porte avions nucléaires…

L’industriel français s’est remis de la dénonciation du contrat de sous-marins par les australiens (contrairement aux Australiens!) et proposent avec succès les sous-marins français (scorpène et Barracuda ) à l’étranger. Mais au-delà de ses réels succès industriels et commerciaux, Naval Group s’investit directement dans la robotique militaire appliquée au domaine naval.

Les FREEM à défaut de s’être vendues, sont déjà un formidable succès technique. Le concept de ces navires était d’automatiser au maximum tous les postes pour avoir un équipage le plus réduit possible. En mer rouge, elles ont fait la preuve de leur efficacité en stoppant les attaques de drones, de missile et même de missiles balistiques. De la même façon, les américains ont été impressions par les capacités anti-sous marine de ces navires.

Descendant directement de ces FREEM, les FDI poussent le concept encore plus loin. Mais, le coût unitaire élevé de ces navires en limite la nombre pour la marine. Plus que le coût, c’est le recrutement qui pose problème. Les heures et les contraintes ne se comptent pas dans la marine même à terre. Et, il faut bien l’admettre, la solde n’est pas à la hauteur !

Pour y remédier, Naval Group se lance dans un programme de robotique navale. L’idée n’est pas nouvelle. Les USA travaillent déjà sur le programme ACTUV depuis plus de 10 ans. Les navires robots SeaHunter et Sea Hawk ont montré que le concept est valable. Mais il s’agit de petites unités surtout destinées à la défense des approches maritimes. Néanmoins, la croissance continue de la flotte chinoise et les difficultés des industries US font que la Navy se trouve obligé de maintenir des navires déjà usés, alors que les nouvelles unités (LCS ) sont à la fois chères et inutiles. Certains de ces navires ont dû être ferraillé au bout de 5 ans !

Naval Group a déjà fait sensation en 2021 lorsqu’il présente un démonstrateur de robot sous-marin autonome de 10 tonnes ! Et contrairement aux concurrents, il ne s’agit pas d’une maquette, mais d’un robot fonctionnel qui a commencé ses tests dans la foulée ! Les concurrents et les marines militaires sont surpris (y compris la nôtre!). Et très vite, ce projet est inscrit dans la loi de programmation militaire et dotée d’un budget. C’est la gamme Seargent.

Naval Group travaille en fait sur une gamme de trois robots sous-marins autonomes. Les plus petits sont destinés à la reconnaissance, à la patrouille côtière… et sont aéro-transportables. Cela veut dire qu’en quelques jours, ils peuvent être déployés partout dans le monde. Un avantage stratégique considérable pour notre pays avec nos nombreux territoires ultra-marin !

Le plus grand est un engin armé. Il peut compléter l’action de SNA (comme ) surtout dans des mers fermées comme la méditerranée. Il serait aussi parfaitement dimensionné pour protéger des approches maritimes.

Le robot sous-marin du milieu peut être facilement transporté (20 tonnes ) par de gros aéronefs. Mais, sa charge militaire est limitée. Par contre, il bénéficie d’une autonomie plus importante que le modèle le plus petit. Il peut donc facilement assure les missions du plus petit, mais aussi escorter un groupe naval en assurant des missions de reconnaissance en avant du groupe.

Comme on peut le constater, l’offre de Naval Group n’est pas qu’un projet à long terme. Une fois toutes les technologies validées. La marine nationale pourra reporter de nombreuses missions assurées par nos SNA pour que ces derniers se concentrent sur des missions plus importantes. De plus, le déploiement de tels engins outre-mer permettrait à la marine nationale d’obtenir une présence militaire tangible tout en limitant les coûts de déploiement.

Mais, voilà… Naval group a aussi d’autres projets…