Les robots maritimes militaires français de Naval Group (2)

Naval Group a beaucoup investi dans la robotique militaire navale. Son offre de guerre des mines via l’emploi de robots déployés depuis un navire mère est déjà en cours de déploiement et à été vendu à d’autres marines européennes.

Mais, Naval groupe travaille aussi sur d’autres systèmes navals. Comme pour les robots sous-marins, il est déjà prévu d’avoir plusieurs tailles différentes pour répondre à des besoins différents. Les navires robots de surface de Naval Group sont les Seaquest. Là encore, il y a trois tailles prévues. Le plus petit (Seaquest S) doit mesurer une dizaine de mètres. Sa petite taille lui permet d’être transporté et même mis en œuvre depuis des frégates « classiques ». Mais sa principale fonction serait d’assurer des missions de protection et de surveillance des approches maritimes et des ports.

La version intermédiaire (Seaquest M). Doit mesurer entre 15 et 50m. C’est la taille minimum pour recevoir des équipements plus lourds comme des sonars, des radars, mais aussi de l’artillerie et des missiles. Là aussi, ce type de navire serait incapable de suivre une flotte de haute mer. L’autonomie serait forcement limitée. Toutefois ce type de navire peut assurer de nombreuses missions dévolues aux corvettes et aux frégates (escorte, contrôle des approches maritimes… ). Il faut noter que des unités de ce genre peuvent être déployées par des navires amphibies et muscler rapidement et à moindres frais nos dispositifs militaires d’outre mer !

La dernière version du Seaquest (L) à la taille d’une corvette. Disposant des mêmes capacités que ces petites unités, elles peuvent assurer des missions d’escorte et apporter plus de puissance de feu à une flotte de combat classique. Il faut noter que l’idée d’unités de cette taille, peuvent être contrôlées depuis des unités plus importantes habitées. Les équipages pouvant être déployés temporairement sur des unités de ce type pour en assurer la maintenance. Sur ce type d’unité, la question « maintenance » est primordiale. La mer est un milieu difficile pour les hommes comme pour le matériel. Jusqu’à présent, la robotique ne permet pas de maintenir des unités de combat (ou même civiles ) opérationnelles à la mer. Il y a une large différence entre un aéronef qui va voler jusqu’à quelques dizaines heures et un navire de haute mer qui peut être déployé plusieurs mois ! C’est le gros point faible de ces unités qui prendront encore des années avant de pouvoir être déployés.

De fait, mettre à la mer et reprendre les robots navals est un réel enjeu si l’on veut déployer ces engins à la mer. Dans ce domaine, Naval Group a déjà un système opérationnel et testé à la mer pour ses robots de lutte contre les mines. A partir de ce système, l’entreprise à développé un système de « dock » (nommé Sealken ) pour lancer et récupérer ces engins une famille complète de systèmes mécaniques pour des drones navals, sous-marins et aériens.

Au delà des systèmes mécaniques de dock, Naval Group travaille également sur les systèmes de commandes et de liaisons pour ces robots. C’est le système de communication et de commandement Steeris. Afin que le système puisse être rapidement déployé sur n’importe quel navire, les modules « Steeris » tiennent dans un conteneur de 20 pieds. Cela permet de le déployer sur des navires civils comme militaires...