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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Chapitre 3 : Prora

20 Octobre 2025 , Rédigé par Droopy Publié dans #Reichsburger - Nouvelle COC 2

 

 

 

Le civil avec l’accent germanique est de mauvaise humeur. Et il le fait savoir

« L’administration de mon pays commence à « tiquer » devant le nombre de morts a chaque mission fait par ce groupe. Pour garder le secret, on a fait passer les morts comme le résultat d’une lutte entre trafiquant de drogues. Mais les services de sécurité, les forces de police et surtout les journalistes commencent à s’agiter. Le secret ne pourra pas être garanti beaucoup plus longtemps ! »

« L’énarque » lui aussi est de mauvaise humeur. Les enregistrements audio, mais aussi les enregistrements vidéo des caméras de surveillance du bâtiment prouvent que le groupe a non seulement réussi une mission délicate. Mais qu’il l’a fait dans des conditions particulièrement désavantageuses. Les morts de civils ne peuvent pas leur être attribués à l’intervention.

Il se trouve dans une situation délicate. Car les militaires de l’OTAN ont particulièrement été impressionnés par les deux opérations. Mais les « civils » et autres « administratifs » craignent que la sécurité de toutes ces missions ne leur échappe. Lui se trouve entre deux feux ! Ce qu’il n’apprécie guère. Sa décision est facile à prendre.

« Messieurs, je propose que notre groupe d’intervention soit discrètement évacué. Nous pourrions le mettre au secret. Je crois me souvenir que nous avons une petite implantation près de la Baltique où ils pourront se reposer. S’il nous faut intervenir de toute urgence, nous avons toujours « Hans » et « Gretel », nos deux agents allemands. Les pertes des Reichsbürger sont tellement lourdes que cela devraient maintenant suffire, non ? » La décision calme tout le monde. Mais il est clair pour tous, que cela revient à mettre à l’écart le groupe… ce qui est rarement bon signe lorsque les politiques s’inquiètent. Pris d’un soudain remord, le civil à l’accent germanique propose :

« Je pense qu’une lettre de félicitations officielle pour le groupe s’impose. Cela lèvera toute ambiguïté. Officiellement, ce sera pour une reconnaissance en Europe de l’Ouest. Et dans un ou deux mois, ils pourront revenir à des activités plus traditionnelles... » La décision est rapidement votée, puis le petit comité se penche sur les analyses des premiers résultats.

 

 

 

« Lieutenant, il va falloir vous entraîner plus sérieusement au tir. » affirme Félicien. Usagi grimace, il a encore en souvenir la fuite de la berline qu’il n’a pas pu empêcher.

« Heureusement que vous aviez gardé Squat en réserve » affirme Droopy

« Ouaip ! Le plan était parfait ! » Mais le ton de Squat n’y est pas.

« Un souci ? » demande Usagi ?

« Gretel ! Cette ga##e s’est approchée de l’épave et abattu les deux occupants. Comme ça ! Sans sommation. Elle n’a même pas pris le temps de vérifier si ils étaient inconscients.» répond Squat.

« C’étaient des assassins et elle à économisé au gouvernement allemand le coût d’un procès » répond Félicien.

« Elle aussi est une meurtrière. Je n’ai pas confiance en elle. Elle me fait froid dans le dos !!! » Squat est soucieux. Ses compagnons ne savent pas comment le soutenir. Quand soudain, Droopy fait une remarque qui les rends perplexes.

« Au fait, où sont Hans et Gretel? Ils ont disparu juste avant que l’on rende nos armes. Ils devaient rentrer avec nous ou j’ai manqué encore quelque chose ? »

 

 

 

Les responsables de l’OTAN sont en pleine réunion lorsqu’un appel retenti. Celui avec l’accent germanique prend l’appel. Presque immédiatement, ses yeux s’écarquillent. Un juron, allemand, s’échappe de ses lèvres. Tous sont des barbouzes qui ont connu des situations que l’on peut qualifier de compliquées lors de leurs carrières respectives. Pourtant, par un tacite accord, la politesse est de rigueur lorsqu’ils se réunissent pour travailler. Aussi, le groupe se tait et attends avec une certaine impatience la raison de cette incartade.

« Hans et Gretel ont été retrouvés morts à leur domicile » explique t’il

« Comment les Reichsbürgers ont-ils pu savoir qui ils étaient ? » demande l’un des membres de la réunion.

« Il est peu probable que ce soit les Reichsbürgers. L’autopsie des cadavres par les forces de police démontre qu’ils sont morts avant l’intervention dans le château de Bad Lobenstein. Les Reichsbürgers ne pouvaient pas être au courant. C’est impossible ! »

« Mais alors, qui sont les agents que nous avons envoyés en mission ? Pour qui travaillent ils ? » demande un des civils.

« Nous n’en savons rien. Tout ce que nous pouvons en déduire, c’est que nos services spéciaux sont infiltrés par une organisation inconnue. » Réponds l’homme à l’accent germanique.

« Mais cela signifie que nous n’avons plus personne pour intervenir sur cette affaire ! »

« Et en plus, nous n’avons plus de personnel immédiatement disponible. Nous devons partir du principe que nous sommes infiltrés. Il nous faut des moyens extérieurs dont nous pouvons être absolument certains »

« Et immédiatement disponibles... » Tous se regardent. La situation semble insoluble.

« Il reste le petit groupe que nous avons mis à l’écart. Pour le moment, c’est la seule solution que je vois... » « L’énarque » semble presque malheureux de sa réponse…

 

 

 

« Non ! On est pas convoqué parce que j’ai abîmé la voiture de « l’énarque » ! » râle Squat deux jours plus tard.

« Comment sais-tu que c’est le véhicule de « l’énarque » qu’on a prise pour aller avec « Hans » et « Gretel » à Humperdinck? » demande Droopy avec un sourire en coin.

« En tout cas, elle est immobilisée pour un bon de temps la bagnole du VIP ... » continu Félicien.

« Arrêtez ! On va entrer » ordonne Usagi en tentant, vainement ; de se retenir de rire. Le planton qui leur sert de guide a la main sur la porte. Malgré un port rigide, un service impeccable… il est visible qu’il se demande qui est ce petit groupe qui rigole dans une des bases les plus secrète de l’OTAN. Il ouvre la porte et s’efface pour les laisser entrer.

« Nous on est les gentils ! » lui dit Félicien en entrant dans la salle. Le planton devient rouge brique...

La salle de réunion est une salle standard. Comme semble aimer les civils et officiers qui font face au petit groupe. Sans un mot, les quatre amis prennent place.

« Où sont « Hans » et « Gretel » ? » demande Félicien

« Sait pas et je préfère les savoir le plus loin possible ! » Réponds Squat.

« Silence ! » ordonne Usagi. Il se demande pourquoi c’est lui qui a hérité du commandement d’un groupe aussi indiscipliné. Tout en sachant pertinemment qu’il refuserait tout autre commandement… du moins si on lui en proposait un ! Ce qui n’est pas gagné d’avance. Usagi en est là de ses réflexions. Lorsqu’il remarque l’air grave des officiels qui leur font face. Contrairement à ce qu il pensait, ils n’en ont pas encore fini. Les autres membres du groupe ont aussi remarqué la gravité de la situation. Le silence s’est fait rapidement. Ils sont à nouveau concentrés.

« Messieurs, nous requerrons à nouveaux vos compétences. La situation s’est encore aggravée » Le ton de « l’énarque » est sinistre à souhait. Mais, il est satisfait de constater que chaque membre du petit groupe ne cille pas. C’est au tour du civil avec un accent germanique de prendre la parole.

« Messieurs, les documents qui ont été capturés font encore l’objet d’analyses et de recherches. Il apparaît que lorsqu’il travaillait pour les nazis, Schacht a bien pris connaissance des financements obtenus par Lunderdorff. Schacht a bien su utiliser et faire fructifier cet argent. Pourtant, il n’a pas pris au sérieux Lunderdorff. La source de financement invoquée par Lunderdorff était totalement, je cite les notes de Schacht, tout simplement fantaisiste. Nous n’avons pas plus d’information sur cette source de financement. Nous ne savons pas de quoi il pouvait s’agir. Schacht n’a pas pris la peine de noter plus d’information. » La surprise et la déception des membres du groupe est visible. Tout ça pour… ça ? Assuré de captiver son auditoire, le civil avec un accent germanique reprend

« Après la seconde guerre mondiale. Schacht se retrouve totalement démuni. Une fois libéré de prison après la seconde guerre mondiale, Schacht s’est rapproché des Tannenbergbund. Il avait besoin de fonds immédiatement. Un accord a rapidement été trouvé. Lunderdorff lui confiait à nouveau des fonds. Schacht gérait et faisait fructifier les avoirs de ce mouvement et grâce à des placements tout à fait officiels. Lui aussi en tirait profit car il pouvait créer sa propre banque grâce à la mise de fond. L’analyse des documents ne précise pas qu’elle est la source des valeurs, seulement que les sommes en jeu sont considérables. Au lieu de cela, on trouve des documents plus ou moins alchimiques, qui dont la présence est incongrue, surprenante et dont l’utilité nous semble des plus limitées.“

On ne sait pas ce que c’est. Mais on sait que l’argent existe sous une forme quelconque…“

„Tout à fait Mr Droopy, vous permettez que je vous appelle Droopy ?“

„Bien sur, Mr ???“

Vous pouvez m’appeler „Rolf“, vous avez compris que je suis allemand, n’est ce pas ?“ Répond le civil avec un accent germanique.

„Bien sur Mr Rolf“

„Ce n’est sûrement pas son vrai nom !“ affirme Félicien à Squat.

„Félicien !“

Laissez Lieutenant. Je vais vous demander d’être plus attentif à partir de maintenant Mr Félicien“ Ce dernier surpris, devient rouge de confusion… au grand amusement des autres. Rolf reprend.

„L’analyse des documents montre que chaque dépôt de fond correspond à la location de camions. Ces camions, comme le prouve les bordereaux de chargement, proviennent de Prora. Vous devez connaitre ce nom, n’est ce pas“ Les membres du petit groupe se tournent alors vers Droopy.

„Un centre de vacance, créé par le IIIe Reich, il est surtout connu pour sa taille imposante. Quelques bâtiments ont été récupérés pour être modernisés, ce qui a provoqué une polémique…“

„Excellent. Prora est situé sur l’île de Rügen à 300 km de Berlin. C’est un complexe de vacances créé par le 3e Reich pour ses ouvriers et ses militaires. Le complexe devait pouvoir héberger 20 000 vacanciers … et renforcer leur endoctrinement… Il s’agit d’un complexe de 8 blocs de 6 étages qui font face à la mer sur près de 5 km de plage. Il a été utilisé après la guerre comme baraquement par l’armée de la RDA (1) à une minuscule exception près : un bâtiment éloigné conçu comme centre administratif et technique qui n’a jamais été achevé. Ce bâtiment ne faisait pas partie des plans initiaux. Il a été réalisé à la demande de Lunderdorff en échange d’une participation au financement du projet. Selon toute vraisemblance, c’est dans ce bâtiment qu’il faut chercher ! „ A ce moment, plusieurs plans sont affichés sur le mur derrière les civils. Les photos montrent des photos du milieu du XX e siècle, des photos de l’ère communiste et enfin des photos plus modernes. Toutes montrent la démesure du projet. Puis, un plan et quelques photos aériennes et sattelite de la guerre froide sont affichées. Un petit bâtiment a en effet construit à l’écart il est difficilement accessible et se trouve dans une zone isolée… De nouveaux plans sont affichés.

„Ce sont les plans officiels du projet de Prora. Vous remarquerez que ce petit bâtiment a été ajouté une fois le projet lancé. Ce qui a attiré l’attention de nos analyste c’est le nom attribué au bâtiment :“Ludendorff“. Et encore, il s’agit d’un nom ajouté de manière manuscrite sur les plans les plus anciens. Il semble que sur les premiers plans, ce bâtiment n’avait pas de nom du tout. En fait, il n’était absolument pas prévu ! C’est après que nous avons découvert le financement de Lunderdorff et que nous avons fait le lien“ Le civil à l’accent germanique se tait et observe le petit groupe. Chaque membre est attentif et silencieux. Il est temps de passer à la partie plus „pénible“ de cette présentation.

„Vous avez déjà dû remarquer que „Hans“ et „Gretel“ ne sont pas présents.“ Les quatre français sursautent. Ils ont déjà constaté que les deux agents sont tout simplement des „tueurs“. Des professionnels hautement qualifiés, redoutables. Et depuis la dernière opération, ils ne leur font plus confiance… ceci dit, pourquoi faire une remarque sur des agents qui peuvent être soudainement affectés ailleurs. La hiérarchie n’a pas à se justifier… normalement… Et quand elle le fait c’est que la situation est catastrophique… ou pire encore. C’est „l’énarque“ qui prend la parole, coupant là leurs réflexions.

Les agents Hans“ et „Gretel“ avec lesquels vous avez travaillé sont des imposteurs. Les corps des véritables agents ont été trouvé par la police dans leur domicile. Le contre-espionnage allemand a pu identifier les imposteurs grâce aux vidéo surveillance de nos établissement. Il s’agit d’anciens activistes communistes allemands, des rouges ! (2). On suppose qu’ils ont été recrutés par le KGB.

Seul un service d’espionnage de premier ordre a pu infiltrer notre système de contrôle et de surveillance pour nous duper aussi facilement. Cela signifie que quelqu’un d’autre que les « Reichsbürgers » intervient dans l’équation. Le secret n’est plus de mise, seule compte la rapidité d’action. En sortant, vous allez pouvoir vous équiper et vous armer. Un hélicoptère vous attend et vous emmènera directement à Prora. Avez-vous des questions ? »

 

 

« Arrivée sur site dans 5 minutes. Les vols sont déroutés autour de Prora. Nous pourrons directement atterrir. Nous resterons avec le rotor en rotation afin de décoller au plus vite. Vous avez quinze minutes maximum pour votre reconnaissance avant votre extraction. Si vous devez rester, nous devrons vous laisser. Mais, un hélico est en alerte, son arrivée potentielle est à quarante minutes. » Informe dans un mauvais français le pilote de l’hélicoptère tactique.

« Quinze minutes max au sol pour vous. Sinon, un autre transport est disponible à quarante minutes maximum » répète Usagi pour montrer qu’il bien entendu et enregistré les informations.

« Fréquence de votre groupe : B, Fréquence de l’hélico : A, Fréquence du contrôle opérationnel : G » continue le pilote

« Pour le groupe, radio B, Pour vous, radio A, pour demander un autre hélico, radio G » Répond le lieutenant.

« Roger ! » répond le pilote qui se retourne pour reprendre le contrôle de son engin.

« A tous, on quitte les casques de l’hélico. Nous mettons en place les radio tactiques. B pour nous, A pour l’hélico et G pour le contrôle opérationnel. » Reprends le lieutenant. Mais, si les membres du groupe font parfois preuve d’une certaine indiscipline, l’expérience leur a appris à quel point la préparation est importante. Tous suivre les manœuvres demandées et répète l’un après l’autre les directives demandées. Cela fait, le lieutenant continue.

« Chargeur à poste. Une balle dans le canon, la sécurité reste enclenchée. » Machinalement, le lieutenant regarde Félicien. Ce dernier, le seul vrai combattant du groupe, approuve avec un sourire et un hochement de tête avant de confirmer par radio une fois son tour venu. Du fait de l’urgence, L’armement est au standard OTAN, ou plutôt US Army… d’après Félicien. Radio tactique Thales, gilet pare-balle et casque léger, M4 (3) et M18 (4) comme armes. Armement et équipement de base du fantassin OTAN. Mais comme d’habitude, Félicien prend son sac…

« Qu’est que c’est ? » demande le lieutenant avec méfiance.

 

 

 

(1) Authentique

(2) Blague personnelle : « Hans » et « Gretel » étaient les noms de code des deux membres de la Fraction armée rouge Andreas Baader et de Gudrun Ensslin.

(3) Version à canon court du vénérable M16.

(4) Sig sauer P320. Il remplace comme arme de poing standard de l’US Army le Berreta 92. Le M18 est la version « compacte » de cette arme.

 

« Du matos en plus, patron vénéré et adoré... » répond Droopy en récupérant un brouilleur et un scanner large bande. Ce matériel rassure Usagi. Le matériel de guerre électronique a déjà fait la preuve de son utilité. Et, son usage, n’est prohibé par la hiérarchie. Cette pensée rassurante ne dure que jusqu’à ce qu’il voie Félicien passer un lance-grenade à Squat qui l’installe sous le canon de son M4.

« Et toi, qu’a tu pris ? Un lance missile ? » demande totalement désabusé Usagi à un Félicien qui est lui plutôt amusé.

«L’armurier n’a rien voulu savoir, alors j’ai dû me rabattre sur du classique du combat urbain : un fusil à pompe ! » Félicien sort alors d’un autre sac une arme futuriste. Usagi est surpris, cela ne ressemble absolument pas au fusil à pompe « habituel ». On dirait plutôt une arme de science-fiction avec deux tubes sous un énorme canon. Félicien remarque l’expression d’Usagi et explique :

« C’est un KSG 12. Deux magasins interchangeables de 7 coups ! 14 coups au total et on peut changer à tout moment de magasin. On peut donc avoir chevrotine et balle et choisir avant chaque tir (1) C’est un cadeau du « technicien » coréen qui nous l’envoie. L’armurier l’a pris en compte pour nous. Je ne pouvais pas refuser : c’est un cadeau officiel! » Usagi lève les yeux au ciel. Lors de leur première mission, ils ont été en Corée. Grâce à de la chance et un bon sens de l’improvisation, ils avaient réussi à éviter que la situation dégénère entre les deux Corées. L’officier supérieur, qu’ils avaient pris au départ pour un simple technicien, leur en était encore particulièrement reconnaissant. A ce titre, il leur avait permis de partir avec les armes qu’ils avaient utilisées, créant ainsi un imbroglio juridique pour les armuriers, l’état-major de l’OTAN et de l’armée française. Ceci dit, il n’avait pas le souvenir d’une arme de ce type…

« Et ça c’est pour vous, patron ! Dit-il en sortant une boite et une visière de casque High tech»

« Qu’est ce que c’est que ce truc ? » Demande t’il, alors que Félicien fixe la visière à son casque.

«Trois Micro-drones. Commande vocale avec suivit de l’Iris. Vous utilisez votre vision pour fixer les menus qui s’affichent sur la visière et cela les active. Cela peut nous aider s’il y a quelqu’un. Ce sont des drones que l’armée française vient de mettre à disposition de l’OTAN (2) »

« C’est parce que je suis le plus mauvais en tir ? » demande avec mauvaise humeur Usagi.

« Mais non, Lieutenant. Qu’allez-vous penser... Cette visière est connectée à votre radio qui est durcie contre le brouillage. Ainsi, vous bénéficier des systèmes de reconnaissance les mieux adaptés pour prendre vos décisions.

« Un cadeau coréen ? » demande avec suspicion Usagi. C’est Droopy qui répond en riant.

« Non, un cadeau d’un copain de la marine nationale avec qui j’ai discuté. Les drones sont des équipements destinés aux forces spéciales. Mais, nous l’avons officiellement à titre de test. Nous devons savoir si les nouvelles interfaces sont aussi intuitives qu’annoncées. Dans la réalité, si « Hans » et « Gretel » viennent avec ces copains, il vaudrait mieux le savoir à l’avance ! ». Le groupe ne peut pas aller plus loin. Il est coupé par le pilote.

« Sommes sur site ! Véhicule à proximité de la cible ! » A ce moment, le ton très « pro » du pilote change totalement !

« Nous sommes visés !!! Vampires, Vampires !!! (3) » A ce moment précis, l’hélicoptère bascule sur le côté. Des gerbes de leurres illuminent le ciel à côté du missile. Un rate, un second explose dans les leurres,mais il est déjà trop près. De nombreux éclats traversent l’hélicoptère et le rende incontrôlable. Il semble s’écraser au sol alors que les pilotes luttent pour en garder le contrôle. D’autres missiles sont tirés, mais l’hélicoptère est trop proche du sol. Ils passent au dessus sans exploser. Au dernier moment, les pilotes réussissent à redresser et freiner la chute, mais non à l’arrêter.

 

(1) Equipe aussi le RAID en France.

(2) L’armée française à reçu en 2019 plusieurs centaines de micro-drones fabriqués par FLIR. Beaucoup ont été reversés à l’OTAN et aux armées alliées en 2023. Le système de contrôle est par contre une invention personnelle même si de nombreuses recherches sont menées sur ce point.

(3) Missiles, termes employés car facilement reconnaissables dans toutes les langues. Tout comme « Mayday », inspiré du français « aider » pour demander des secours.

« Bordel ! C’était pas le plan ! Tout le monde est là ? » demande Squat.

« Chef pilote, une jambe cassée. »

« Adjoint de bord, cheville déboîtée. C’est foutu pour le marathon moi aussi ! » répond avec un certain humour son copilote.

« Squat secoué, mais Ok »

« Félicien, du bobo, mais rien de grave. Par contre la poisse de Droopy continue : Il a reçu plusieurs éclats dans la jambe ! »

« Zut ! Droopy ? » demande inquiet Usagi

« Pas d’artère touchée apparemment. Pas trop grave ! Mais forcément, je ne suis pas trop mobile. Pour le marathon, moi aussi, c’est mort !» Réponds Droopy en grimaçant. Usagi réfléchit quelques secondes. Il faudrait le temps de soigner tout le monde. Mais, l’urgence est ailleurs. Ceux qui leur ont tiré dessus ne vont pas tarder à arriver. Il faut se préparer au combat.

« Félicien, comment on ouvre ta boite de drone ? » Demande t il ?.

« Comme ça, lieutenant » répond Félicien en ouvrant la boite de drone. A ce moment, trois microscopiques drones sortent de la boite. Ils sont minuscules et même à l’intérieur de l’épave de l’hélicoptère, ils semblent presque silencieux. Puis, une fois activé par Usagi, ils foncent chacun vers des directions différentes.

« Droopy, a-t-on des fréquences utilisées par nos « amis » ? » demande le lieutenant tout en continuant à diriger les drones.

« Affirmatif, bande ... »

« M’en moque ! Tu me coupes tout ça ! Les autres, armes au poing ! Il y a un binôme qui approche par le nord-est à cent quarante mètres après les taillis » informe Usagi en pointant une direction. Félicien regarde Squat qui retire les sécurités de son lance-grenade. Ce dernier hoche la tête, lève son arme en hauteur.

« Distance lieutenant ? »

«Même distance, toujours derrière le taillis. Ils se mettent à ramper vers nous » Squat oriente son arme et tire avec le lance-grenade. Le bruit est sourd et le projectile fuse. Félicien et Droopy se mettent en position de tir, pendant que Squat réarme son lance grenade. L’explosion de la grenade semble ne rien faire.

« Un poil à gauche et tu vas tomber pile dessus. Squat reprend le même repère, puis décale très légèrement son arme vers la gauche. Il tire une seconde grenade. L’explosion touche directement un des assaillants. L’autre, comprenant le danger tente de se lever pour fuir. Mais Félicien a observé un mouvement. Une rafale se fait brusquement entendre. Puis plus rien. Grâce au micro-drones, Usagi peut vérifier l’efficacité du tir sans que le petit groupe ne prennent de risque.

« Il est au tapis lui aussi. Beau tir Félicien ! »

« Droopy ! Vérifie que nos assaillants ont bien leurs communications coupées ! Félicien, Squat !! En avant, vérifiez-moi l’identité de ces «rouges» (1). Heu… Les pilotes ! Arme au poing, vous assurez notre protection rapprochée » Ordonne le lieutenant. Félicien et Squat se dirigent prudemment vers le binôme à terre. Malgré leur grade plus élevé, les pilotes obéissent sans un mot et commencent à se partager les secteurs à surveiller depuis l’hélicoptère.

« Lieutenant ? D’après le scanner, notre brouilleur est suffisamment performant pour tout couper à proximité de nous. Mais leur principal groupe est hors de portée de notre brouilleur. Les «rouges» n’ont pas reçu de liaison du binôme à terre. Cela veut dire qu’ils ne sont peut être pas encore conscient de notre action ou de notre situation. Cela dépend de leur équipement de guerre électronique»

 

 

 

(1) « Rouge » pour hostile, « Bleu » pour statut inconnu (ou civil), « Vert » pour « ami »

« Ca c’est bon ! On va quand même surveiller cela. Autre chose ? »

« Yep, Lieutenant, avez-vous prévenu le CO de notre situation ? » répond Droopy avec un sourire.

« Oups !!! » Le lieutenant rougi et réagi immédiatement en modifiant le réglage de sa radio.

 

 

 

« Alors ? » demande Squat à Félicien.

« Les deux sont blessés, mais bien vivant. Il vaut mieux les mettre hors d’état de nuire avant de leur donner les premiers secours. As-tu des liens ? »

« Des « serre-câble » en plastique. Idéal, pas cher et pas lourd. Disponible dans toutes les bonnes quincailleries ! » Répond Félicien tout en retournant l’un des hommes à terre. Il attache ses mains dans le dos, puis ses pieds. Et passe au suivant. Tout en activant sa radio.

« Lieutenant ? Les deux hommes sont blessés et inconscients. Ils sont immobilisés et je leur donne les premiers secours. Ils viennent de Russie. Ce que semble confirmer leurs flingues russes. D’après les écussons, il s’agit de « Wagner » ».

« Wagner ? »

«Un groupe de mercenaires russe. Ils ont tenté de marcher contre Moscou lors de la guerre d’Ukraine. Mais ont stoppé leur progression avant de renverser Poutine. On ne sait pas trop ce qui s’est passé. Mais les dirigeants de Wagner sont tous morts peu après lors d’un tragique « accident d’avion ». Depuis, Wagner a été incorporé aux forces de réserve de l’armée russe et sert de barbouze en Afrique pour la Russie. On les suspecte de plusieurs massacres et crimes de guerre (1). Je pense que « l’énarque » et ses amis ne vont pas être ravis d’apprendre ça. » Explique Droopy

« Mouais… Je transmets à… zut ! Cela ne fonctionne plus. J’ai perdu la liaison. »

« Je confirme, forte activité de brouillage. Brouilleur russe tactique de forte puissance. Avez-vous la liaison avec les drones ? »

« Non, c’est mort !!! »

« Pas important, mon lieutenant. Dans ce cas, ils sont programmés pour revenir au point de lancement. Nous allons les récupérer lorsqu’ils seront plus proches. »

« Oh me##e ! Félicien, Squat !!! Revenez de toute urgence !!! » Ordonne Usagi.

« Lieutenant ? Que se passe t’il ? » Demande l’un des pilotes.

« Ils n’ont plus de réponse de leur binôme de reconnaissance. Ils nous brouillent pour couper nos liaisons : cela veut dire qu’ils se doutent de quelque chose. Ils vont forcément venir en force ! Nous n’avons pas d’information sur leur effectif et leur armement, mais au vu de ce que l’on s’est pris dans la figure, il semble conséquent.» Répond le lieutenant.

« Ne vaut-il mieux pas se replier ? » Demande l’autre pilote, visiblement mal à l’aise avec une arme de poing.

« Non, ils sont visiblement équipés de véhicules et peuvent nous surprendre et nous massacrer quand ils le veulent. Il nous faut un plan ! »

« Vous m’avez appelé ? » Demande Squat déjà sur le chemin du retour.

 

 

 

(1) Authentique

Un binôme armé surgit de son abri pour foncer vers les taillis. Puis, une fois à couvert, un bref signal est envoyé. Un autre surgit pour avancer, protégé par les premiers. D’autres attendent l’arme au poing leur tour. Puis, un des binôme signale d’un geste qu’il a trouvé quelque chose. Leur chef, intrigué s’approche. Si l’avance est interrompue, c’est qu’il y a quelque chose d’important. Réorganisant son dispositif en quelques gestes. Il approche, une fois son groupe réorganisé et prêt à faire face à toute attaque. Le binôme envoyé en reconnaissance sur l’épave de l’hélicoptère est là. Ses deux hommes sont entravés. Ils sont blessés, mais ont visiblement fait l’objet de soin. Ce qui amuse profondément le russe.

« Nos renseignements sont exacts ! Nous avons à faire à des amateurs sentimentaux. Si c’est tout ce que l’occident est capable de nous envoyer… ce ne sera même pas drôle ! » Un ricanement se fait entendre. Les mercenaires n’auraient jamais perdu de temps à soigner leurs adversaires. Bien au contraire.

«D’après nos informations, le groupe de combat adverse est de quatre personnes. Un seul vrai combattant parmi eux. On va ajouter deux pilotes pour l’hélico. Au pire, ils seront tous valides... C’est beaucoup trop facile pour être seulement amusant ! » continue le chef.

« Et nos hommes ? » demande l’un des mercenaires. Le chef prend son arme et tire deux fois.

« Cela leur apprendra à être compétent. On reprend la progression vers l’hélico. S’il y a un blessé, ils vont vouloir le défendre et perdre leur mobilité. Si nous ne les trouvons pas. Nous rentrons vers les véhicules. Des questions ?» reprend le chef.

 

 

L’un des binômes de Wagner vient s’abriter derrière l’hélicoptère. Personne. Mais, des traces de sang montre qu’au moins un de leur adversaire est blessé. Une bonne nouvelle ! En quelques gestes, il rend compte à son supérieur. Ce dernier est satisfait. Avec un blessé, sa proie ne peut plus s’échapper.

 

 

« Ils sont là … Monsieur ? » dit le chef pilote en abaissant ses jumelles

« Appelez-moi « Maître » (1) tout simplement. » dit Droopy en riant avant de reprendre avec plus de sérieux. 

« Vous avez le droit à un tir précis. Si vous ne l’abattez pas, ce n’est pas grave. Après il faut juste faire du bruit pour attirer l’attention. Vous restez le plus possible à couvert. Pas de prise de risque. » Les deux pilotes hochent la tête. Droopy reprend

« Attention aux munitions ! Il faut faire illusion le plus longtemps possible. On tire par toutes petites rafales ! » Les deux pilotes hochent la tête. Mais le chef pilote ne peut s’empêcher de demander.

« Mais si vos copains nous laissent tomber ? ... »

« Alors nous sommes morts. Attention… Attention… FEU !!! »

 

 

 

(1) Grade d’officier marinier de la marine nationale. Équivalent d’un sergent chef.

 

 

 

Deux coups de feu retentissent. Le binôme près de l’hélicoptère se jette au sol sans dommage. Le chef a un large sourire. Ses proies n’ont pas pu fuir ! Elles sont à lui ! Du coin de l’œil, il observe un mouvement. Machinalement, il se tourne vers cette cible et tire. Les petits malins ont envoyé des gars le contourner… Abandonnant toute discrétion, le chef des mercenaires aboie quelques ordres ! les mercenaires se réorientent vers cette nouvelle menace. Seul, un binôme est laissé pour empêcher les blessés de les prendre à revers.

Les soldats de l’OTAN se replient en désordre sans même chercher à combattre. Les lâches !!! Le chef des mercenaires est furieux. Sa proie semble échapper à ses tirs. Une nouvelle rafale et l’une des ombres semble s’évanouir. Ils ont en eu un ! Un nouveau mouvement est observé. Presque mécaniquement, l’ensemble des hommes fait feu. L’ombre semble s’évanouir. Ils les ont eux !!! Tous ses hommes se précipitent à la curée en perdant toute cohésion. A ce moment précis, l’officier russe est pris d’un doute.

 

 

 

« Merde ! Le dernier drone a été dégommé » Râle Droopy en laissant tomber le système de commande. Il saisit son fusil et demande.

« Ils sont toujours à l’abri derrière l’hélico ? »

« Oui maître ! »

« J’adore lorsque l’on me parle comme ça ! » répond Droopy en se positionnant pour chercher une cible.

 

 

 

Alors que ses hommes se concentrent pour foncer vers leur cadavre, le chef des mercenaires se dit soudain qu’ils forment une cible idéale. Un tir de lance-grenade sur son arrière le fait sursauter. Mais il est déjà trop tard. La grenade explose au milieu de son escouade où elle fait des ravages. Puis des tirs de fusils d’assaut achève de massacrer ses hommes. Lui-même est touché. Il s’écroule en comprenant, qu’il a été attiré par des leurres. Mais lesquels ?

 

 

 

« Halte au feu !!! » Hurle bien inutilement Usagi. Les mercenaires russes ont été surpris par-derrière et n’avaient pas la moindre chance.

« On immobilise les blessés et ont part aider les nôtres ! »

« J’avais dit que c’était un plan génial ! » affirme Squat en immobilisant les blessés avant de récupérer les grenades, armes et chargeurs des mercenaires.

« Utiliser les blessés comme chèvres pour ne pas attirer l’attention sur nous ? Puis, utiliser des chiffons accrochés aux drones pour attirer les mercenaires afin qu’ils passent devant nous sans nous voir ? » Demande Félicien.

« Un plan génial !!! comme d’habitude !!! » répond son ami.

« Tu as de la chance que Droopy te fasse confiance ! Je ne sais pas si j’aurais le cran de le faire ! »

« On se tait et on se dépêche !!! On ne sait pas combien de russes il reste là-bas ! » coupe Usagi. Le bruit de tirs provenant de l’épave de l’hélicoptère se fait toujours entendre.

 

 

Le binôme derrière l’hélicoptère a entendu la grenade et la fusillade. Ce n’étaient pas des armes russes qui ont tiré en dernier. Ils les connaissent. Ce qui implique que les survivants de cet échange de coup de feu ne sont pas les leurs…

Au bout de quelques secondes. Les deux hommes décident de fuir. Ils balancent chacun une grenade dans la direction de leur adversaire. Et lorsqu’elles explosent, ils fuient vers les taillis en face d’eux.

 

 

 

L’explosion des grenades surprend les deux pilotes. Qui cherchent instinctivement à s’abriter … alors qu’ils sont déjà au sol. Droopy a déjà subit tirs et explosion au court de sa courte carrière. Aussi, reste t’il rivé à son arme. Lorsqu’une silhouette apparaît, il fait feu et abat sa cible. Le second continue de courir, mais choisit de changer de direction régulièrement pour rendre le tir plus difficile. Les deux pilotes tirent aussi. Mais peu habitués à des cibles mobiles, ils ratent. Droopy, choisit d’attendre le changement de direction suivant. Au moment de changer de direction, le russe présente pour Droopy une cible comme immobile durant un très court laps de temps. Droopy fait feu à ce moment précis et abat l’homme à seulement quelques mètres du couvert…

 

 

 

 

 

 

 

 

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