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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Chap 6 - Pyramide

11 Juillet 2015 , Rédigé par Droopy Publié dans #Jungle - Nouvelle

Chap 6 - Pyramide

La montée vers la pyramide est relativement rapide. Les exosquelette renforcent la puissance musculaire des orks qui n’en ont guère besoin. Mais c’est le débroussaillage du trajet entre le camp et la pyramide par les humains qui permettait une progression aussi rapide.

Une fois devant la pyramide, les orks marquent une pause. Le bâtiment n’est pas véritablement imposant. Il mesure à peine une dizaine de mètres de haut. Mais c’est probablement l’antre de la « chose » et à ce seul titre, il est observé avec un certain respect par les orks. Devant l’entrée, les orks trouvent encore des robots et du matériel humain. Machinalement, Tongork examine tout cela. Le big boss et les autres orks ont d’autres chats à fouetter. Ils continuent d’examiner soigneusement les environs. Une piste semble faire le tour de la construction. Le big boss envoie deux de ses balaizboyz faire une reconnaissance. Celle est rapide, mis à part les arbres de la jungle, il n’y a rien à signaler. Examinant avec attention l’entrée, le big boss attend un bref moment que ses yeux se fassent à l’obscurité. Il renifle bruyamment, espérant détecter ainsi un indice. Il perçoit une odeur de viande faisandée. De l’humain sans doute. Rien de bien méchant. Une fois cela fait, Heurkslork entre. Les orks entrent également les uns après les autres dans la pyramide.

Le grot comprend tout suite qu’ils ont pénétré dans la pyramide. Allez là où réside une chose capable de trancher un ork en deux ou un grot en rondelle est la preuve de grandes déficiences mentales pour un gretchin. Si cela ne tenait qu’à lui, tout le monde se replierait, avec dignité, dans l’urgence et la panique la plus totale vers la zone d’extraction. Oui, mais voilà, personne n’écoute jamais un gretchin, et surtout pas un big boss aussi gigantesque qu’Heurkslork. Prenant machinalement le boitier avec le gros bouton rouge, le gretchin ne peut s’empêcher de repenser au rire moqueur du big boss. Même si, le grot est convaincu de la bonne fois de Fork, il ne peut s’empêcher de repenser au rire des autres orks. Que les orks se moque de lui, c’est dans l’ordre des choses. Mais que les autres se moquent de son ork ! Ils exagèrent !

Le grot Repense à certains commentaires des orks qu’il a entendu alors qu’il distribuait la nourriture. Fork est ruzé. Le grot en est convaincu, il faut plutôt être malin pour un ork pour comprendre l’intérêt de garder auprès de lui un gretchin de sa valeur. Mais surtout, selon les commentaires saisis, Fork a la faveur de Mork. Et si c’était Fork qui avait raison et non le gros big boss et le méchant mékano à propos de son gros bouton rouge ? Cela rassure un moment le gretchin. Seulement jusqu’à ce qu’il pense à la fin des bavardages entre les orks : Fork est ruzé, il a la faveur de Mork ... parceque c’est un dingboyz... Il fallait qu’il tombe sur un ork cinglé ! Le gretchin gémit et jette dans le fond du sac son gros bouton rouge. Puis il repense aux dingboyz qu’il a pu observer le long de sa courte existence. Les dingboyz sont des êtres changeant et dangereux. Si jusqu’à présent, Fork s’est révélé plutôt agréable. Cela signifie qu’il sera beaucoup moins agréable à vivre lorsqu’il changera...

Le gretchin n’ose plus gémir. Il n’ose plus bouger. Fork le terrifie à présent. Le seul côté utile de cette nouvelle terreur, c’est qu’il n’a plus peur de la « chose » !

L’entrée de la pyramide est close par un mur en pierre. Mais ce dernier a été découpé par les robots humains. A l’intérieur, un couloir sombre s’enfonce directement à travers le sol. Les humains y ont pénétré, des traces de chenilles et de pas l’indiquent. La tension des orks est palpable. Le fait qu’ils soient entourés de murs épais n’est pas une protection. La chose a déjà prouvé qu’elle pouvait se matérialiser n’importe où.

Au bout d’une bonne heure, le couloir se termine sur une énorme salle. Il n’y a plus de matériel humain. Par contre, au fond, des nuées d’insectes s’acharnent sur une porte. C’est une porte titanesque que les humains ont sans doute du forcer. Le big boss s’arrête pour observer avec plus d’attention. Quelque chose le tracasse sans qu’il puisse mettre le doigt dessus. Les orks se regroupent autour de leur chef, leurs armes prête à fonctionner. Le premier à comprendre est Fork.

-« BzzzGratgrat bosser porte ? » Demande t’il. Les créatures insectoïdes sont bien autour de la brèche, mais ils semble que plus elles s’agitent, plus la porte se reconstitue. Le mékano achève son inspection.

-« BzzzGratgrat tinboyz ! » Ce sont de minuscules robots et non des insectes. La réponse du big boss est rapide, claire et concise. Et ces robots sont en train de réparer la porte.

-« kramer BzzzGratgrat ! ». Suivant l’ordre du big boss, les orks se rassemblent. Ils lévent leurs krameur vers la porte et le mettent en fonction. L’effet est immédiat. En quelques jets, les trois quarts des robots insectoïdes sont à terre. Trop endommagés pour continuer leur oeuvre, le tiers restant se rassemble en l’air. Mais avant qu’ils ne puissent faire d’autres mouvements, de nouveaux jets de krameurs les achèvent. Quelque soit la chose. Il est certain qu’il est forcement au courant maintenant. Hurlant un défi particulièrement imagé, le big boss pénètre dans la salle.

Il y a encore des corps humains. Les humains se sont battu là comme l’atteste la présence de douilles et de chargeurs énergétiques pour les armes laser. Il y a aussi des corps de robots. Mais ceux là ont des formes d’insectes gigantesques. Certains sont même montés par des cadavres de robots de forme humanoïde. Rapidement Fork comprend que ce ne sont pas les zoms qui les ont détruits. Au contraire de leurs cadavres, ils sont couverts de poussières.

-« Boss ! Zoms kadavr’ Pas tête ! » Remarque Fork. Tous les morts présents dans cette salle sont décapités. Des victimes de la chose sans aucun doute. Le mékano, lui, est en transe. Son esprit fait appel aux nombreuses bases de données codées dans son ADN par les gross’ Têt, les créateurs des orks. Rapidement des images floues et des données étranges se font dans son esprit. Profitant du lien psychique qui l’unit aux autres orks, il transmet inconsciemment tout cela aux autres orks.

-« Des krons !!! Des krons !!! » Hurle le Death skull. Les robots couverts de poussières qui gisent dans la salle sont des nécrons.

-« Koi kron ?! » Demande le big boss malgré les infos transmises par son mékano. Il n’arrive pas à comprendre de qui ou de quoi il s’agit.

-« Kron vieux ! kron pas krever ! Kron bionik bionik boinik ! Kron tout bionik !!“ Les nécrons sont une très ancienne race. Bien antérieure à la création des orks. Pour ne pas mourir, ils ont entièrement remplacé leur corps par un corps artificiel. Les nécrons sont des êtres entièrement artificiels. Sans aucun doute blindés et conçus pour le combat, les nécrons sont des adversaires redoutables. Une décharge d’adrénaline se répand alors dans les corps des orks. Au fur et à mesure qu’ils prennent la mesure de leur adversaire, les orks se préparent au combat. Sous un tel flot d’hormone, le big boss salive d’avance à l’idée de la méga baston à venir. Il a bien fait de venir ! La baston va être d’anthologie. Le mékano continue de parler. Il y a détail qui le gène. Il y a quelque chose d’anormal.

-« Kron krever, kron pu là ! Là ! kron krevé là ! » Le mékano finit par expliquer ce qui le gène. Les nécrons abattus ou endommagés disparaissent. Il ne reste jamais rien. Les orks ne se sont jamais soucié de savoir où. Mais dans cette pièce, il y a des nécrons détruits depuis longtemps. La chose a donc des capacités autres que celles d’un tueur furtif. Elle a des pouvoir étrange sur les nécrons. Mais lesquels exactement... Le Big boss considère pensivement les nécrons détruits. Puis prend une décision.

-« Ork krever chose ! » Savoir si la chose est nécron ou pas n’intéresse que très médiocrement le big boss. Tout ce qu’il souhaite c’est détruire cette chose au cours d’une bonne baston. Il se tourne vers le fond de la salle et commence à avancer. Suivant leur chef, les orks se dirigent vers le fond de l’immense salle.

Plus ont avances, plus les traces de pas sont effacées par la poussière depuis bien longtemps. Il y a des cadavres extrêmement anciens recouverts de poussières. Ceux ci sont momifiés. Il y a quelques humains dans des tenues inconnues qui serrent des armes étranges. On trouve aussi des Eldars, que les orks appellent "zoneilles", et de nombreux corps que les orks sont incapables d’identifier. Mais ces cadavres sont relativement peu nombreux par rapport aux cadavres de nécrons. Il y en a de toute taille et de toute forme. Tous ces cadavres ont en commun une forte couche de poussière et l’absence de tête ou de ce qui peut en faire office. Soudain un bruit se fait entendre. Un bruit de crissement métallique. Le big boss se fige et se tourne vers l’origine du bruit. Les autres ors font de même.

Au bout de quelques seconde, les orks distingue une sorte de nuage qui se forme. Les sens accrus des orks leurs permettent rapidement de distinguer de quoi il s’agit.

-« BzzzGratgrat. Bocou BzzzGratgrat ! » Dit l’un des balaizboyz.

-« Ork fling’ BzzzGratgrat. Krame BzzzGratgrat. Krase BzzzGratgrat » La consigne du big boss est simple. Les orks se positionnent pour fournir la meilleure puissance de feu à longue distance. Le positionnement doit fournir la meilleure couverture avec leur krameur, les lance flammes improvisés par le Death skull, à courte portée. Tongork se positionne en plus en retrait des autres orks pour avoir une séquence de tir plus longue. Le big boss se met lui entre les balaizboyz et le mékano. Ses armes ne sont pas très utiles face à ce type d’adversaire, mais il tient quand même à faire parler la poudre.

Pendant un moment les robots insectoïdes restent à l’autre bout de la salle. Le nuage ne semble pas s’épaissir d’avantage, tous les robots disponibles doivent être présents. Mais, ils ne bougent pas. Les orks non plus. Chaque camp semble attendre que l’autre prenne l’initiative.

-« Flinguez !!!! » Finit par hurler le big boss excédé par cette attente. Son tir de méga blasta kustom projette un éclair qui transperce de part en part le nuage en grillant de nombreux robots. Plus que les pertes, c’est l’impulsion électromagnétique qui accompagne le tir se révèle décisive : elle semble figer sur place les robots du « nuage ». Le premier à faire feu après le big boss est Tongork. Son kanon d’la mort est l’arme du groupe ork qui possède la grande cadence à cette portée. Les projectiles fusent vers le nuage. Les étincelles sur leurs passages indiquent autant d’impacts et de robots détruits ou endommagés. Un seul tir serait insignifiant contre le nuage de robots. Mais ce sont des centaines de projectiles qui fusent. A chaque tir, ce sont des dizaines de robots qui sont mis hors de combat. Les tirs des balaizboyz ajoutent aux pertes mais leur efficacité est moins importante.

Le big boss continue d’accompagne les tirs du mékano avec son méga blasta kustom... jusqu’à ce qu’il cesse soudain de fonctionner. Un nuage noséabond monte à ce moment de l’arme lourde : elle vient de griller !!! Sonné par les champs électromagnétiques du plasma éjecté par l’arme du big boss, le nuage est enfin libre de reprendre ses mouvements. Il réagit en se détendant d’abor pour offrir moins de densité aux tirs du kanon d’la mort du mékano. Mais cette mesure est inutile ; Tongork vient vider ses réserves de munitions. Le mékano serre les dents de dépit, mais il a encore un atout dans sa manche. Après un moment où le nuage semble se regrouper pour lancer son attaque, Tongork utilise alors les nouveaux composants de son kanon pour émettre un bref éclair électrique à destination du nuage. Les robots sont une nouvelle fois stoppés sur place. Le big boss hurle encore tout en utilisant son fling’ jumelé :

-« Flinguez !!! » Les boyz lèvent leurs fling’ et vident leurs derniers chargeurs. L’efficacité de ces tirs est très limitée. Les orks ont presque exterminé les minuscules robots. Mais leurs armes de tir les plus puissantes sont maintenant hors d’usage. Les robots reprennent alors leur vol vers les orks. Comprenant qu’ils ne peuvent plus stopper le nuage à distance, le big boss réagit immédiatement. Il tire dans l’exosquelette du boyz le plus en avant.

-« Boyz ici ! » Hurle t’il. Tous les orks reculent en continuant de tirer, sauf celui touché. Son exosquelette est bloqué et l’immobilise sur place. C’est vers ce dernier que se précipite le nuage de robots. Un bref jet de pure chaleur est alors éjectée par le multi-fuseur de Tongork. Il est enfin à porté. Il détruit une part importante de ce qui reste du nuage. Mais ce tir ne peut empêcher les robots de se jeter sur le boyz immobilisé. Alors que le nuage entoure le boyz pour l’achever, le big boss hurle un dernier ordre.

-« kramez !!!! » Sans aucune hésitation, les orks mettent en fonction leurs krameurs. Contrairement aux autres armes des orks, les krameurs ont une portée presque nulle, mais ils touchent et endommage tout ce qui se trouve une zone d’action. Et les deux krameurs recouvrent le nuage adverse. Les robots sont tous pris sous les jets brulants et détruits, l’ork aussi.

-« kramez ! » Continue de hurler le big boss tout en utilisant son fling’. Pris dans les flammes, les robots sont déjà détruits. Tout comme l’ork qui a servi d’appât. Au bout d’un certain temps, les orks arrêtent de tirer. La tension nerveuse tombe. Un profond silence semble tomber sur le groupe.

Machinalement Fork recompte les survivants du groupe : Le big boss, lui, Tongork, un balaizboy et... un grot ! Entendant le juron de Tongork alors qu’il vérifie son arme, Fork réalise que leur puissance de feu est maintenant nulle. Les munitions sont presque épuisées. Il remplace alors le chargeur de son automatik’ ravi d’avoir emporté des munitions supplémentaires.

Le Big boss observe attentivement un robot endommagé. Il ne vole plus, et toutes les pattes du côté gauches sont endommagées. Puis, soudain, le big boss l’écrase. Il se redresse et se tourne vers les autres.

-« Ork krever chose ! » Hurle t’il. Enthousiaste, le dernier balaizboyz rejoint son chef en tirant une rafale en direction du plafond. Fork échange un discret regard avec Tongork. Il n’est pas le seul à ne pas être enthousiaste. Mais, les deux orks rejoignent leurs compagnons qui progressent vers le fond de la salle.

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