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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

1887

30 Mars 2016 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk, #Uchronie, #1899

1887

Les essais du « Transsibérien » à travers la Russie se déroulent correctement. Le Tsar est ravi et demande une production accélérée afin de mettre en valeur le plus rapidement possible la partie asiatique de son Empire. Pour financer ce très lourd investissement, un emprunt est mis en place à la bourse de Paris, il remporte un vif succès et permet à l’Empire russe de financer la mise en place rapide des transsibériens, mais aussi des postes de relais sur le trajet ainsi qu’un réseau de télégraphe pour le compléter.

FCM n’ayant pas les capacités industrielles suffisantes, Schneider remporte la production des Transsibériens, mais aussi celle du réseau de télégraphe russe. L’argent des rentiers français est dirigé des emprunts russes vers les entreprises industrielles. Ce qui stimule l’économie française. Cela permet de financer la rénovation des outils industriels en France et d’en développer de nouveaux.

Profitant de la bonne entente entre la république française et l’Empire Ottoman, la Russie demande des d’ouvrir des négociations entre les deux Empires pour obtenir un droit de libre passage dans les Dardanelles pour sa flotte de mer noire. Les négociations traînent en longueurs, mais de nombreux contacts commerciaux entre les deux empires sont noués à cette occasion. La France en profite pour obtenir de nombreux contrats pour ses industries. Cette accélération de l’économie française est mal perçue en Allemagne, avant cela, les entreprises françaises se positionnaient en sous traitant des groupes industriels et chimiques allemands. En reprenant leur indépendance, les entreprises françaises désorganisent le tissu économique allemand et se positionnent comme de potentiels concurrents. Au-delà de l’activité économique, un renouveau français relancerait le contentieux de l’Alsace et de la Lorraine que la République Française veut absolument récupérer.

Les retombées financières du projet transsibériens, la création d’une industrie pétrolière en Ukraine et dans l’Empire Ottoman, mais aussi des projets qui y sont liés permettent à la France de sortir rapidement et sans trop de dommages de la crise bancaire liée à la faillite de l’Union générale. La république française peut même accélérer le réarmement de ses armées tout en continuant le remboursement des dettes de guerre de 1871. Les budgets de l’armée et de la Marine nationales sont abondés en conséquences dès cette année pour faire face aux Allemands à l’Est et à l’Angleterre en Méditerranée. Vu de Paris, ces deux empires se montrent de plus en plus menaçants.

Le prototype du Transsaharien fonctionnant au pétrole raffiné et doté d’un moyen de communication interne est achevé par la FCM et envoyé dans les colonies pour y être tester. Malgré une vitesse moins importante que prévue, c’est un succès qui valide les nouveaux équipements. Malgré cela, le Transsaharien ne peut pas être mis en place dans les colonies françaises. La production de Schneider est d’abord destinée aux russes. Toutefois, FCM transforme rapidement ce prototype afin d’en faire un véhicule d’exploration au profit des colonies d’Afrique du nord.

De nombreux pays prennent contact avec Schneider pour avoir des informations sur ce nouveau véhicule. Toutefois, si les investissements pour ce véhicule sont beaucoup plus léger que pour un réseau ferré ordinaire, le rendement et la capacité d’emport sont beaucoup moins élevés qu’avec un train. Sous la pression de la Grande Bretagne et de l’Allemagne, les contacts étrangers sont abandonnés un à un.

Pour contrecarrer les ambitions françaises au moyen orient et démontrer la puissance de la Grande Bretagne, la Royal Navy monte une opération d’intimidation en méditerranée.. L’escadre légère de défense côtière d’Algérie va être baptisée par le ministre de la marine dans le port de Mers El Kebir devant de nombreuses délégations. Profitant du mauvais temps, fréquent en cette période l’année, la Royal Navy monte une opération destinée à provoquer la marine française. C’est un succès qui dépasse les espérances britanniques. Lancée en interception, l’escadrille de torpilleurs est tout simplement incapable d’intercepter la flotte britannique qui continue ses provocations au large. Cette opération est montée en épingle par les journeaux européens. En France, c’est une humiliation nationale.

L’amiral Aube est obligé de démissionner. Le programme naval de la jeune école est remis en cause. Mais, cette humiliation a des effets qui vont au-delà d’une « simple » remise en cause des doctrines de la marine française et de la perte de quelques contrats militaires. L’humiliation de Mers el Kebir se conjugue au « scandale des décorations » qui provoque une vague d’anti-parlementarisme en France. Cela provoque la chute du Gouvernement et une grave crise institutionnelle. Le député Radical Clémenceau réussit à prendre le contrôle de ce mouvement grace à ses articles du Journal « la Justice » qu’il a fondé avec stephen Pichon. Après trois mois de vacances gouvernementales, l’agitation parlementaire se calme enfin et un gouvernement est nommé. Clémenceau devient ministre de l’Intérieur. A ce poste, il se distingue en réorganisant les forces de polices. Commence alors une longue brouille entre le ministère de l’Intérieur et le ministère des Armées pour le contrôle de la gendarmerie nationale.

Durant les vacances du gouvernement, lié à l’humiliation de Mers el kebir, l’État major de la marine nationale se réunit pour définir une nouvelle doctrine. L’ennemi est clairement identifié comme anglais et le principal secteur opérationnel se veut Méditerranéen. Toutefois, étant donné le climat délétère qui règne à l’Amirauté, les réunions n’aboutissent à rien. La doctrine de la « jeune école » est définitivement abandonnée au profit d’une flotte de navire de haute mer légers économiques et surtout capables d’affronter la haute mer.

Dans le plus grand secret, le cuirassé terrestre est mis en production à la Seyne sur mer dans les ateliers de la FCM. Schneider a pris à son compte la production des transsibériens et transsahariens civils.

Le canon mitrailleur « Gatling » 8mm français est testé. Il y a de nombreux problèmes. Tout d’abord, la forme de la munition de 8mm du Lebel n’est pas adapté aux armes automatiques. Heureusement, de part sa conception, les « gatling » ne peuvent pas s’enrayer. Une munition non amorcée est simplement éjectée et remplacée. Mais cela à impact sérieux sur la consommation de munitions ainsi que sur la sécurité des servants. Les ingénieurs décide la création de mécanismes propres à ce canon mitrailleur et non plus de réutiliser les pièces du Lebel. Les chargeurs inspirés par les modèles américains contiennent un nombre insuffisant de munitions, un nouveau de stockage de munition doit être imaginé. Pour finir, le canon mitrailleur est une arme lourde et difficile à utiliser. Un moteur électrique est recommandé pour en assurer le fonctionnement et suppléer à la force musculaire humaine qui s’avère insuffisante. Tout cela conduit à concevoir une arme destinée à fonctionner seulement sur des navires ou des forteresses… ou les futurs cuirassés terrestres du Lieutenant Estienne.

Fin novembre, la nouvelle version du canon est testé. On relève de nombreux défauts. L’encombrement, le besoin d’une alimentation électrique et surtout les énormes besoins en munitions de cette arme en limite fortement l’utilisation. Par contre, la cadence de tir de 1 400 coups par minute avec une portée de près de 800 m impressionne les chefs d’état-majors de l’armée de Terre et de la Marine. Toutefois on est loin du Gatling américain à moteur électrique pouvant tirer à 3 000 coups par minute. Mais, la portée du canon mitrailleur français est trois fois plus importante. Pour quelques officiers de cavalerie cette arme sonne le glas de leur arme et achève de les convaincre de l’utilité des cuirassés terrestres.

Comme l’affirme le Lieutenant-Colonel Lebel ; « il ne reste qu’à vérifier si les brevets américains ont bien été acheté ». Tout d’abord surpris, l’État Major de l’armée française fait une rapide vérification. Les brevets ne sont pas libres de droits et n’ont pas été acheté. Dans l’urgence, les services diplomatiques sont consultés.

Le prototype de dirigeable militaire « France II » est testé. Son moteur électrique est parfaitement au point, mais ses batteries limitent son autonomie. Il semble que ce soit un échec. L’entreprise De Dion Bouton, qui commercialise des voitures à vapeur, est approchée par Renard et Krebs pour fournir des moteurs plus adapté à la propulsion de dirigeable. Suivant l’exemple de Schneider, De Dion Bouton se lance dans l’étude de moteurs légers pour aéronefs utilisant le pétrole raffiné comme combustible.

Les vols du « France II » permettent de mettre au point les techniques et les tactiques d’emplois des dirigeables pour les mission d’observation. Des essais de lancement d’obus en vol sont aussi effectués. La précision des tirs est médiocre. Présent lors de ces essais, le lieutenant Estienne propose de mettre en pratique les théories qu’il a émises en 1983 et se met en contact avec l’atelier de Bourges pour développer des instruments télémétriques afin d’améliorer la visée. De tels instruments seraient aussi utile pour l’artillerie aussi bien terrestre que navale ou même aérienne.

Le poids politique de la famille Schneider est suffisamment important, que la république vote un plan d’électrification des grandes villes du Sud-Est. La « Compagnie parisienne pour l'éclairage et le chauffage par le gaz » pèse de tout son poids que Paris et les autres régions ne soient pas concernés. Comme le Sud Est à une forte capacité de production hydroélectrique, la compagnie Schneider préfère se concentrer sur cette zone pour lancer le projet rapidement. Tesla part coordonner la construction des réseaux électrique urbain. Lors d’un séjour à Bayonne il est hébergé par la section artillerie de Bayonne. Il tombe sur le projet de canon électrique de monsieur La Lauze. Il prend contact avec ce dernier.

Herman Hollerith dépose le brevet de la machine à statistique. Celle-ci est retenue par le bureau du recensement des Etats Unis d’Amérique. Cette nouvelle est largement commentée dans les administrations européennes.

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