Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

1888

3 Avril 2016 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk, #Uchronie, #1899

 1888

John Philip Holland remporte le premier prix du concours organisé par la marine des Etats Unis pour un sous-marin à vapeur équipé de torpille. Malgré cela, il n’y a pas de commande de la part de la Navy. Seul la France continue ses essais de sous-marin.

En Grande Bretagne, le fils de Baddage abandonne le développement de la machine analytique imaginée par son père.

Les armées gardent le contrôle de la Gendarmerie. Clémenceau réplique en créant les brigades mobiles qu’il place sous la responsabilité de Jules Sébille, un jeune commissaire. Ces nouvelles structures ne sont que la partie émergée des modifications qu’engage Clémenceau dans l’ensemble de son ministère avec l’aide du directeur de la sureté générale Célestin Hennion. Pour cela, il s’inspire du célèbre Vidocq, mais aussi du personnage d’un jeune écrivain Athur Conan Doyle : Sherlock Holmes. Clémenceau invite Doyle pour discuter d’enquêtes policière. Ces discussions s’inspireront le « code de méthodologie policière » qui servira de base à la réforme de la police française dans les années qui suivront. Le premier volume imprimé sera dédié à Sherlock Holmes par Clémenceau lui-même. Ce qui fera la fierté de Doyle.

Alors que les polices françaises commencent à travailler ensemble sur tout le territoire, l'utilisation du fichier de police inventé par Bertillon pose de nombreux problèmes. Outre les problèmes liés aux communications entre les villes, se pose surtout le problème de la tenue des fiches et de leur mise à jour sur l’ensemble du territoire français.

Dans le cadre de la rénovation des services de la république, un grand recensement est mis en place. Afin de le préparer les services administratifs français prennent contact avec le bureau des recensements nord américain pour étudier la machine analytique de Hollerith. Durant ces contacts la société Westinghouse propose la constitution d’une entreprise commune en France pour produire les machines de Hollerith. Schneider ne s’interesse pas à se projet. Par contre les Peugeots, qui produisent des pièces d’horlogeries, des moulins à cafés ou des bicyclettes, se lancent avec enthousiasme dans l’aventure. La « société de mécanographie française Peugeot » est née. En prospectant dans les pays Européens, La société de mécanographie apprend l’abandon du développement de la machine analytique anglaise. Elle rachète à vil prix le prototype et tous les brevets de Baddage.

En assistant à une démonstration des machines analytiques Peugeot en vue du futur recensement français, Celestin Hennion prend conscience du potentiel de ces machines. Il demande si on peut s’en servir pour gérer le fichier de police. La « société de mécanographie française Peugeot » propose de gérer l’ensemble du fichier avec ses machines en le centralisant à Paris. Les forces de polices des provinces françaises pourraient l’utiliser grâce à des liaisons télégraphiques et postales. Soutenue par Hennion, la proposition Peugot est acceptée par Clémenceau.

Les mécanographes de Peugeot parviennent à coder les données anthropométriques de Bertillon et les autres données du fichier de Police. Pour la réalisation de ce projet, une nouvelle machine qui fusionne des caractéristiques de la machine d’Hollerith et de celle de Baddage, est réalisée. Après plusieurs mois de mise au point ; l’ »ordonnateur mécanographique Peugeot » est installé à la préfecture de Police de Paris. L’utilité de la machine apparaît rapidement et permet aux forces de Police de traquer les criminels sur tout l’ensemble du territoire métropolitain. Cette modernisation est largement commentée dans la presse française et européenne. Clémenceau est alors considéré comme le créateur de la police française moderne. Ce qui lui apporte une notoriété considérable. De nombreux ministères se demandent si ils ne pourraient pas eux aussi utiliser cette nouvelle technologie.

Profitant des contacts de Westinghouse, mais aussi des liens familiaux de la femme de Clémenceau, les industriels français ayant à équiper les futurs champs pétrolifères russes en Ukraine et français cédés par l’Empire Ottoman se mettent en contact avec les industriels US. Ces derniers fournissent déjà les équipements des champs pétrolifères américains alors que les français n’ont jamais exploités de pétrole. Les besoins en matériels de forage, d’exploitation et de raffinage sont tels que des accords de coopérations se mettent rapidement en place pour la production et l’exploitation des brevets. Les industries américaines dotent les entreprises françaises des outillages moderne nécessaires afin de répondre aux besoins des nouvelles sociétés pétrolières.

Alors que les nouvelles relations industrielles qui se développent entre la France et les USA, les brevets « Gatling » sont discrètement achetés par les français à vils prix. Au Etats Unis, les industriels ne s’intéressent pas à cette arme qu’ils jugent dépassée par rapport aux nouveaux canons à tir rapide.

Le Nouvel Etat Major de la Marine Nationale publie la nouvelle doctrine navale française. Le programme de torpilleurs légers est abandonné, ceux déjà fabriqués seront regroupés en deux flotte basées à Brest et à Toulon. Ils seront placés en réserve. Le jeune ingénieur naval Leboeuf sera chargé de la maintenance de ces engins. Le programme de sous-marin est lui poursuivi. Il prend même une importance accrue. Ce sont ces engins qui remplaceront les torpilleurs léger pour la protection des ports et la destruction des blocus. Malgré la réussite technique du projet de sous marin électrique « Gymnote », il est évident qu’un sous marin militaire doit être plus grand pour pouvoir être armé efficacement.

Pour assurer la protection des côtes de la métropole, le contrôle des routes maritimes à destination des colonies, mais aussi pouvoir rivaliser avec la flotte britannique, la marine française veut produire des croiseurs léger, blindés, et surtout doté d’un armement lourd. La majorité des crédits étant destinés à l’armée de Terre pour éviter la réédition de la défaite de 1871, la marine française compte sur une longue série de navire de taille intermédiaire très standardisée. De tels navires utiliserait moins d’armements, mais des armements lourds. La production d’une telle flotte doit intervenir rapidement et son entretien doit être le moins coûteux possible. On veut donc favoriser une certaine unité de calibre permettant des équipages réduits… et chercher des moyens techniques pour assister dans leur tache les matelots, mais aussi les officiers. Malgré cette unité de façade, l’État-major de la Marine Nationale est profondément divisé sur ce programme et n’arrive pas à désigner celui qui en sera responsable. Pour ne rien arranger, les essais du nouveau cuirassé « Hoche », surnommé « le grand hôtel », sont désastreux. Le navire tient mal la mer et son allure générale n’inspire que moquerie dans les autre marines et dans les journaux. Les arsenaux français sont alors jugés incompétents et se retrouvent complètement discrédités.

C’est lorsque le nom de l’Ingénieur Bertin, qui est au Japon, est prononcé que l’État-Major arrive enfin à un certain consensus. Contrairement aux autres ingénieurs navals français, Bertin jouit d’un réel crédit dans tous les milieux maritimes. Ses travaux déjà reconnus sont confirmés par le formidable travail qu'il réalise au Japon. La Marine Nationale décide de faire de l’ingénieur l’architecte des futures forces navales françaises. Contacté, L’ingénieur Bertin propose immédiatement un croiseur léger basé sur les plans du « Chiyoda » qui va être produit en Grande-Bretagne au profit du Japon. C’est un croiseur léger de 2400 tonnes doté de deux tourelles lourdes et d’une douzaine de canons à tir rapide. La protection est assurée par des tranches cellulaires recouvertes d’un léger blindage. Cet engin répond à tous les desiderata de la Marine Nationale, et on peut facilement en dérivé un navire plus lourd, mieux armé et blindé. Un version dotée de canons français et d’une chaudière à pétrole raffiné du navire de Bertin est discrètement mise à l’étude. Mais les discussions sur les calibres des canons manquent de finir en pugilat.

Le canon de 52mm à tir rapide est essayé à l’arsenal de Bourge. Les tests sont prometteurs. Avertie, la Marine nationale envoie une délégation qui se montre enthousiaste. La Marine Nationale décide de se joindre au projet. La Marine Nationale les utiliserait pour attaquer ou se défendre de navires légers. La commande conjuguée de l’Armée et de la Marine permettrait de d’obtenir une accélération des livraisons des canons et des munitions tout en limitant les coûts. Pour les industriels, les commandes groupées justifient la mise en place de chaînes de productions nouvelles et modernisées. Toutefois, si la Marine accepte de laisser les premières livraisons à l’Armée ; elle a deux exigences. La première consiste à modifier le 47mm à tir rapide de la Marine Nationale sur le même modèle que le 52mm. Pour obtenir un projet intermédiaire rapidement à moindre coût. Ce canon servirait de prototype intermédiaire à un projet plus ambitieux regroupant toutes les innovations projetées par le Capitaine de Sainte-Claire. Cet avant projet est facilement accepté par l’Armée qui est consciente que le développement du canon à tir rapide nécessite la conception de nombreux prototypes intermédiaires dont la mise au point prendra du temps. La Marine nationale à une seconde exigence, l’emploi pour le canon définitif d’un calibre plus important. Ce point est jugé vital pour la marine qui doit développer des obus perforants. D’abord réticente, l’artillerie finit par accepter. Lorsque les services de renseignements rapportent que les Allemands étudient dans le plus grand secret un nouveau canon de 77mm. Le calibre 75 mm, proposé par le Général Mathieu, est sélectionné. Le calibre de l’artillerie à tir rapide qui équiperont les croiseurs légers de la Marine Nationale sera le 75 mm. Il reste à la Marine Nationale à se mettre d’accord sur les canons lourds.

Pour l’Armée le problème se pose de façon différente. L’artillerie française est équipée suivant le système de Bange. Artillerie fiable, rustique, mais peu mobile et doté d’une faible cadence de tir. Des canons et obusiers lourds sur des fûts « Baquets » sont aussi à l’étude. Ces fûts permettent une meilleure cadence de tir en absorbant une partie du recul. Mais, l’armée française n’a pas les moyens de mettre en production en même temps les 75mm et une nouvelle artillerie lourde. Si l’armée française doit renouveler entièrement son parc de canons et de munitions pour faire face à l’artillerie Allemande. Dans le même temps, elle doit veiller au renouvellement des armes individuelles (fusils, revolver…) mais aussi doter ses armées d’armes automatiques (mitrailleuses ) dont on affirme que Bismarck dote ses armées. Malgré l’amélioration des finances de la république française, il est impossible de débloquer un budget suffisant pour tout financer en même temps.

C’est le jeune polytechnicien Emile Rimailho qui vient de sortir de l’école d’application d’artillerie pour assister le capitaine Sainte-Claire qui trouve une solution. Pallier le manque de mobilité des 155mm de Bange par des fusées. Avec les progrès de l’artillerie, les fusées sont tombées en désuétude. Mais elles sont facile à produire, économiques et mobiles. Des fusées de 155mm permettrait de suppléer l’artillerie actuelle pour un coût modique tout en donnant une mobilité inconnue jusque là à l’artillerie lourde française. Enfin, les progrès de la chimie permettent d’envisager des fusées beaucoup plus efficaces que les modèles du XIXe siècle.

Une fois les 75mm à tir rapide au point, adapter le même dispositif aux 155mm de Bange, avec un fut moderne permettrait de compléter ce dispositif rapidement. L’amélioration des 155mm se ferait à moindre frais en utilisant les tubes et les munitions déjà disponibles. Les fusées déjà incorporées compléteraient alors l’arsenal disponible ou renforceraient les dispositifs militaires des colonies.

Enfin, la modernisation et la standardisation de l’artillerie de la marine nationale laisse envisager la mise en disponibilité de nombreux canons lourds avec leurs munitions. La majorité des pièces sont trop lourdes pour être déployées sur les fûts habituels. Ces armes pourraient équiper les fortifications de la frontière Est. De plus quelques officiers visionnaires soutiennent Rimailho et envisagent avec lui la transformation de wagon voire même des nouveaux Transsaharien pour créer une artillerie lourde plus mobile. Plusieurs officiers supérieurs ne peuvent s’empêcher de sourire. Rimailho n’est pas suffisamment gradé pour connaître le projet de cuirassé terrestre. Mais, ce qu’il propose apparaît comme une confirmation des projets lancés dans l’Armée Française. Ses idées sont notées dans le « projet d’artillerie lourde de 1888 » mais, officiellement, aucun prototype n’est lancé.

L'exploitation des premiers transsibériens commence en Russie. Malgré des retards presque systématiques, les autorités russes sont extrêmement satisfaites.

L’Etat major de l’Armée du Tsar demande à Schneider si la production d’une version blindée et armée est possible. Schneider qui produit aussi de l’armement, répond favorablement à cette demande.

Un Transsibérien blindé et armé est proposé à l’État-major du Tsar. Il permet le transport de troupes d’infanterie et est armé de canons de petits calibres à tir rapide. Cette modification trop rapide du véhicule civile ne répond pas aux attentes russes qui demande un vrai engin de combat et non un train blindé qu’il peut modifier lui-même. Schneider offre le « Transsibérien blindé » qui sera utilisé comme poste de commandement mobile par le frère du Tsar en Sibérie et se met à l’étude d’une vrai version de combat. Calmé par ce geste, le Tsar confirme la commande de véhicules de combats basés sur le Transsibérien.

C'est en prenant connaissance de cette commande que l’État Major de l’Armée française prend conscience que d’autres armées peuvent rapidement être dotées de véhicules blindés et armés. Il faut donc que les cuirassés terrestres français soient capables de les détruire. De plus, les autres composantes de l’Armée de Terre doivent aussi avoir des moyens de lutte. A ce titre, le projet de canon de 75mm apparaît comme l'arme anti-véhicule idéal et devient encore plus prioritaire.

Les premiers barrages hydroélectriques français sont achevés. De petite taille, ils suffisent cependant pour lancer l’électrification des villes de Toulon, Lyon et de Toulouse par la Compagnie d’Electricité Schneider. Une fois réalisé l’éclairage urbain de ces villes, les demandes privées explosent. La question de la production électrique doit alors être entièrement revue pour y faire face.

Les premiers canons électriques sont testés. Malgré des tirs réussis, le résultat final reste décevant. En plus des problèmes liés à la gestion de l’énergie électrique, des phénomènes électriques inconnus apparaissent. Tesla contacte Edouard Branly à l’institut catholique de Paris. Tesla à lu sa thèse de physique sur les phénomènes électrostatiques dans les piles. Les phénomènes observés lors des tests de canons électriques apparaissent être comparables. Ensemble, ils mettent en évidence les phénomènes d’électrostatiques induits et découvrent ainsi les bases d’un système de communication sans fil. Sur ordre de l’Etat Français, les communications scientifiques de Tesla et de Branly sont classées secrètes. Un laboratoire d’électrostatique se constitue alors à l’institut catholique de Paris autour de Tesla et de Branly sous le double contrôle de l’Armée et de la société d’électricité Schneider. En contrepartie de son silence, la société Schneider obtient l’exclusivité sur la production des systèmes de communication issus des brevets de Branly et de Tesla.

Le Lieutenant Estienne est promu Capitaine à titre exceptionnel pour ses travaux.

Parce que les canons revolvers de 37mm de la marine sont déjà disponibles et que les premiers canons mitrailleurs sont produits, mais aussi parce que la technologie est déjà mise au point avec les Transsahariens et Transsibériens ; la fabrication des premiers cuirassés terrestre avance rapidement. La mise en place de la première escadrille (6 engins) se fait dans les Ardennes, où la place forte de Sedan est discrètement aménagée pour les recevoir. Le département est suffisamment désert pour que l’opération reste secrète. Mais surtout les Ardennes sont suffisamment près de la Lorraine pour que les cuirassés terrestres interviennent rapidement en cas de conflit avec l’Allemagne. Les premiers exercices permettent d’affiner les tactiques et mettent en évidence les points faibles et les points fort de cette nouvelle arme. Dans l’ensemble, les doctrines d’Estienne sont validés, ce qui augmente son crédit auprès de l’État Major. Lors de ces exercices, les besoins d’un matériel de communication adapté est mis en évidence. Inspiré de la marine, l’emploi de drapeaux n’est qu’un pis aller qui permet cependant de rendre la première escadrille blindée terrestre opérationnelle en moins de cinq moins.

De Dion-Bouton reprend le moteur deux temps d’Etienne Lenoir pour l’améliorer avec les idées de Nicolaus Otto. Les brevets de ce dernier viennent d’être annulés après la découverte des théories de Beau de Rochas. Cela permet à l'industriel français d'utiliser cette technologie librement. En modifiant les chambres de combustion, les ingénieurs de Dion-Bouton parviennent à mettre au point un moteur à combustion. Sur le « papier », les moteurs à combustion interne restent plus lourd que les moteurs à vapeur et d’une puissance limitée. Par contre, ils ne nécessitent pas de chambre à combustion, ni d’eau pour la mise en pression. Tout cela rend les moteurs Dion-Bouton particulièrement légers avec un encombrement très faible par rapport aux moteurs à vapeur. Leur rapport puissance développée sur masse totale est élevé. Par rapport aux moteurs électriques, les moteurs Dion-Bouton ne sont pas limité par la charge des batteries. Ce qui en fait une technologie idéale pour des véhicules légers.

Après quelques tests au sol et malgré une mise au point délicate, le « France II » doté d'un moteur Dion Bouton est lancé. Son vol est un succès. Malgré cela, il est rapidement évident qu’avec l’équipement militaire prévu, le dirigeable doit être agrandi et équipé d’un moteur plus puissant. Le capitaine Renard propose alors à la firme Dion Bouton une série de plusieurs moteurs dérivés de leur prototype dont un modèle en dont les chambres de combustions sont disposées en étoile afin d’obtenir la stupéfiante puissance de 40 chevaux vapeur. Les ingénieurs de Dion Bouton, surpris par une telle audace, se rallient difficilement au projet.

De nombreux officiers de marine autrefois membre de la jeune école de l’Amiral Aube, se trouvent discrédités auprès de l’État Major de la marine nationale. Plusieurs s’investissent dans le nouveau projet de dirigeable et se mettent à disposition de Renard et de Krebs. Grâce à ces nouvelles ressources, le projet accélère de manière brutale.

Un certain Clément Ader se présente à Meudon, il a un projet d’aéronef plus lourd que l’air. Pour le réaliser, le moteur qu’utilisent les capitaines Renard et Krebs lui permettrait de gagner plus d’un an sur la réalisation de son projet. Ses propres moteurs à vapeur, bien que performants et relativement légers, sont avec leurs chaudières beaucoup plus lourd que les moteurs Dion Bouton. Curieux, les officiers Renard et de Krebs demandent à voir l’engin. Inspiré d’une chauve souris, « l’Avion » devait initialement être motorisé par un moteur à vapeur de 23 chevaux vapeur.

En discutant, les deux officiers s’aperçoivent que Mr Ader à de nombreuses idées sur l’utilisation potentielle d’aéronefs au profit de l’Armée mais aussi de la Marine. Impressionnés, il lui demandent de rédiger un mémoire en échange du prêt du moteur, mais aussi des mécaniciens qui l’aideront à installation de ce moteur. Le capitaine Krebs, en particulier propose plusieurs modifications structurelles afin de faciliter cette installation. Une discussion passionnée s’engage entre les trois hommes.

Les expérimentations du « France II » ne passent pas inaperçues et commencent à inquiéter l’État Major Allemand. N’ayant rien à opposer aux dirigeables français, ils soutiennent la proposition du commandant de Régiment Ferdinand von Zeppelin. Ce dernier propose de développer le brevet du colombien Carlos Alban portant sur un ballon contenu dans un boîtier métallique. L'Allemagne ne peut pas laisser l’Armée française développer une nouvelle arme sans avoir les moyens de riposter. Le comte reçoit le soutien de l’Armée allemande. Prévenu Carlos Alban, le véritable concepteur du design des dirigeables rigides cède au comte von Zeppelin les droits de son brevet.

Le capitaine Benoit reçoit le commandement du Transsaharien. Nouvellement arrivé avec sa famille en Algérie, il reçoit l’ordre d’explorer le Sahara algérien. Il met en place avec les compagnies de méhariste des chaînes de relais pour l’eau et le combustible en utilisant le véhicule, et progresse ainsi en plein cœur du Sahara. Les Touaregs tentent plusieurs attaques, mais ils sont incapables de faire face à un tel engin. Benoit découvre alors les ruines d’une citée antique inconnue. Les Touareg abandonnent alors leurs attaques. L’histoire de cette découverte sera raconté par son fils Pierre Benoit dans son livre « L’Atlantide ». La découverte fait sensation dans les milieux scientifiques. Depuis que les anglais ont évincés les Français d’Égypte, ils accumulent les découvertes sur l’Égypte et les peuples antiques, les historiens français y voient l’occasion de prendre leur revanche. Ils décident une nouvelle expédition auquel les historiens américains demandent à se joindre. Étant donné les liens économiques qui se nouent entre les entreprises françaises et américaines, le gouvernement français fait pression pour l’expédition devienne franco-américaine. Avec l’accord de la Russie, un Transsibérien est modifié pour accompagner le Transsaharien déjà présent au proche-Orient. L’expédition est lancée avant la fin de l’année avec une escorte méhariste imposante. Toutefois, il n’y aura pas d’attaque Touareg cette fois. L’organisation de la citée rappelle aux scientifiques l’Atlantide décrite par Platon. Par ironie, la citée est officieusement baptisée ainsi. Du fait de son usage répété, il devient définitif.

Le rapport Benoit sur les opérations d’exploration du Sahara est transmis au capitaine Estienne. Le Capitaine Benoit met en évidence l’incapacité des méharistes pour assurer les missions de reconnaissance et d’escorte au profit du Transsaharien. Les animaux sont incapables de soutenir le rythme imposé par les machines. Malgré les pannes à répétitions et les besoins en eau et en combustibles, les moteurs utilisant le pétrole raffiné comme combustible démontrent toute leur pertinence. Les besoins de véhicules plus petits pour assurer ces missions sont évidents. Ce rapport confirme les premiers exercices des cuirassés terrestres basés dans les Ardennes. L’État-major de l’armée française avait déjà du admettre le déclin de la cavalerie face aux armes modernes après la bataille de Sedan en 1870. La cavalerie « classique » est définitivement orientée vers des missions de reconnaissance et de liaison. Il faut trouver le moyen moderne de remplir les autres missions de la cavalerie. A la demande de l’État-major français, le capitaine Estienne commence à réfléchir à une série de véhicule léger pour assurer ces missions.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article