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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

1893

14 Avril 2016 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk, #Uchronie, #1899

1893

Le véhicule Panhard « Panpan » est proposé aux forces armées russes et américaines. Après plusieurs mois de tests, les Russes et les Américains achètent les plans pour produire localement ce véhicule. Par contre le canon mitrailleur de 25mm ne s’exporte pas. Les Russes équipent leur « PanPan » Mitrailleuses Maxim, alors que les Américains optent pour la mitrailleuse Colt-Browning qui est vient de leur être proposée par la société Colt.

Le sous-marin Gustave Zédé est lancé. Selon la terminologie officielle, c’est un « bateau d'attaque torpilleur garde-côte ». En fait il s’agit de l’un des tout premier sous marin de combat français opérationnel. Il est équipé d’un tube lance torpille et de quatre torpilles. Initialement nommé Sirène, il est rebaptisé Gustave Zédé pour honorer la mémoire du père du sous-marin, qui vient de décéder. Malgré une autonomie limité, les essais à la mer sont de réels succès. Une série de 10 sous marins militaire est lancée, elle sera complétée par une commande supplémentaire de 15 autre sous marins de ce type. Leur mission est de dégager les ports français de tous blocus naval. L’abandon des constructions de torpilleurs légers permet de financer la commande. Toutefois, l’ingénieur Bertin demande l’étude d’un sous marin à grande autonomie pour permettre à la marine française de passer outre tout blocus, mais surtout pour attaquer les navires adverses dans leurs propres ports.

Ce changement de doctrine est imposé par la le gouvernement et la population française qui cherche à prendre la revanche de Mers el Kebir. L’armement de plusieurs escadrille de dirigeable pour la marine nationale procède de cette nouvelle doctrine.

Le changement de doctrine de la marine nationale pose de sérieux problèmes à l’État Major de la Royal Navy. La marine nationale française redevient gênante. La doctrine de « la jeune école » faisait de la marine nationale une marine défensive. Ce qui permettait aux anglais de se redéployer pour surveiller la marine allemande qui montait en puissance. Avec une marine nationale offensive, la Royal Navy doit faire face à deux marines concurrentes en Europe alors qu’elle doit assurer en même temps la protection des voies de communications de l’Empire. La méditerranée devient un secteur prioritaire. La Marine Nationale française y dispose de bases sur les rives nord et sud et peut couper les voies de communications entre l’Angleterre et les Indes. Pour l’Empire Britannique, il faut bloquer les activités françaises dans ce secteur par tous les moyens.

Les LZ type 3 sont livrés à la marine impériale allemande. Leur utilisation se révèle difficile. Pour pouvoir assumer les reconnaissances, il faut qu’ils volent à basse altitude, mais alors ils sont vulnérables au vent et aux intempéries. Lorsqu’ils sont à haute altitude, ils sont incapables d’assumer leur mission. L’amirauté britannique se heurte au même problème. La société LZ est chargée de modifier les Zeppelins pour qu’ils assurent plutôt des missions de bombardement.

Les dirigeables allemands donnent au projet de détection par électricité induite de Branly et Tesla une importance sans égale. Devant l'urgence, les deux savants parviennent à mettre au point un premier système d'alerte à partir des composants de télégraphie sans fil disponibles. Ce premier système est économique et fiable, mais sa portée reste limitée et surtout, il ne donne pas d'indication sur la position réelle et le nombre d'aéronefs.

Les semi-rigides français déjà sont en dotation dans la marine et l’armée française. Toutefois, l’apparition des Zeppelin implique la création de moyen de défense adapté. Les semi-rigides utilisés par la marine nationale n’ont pas une vitesse suffisante pour pouvoir les intercepter. Les premiers avions Clément-bayard volent enfin. Mais leur vitesse ascensionnelle est trop faible pour qu’ils puissent intercepter les Zeppelin volant à haute altitude. L’idée de défense au sol utilisant les nouveaux canons de 75mm et des fusées de 155mm modifiées est émise par l’artillerie. Certains fût sont modifiés pour tirer à des angles importants. Cette modification est suivie par la marine nationale. Ses tourelles de 75mm mais aussi celles des canons mitrailleurs de 25mm seront modifiés de cette façon pour que les navires de la marine national puissent se défendre contre les Zeppelin. Afin de se défendre en cas d'attaque nocturne, la détection optique est secondée par une détection de son. Ce dernier système a une courte portée, mais il fonctionne la nuit ou dans le brouillard. Tesla et Schneider propose en complément les systèmes de détection radio-Electrique Branly-Tesla comme système d’alarme.


La firme Clément-Bayard, grâce à la participation de Renard et de Krebs proposent à l’armée française le premier avion militaire. C’est un monoplan capable d’une vitesse proche de 100 km/h avec une autonomie de plus d’une heure. Il peut embarquer un pilote et un passager ou quatre bombes fabriqués à partir d’obus de 90mm. L’armée en achète 10 exemplaires. Mais elle souhaite l’étude d’une version capable de patrouiller et d’attaquer les LZ allemands et anglais. Une nouvelle version capable de voler plus haut et armée en conséquence doit être étudiée. Des délégations US et russes testent l’avion, mais cela ne se traduit pas par des nouvelles commandes. Toutefois, le Tsar demande à voir une démonstration au cours d’une de ses visites à Paris. Il commendera deux avions à titre privé.

Suite à l’affaire Wendel, l’Allemagne suivie de près par les Anglais créé à leur tour un département spécialisé chargé de sécuriser les échanges mécanographiques utilisant les télégraphes. Les premiers « pirates mécanographes » arrêtés sont italiens. Ils ont dérobé 3 000 francs or au crédit Lyonnais. La somme ne sera jamais retrouvée. Le gouvernement français impose à tous les utilisateurs des télégraphes pour les liaisons mécanographiques l’utilisation des protocoles de sécurités des Postes et Télégraphes.

Les USA achètent certains brevets français de Peugeot et des Postes et Télégraphes pour construire un réseau télégraphique au profits de mécanographes sur le sol américain. Toutefois, le gouvernement français décide de bloquer la vente de nombreux brevets jugés trop sensibles. Westinghouse est chargé de la production locale.

Joffre et ses officiers prennent Tombouctou. Les Touareg subissent de lourdes pertes et sont obligés de laisser le contrôle de la région aux français. La présence française en Afrique est confortée par cette victoire. Elle gène l’Angleterre et l’Allemagne qui décident de renforcer leur présence militaire sur ce continent. De nombreux diplomates signalent que de possibles accrochages en dehors du continent européens risquent d’entraîner une guerre en Europe.

Février : début de la panique financière aux Etats Unis. Les retraits des investissements britanniques qui doivent financer leur réarmement créé une situation de crise. En quelques mois, 642 banques, 16 000 entreprises sont en faillite tandis que la production industrielle et les prix agricoles s’effondrent brutalement. De un million en août, le nombre de chômeurs passe à trois millions en décembre (sur quinze millions de travailleurs). Le gouvernement américain cherche par tous les moyens à trouver des fonds.

« Hotchkiss et Cie », une société française achète le brevet d’une mitrailleuse à emprunt de gaz au capitaine Von Odkolek. Soutenus par les manufactures d’armes et l’armée, les ingénieurs Benet et Mercie en tire une version française utilisant la cartouche de 8mm. La première mitrailleuse utilise des bandes fixes de 24 cartouches, des bandes articulées de 250 cartouches sont également prévues. Il faudra deux ans pour que la « Hotchkiss » soit parfaitement au point et commence à équiper les armées françaises.

Pour équiper l’armée française et les armées de l’entente, les besoins en arme et en stock de munitions sont tels qu’il faut réorganiser les manufactures françaises pour permettre une production en masse de munitions, d’armes nouvelles mais aussi de matériel de maintenance et de pièces détachées. Les déboires américains sont l’occasion d’acquérir à vils prix de nombreuses machines outils modernes. De nombreux ingénieurs américains sont détachés en France pour réorganiser et moderniser les usines françaises avec la bénédiction des firmes US qui échangent alors technologies et brevets contre des liquidités. La colère du gouvernement français sera terrible lorsque les Français s’apercevront que les Américains ont aussi vendu secrètement les brevets couverts par des accords exclusifs aux Anglais et aux Allemands.

Les massacre d’arméniens dans l’Empire Ottoman s’intensifient. Parmi les réfugiés, certains racontent des légendes à propos de grottes abritant des monastères, mais aussi des ruines inconnues. Les arméniens qui parviennent à atteindre les enclaves françaises des pétroles du Levant sont transportés en Algérie où ils renforcent la communauté arménienne. Sans emploi, de nombreux arméniens s’engagent alors dans l’armée et la marine française.

En France, le scandale de Panama est immense. De nombreux petits porteurs sont ruinés. Gustave Eiffel est accusé. Il n'a agi que comme contractant et a scrupuleusement rempli ses engagements. Eiffel est condamné à deux ans de prison et à 20 000 francs d'amende en première instance. Ce jugement est cassé grâce à son avocat, Pierre Waldeck-Rousseau. Réhabilité, mais profondément humilié, il délaisse ses affaires et se consacre alors à divers sciences dont l’aérodynamique. C’est à ce moment que Tesla et Branly le contacte : ils ont besoins de lui pour mettre au point des antennes métallique de grande tailles, démontables et capable de résister au vent. Eiffel relève le défi et conçoit les premières antennes de communication et de radiodétection fonctionnelles. Pour tester la résistance au vent de ses antennes, il a l’idée de concevoir une soufflerie. Elle est installée à Chalais-Meudon.

La marine nationale teste déjà les carènes de ses navires de manière similaire. Elle est donc la première à utiliser les installations d’Eiffel pour améliorer ses dirigeables semi-rigides. Puis, la firme Clément-Bayard utilise la soufflerie pour améliorer ses avions. Par la suite de nombreux objets seront testés (obus, roquettes, navires, ponts, bâtiments publics…). Pour répondre à ces besoins, c’est tout un ensemble scientifique de haut niveau qui se développe autour de ce concept. Des souffleries de plus en plus grandes et de plus en plus puissantes sont construites. Un certain Coenda s’y fait remarquer par des idées nouvelles. Toutes ces réalisations conduisent Eiffel à devenir un des acteurs majeurs de cette nouvelle discipline scientifique : l’aérodynamique.

Ader s’intéresse à un nouveau concept. Ayant pu observer des essais de roquette de 155mm, il songe à utiliser ces propulseurs pour permettre à un avion spécialisé d’arriver rapidement à haute altitude. Là, cet engin, équipé d’une version spéciale de la roquette de 155mm pourra attaquer les fameux Zeppelin. Pour garder le secret autour de son initiative, il baptise cet engin du nom de son mécanicien : « Riffard ». Le premier vol démontre la faisabilité du concept, mais il sera unique. C’est un miracle si Riffard, qui pilote ce prototype parvient à le poser sans casse. L'engin doit être profondément modifié. Ce vol démontre la nécessité de disposer de disposer de propulseurs spécifiquement conçus pour cet usage, ainsi que d’un fuselage renforcé et d’ailes conçues spécialement. Devant la difficulté pour concevoir des ailes suffisamment solides et légères, Ader prend contact avec Eiffel qui en dessine la structure interne. Coenda, lui, conçoit l'aérodynamique de ces ailes. La question des propulseurs est posée à Poincaré qui recalcule une nouvelle géométrie interne pour des propulseurs plus puissants que ceux des roquettes de 155mm. Ces propulseurs fusées devront être remplacé à chaque lancement.

Sous la pression des banques de la City le gouvernement anglais reconnaît l'inutilité du centre diplomatique de Londres. Il est discrètement fermé et une délégation anglaise est tout aussi discrètement envoyée à celui de Paris.

A Berlin, le Kaiser s'obstine à maintenir ouvert le centre diplomatique allemand. Toutefois, les délégations qui y siège restent symboliques. Pour de nombreux états, l'existence du centre diplomatique de Paris marque la fin de l'isolement français sur la scène internationale.

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