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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

1894

18 Avril 2016 , Rédigé par Droopy Publié dans #Uchronie, #steam punk, #1899

1894

La création d’une nouvelle école de mécanographie est bloquée depuis deux ans par les universités parisiennes. Clémenceau impose la création d’une université spécialisée… à Rennes ! Cette installation est rapidement suivit de la création de centre de recherche spécialisée par Peugeot, mais aussi par Schneider et d’autre fournisseur. On parle alors de la « vallée cuivrée » en référence au matériau utilisé pour les fils télégraphiques.

L’intercepteur imaginé par Eiffel est testé en vol par Riffard. L’intercepteur est installé sur une rampe de lancement et pointé en direction de la cible visée. Les fusées sont déclenchées et font monter l’engin à plusieurs centaines de mètres d’altitude en moins d’une minute. Le pilote doit faire attention à bien maîtriser cette phase de vol, car la machine est instable. A une altitude qui peut être définie par le nombre de propulseur utilisé, le pilote prend une direction et profite de la vitesse acquise pour se diriger vers une cible. Il peut ainsi actionner son armement. Une fois l'attaque effectuée, il descend en vol plané et atterrit... plutôt rudement ! Ces vols sont éprouvants pour le pilote, et ,sur la demande d’Ader et D’Eiffel, l’académie de médecine s’intéresse aux effets de l’accélération et de l’altitude sur l’organisme humain. Si les propulseurs, les ailes et le fuselage se révèlent fiable, les tests de l’armement sont désastreux. L’intercepteur subit de tels dommages lors d'un tir d'essais, que Riffard perd le contrôle de son engin et s’écrase. Il meurt sur le coup.

Malgré sa mort, l’Armée est très impressionnée par les résultats obtenus. En moins d’une minute, les intercepteurs sont à la même altitude que les dirigeables, ils peuvent donc s’opposer à eux. C’est un résultat que les avions cléments bayard sont incapables de réaliser. L’armement est modifié, et ce sont deux batteries de trois roquettes qui sont installées entre les ailes. L’engin ainsi modifié est testé à plusieurs reprises contre des ballons lâchés à divers altitudes. Les roquettes sont modifiées à leur tour pour obtenir une meilleure efficacité contre des ballons dirigeables. En quelques semaines, l’intercepteur « Riffard » est opérationnel. Son utilisation à terre ne nécessite peu d’installation. Pour la marine nationale, qui peut avoir à faire face à des « Zeppelins », il faut prévoir des installations spécifiques. Des « catapultes » capables de lancer les intercepteurs dans la bonne direction avec un angle optimal sont conçues. Ces catapultes améliorent grandement les performances des intercepteurs Riffard. Elles sont finalement adoptées par l’armée française.

Pour l’embarquement des intercepteurs Riffard, Bertin préfère modifier des navires civils plutôt que de modifier de coûteux navires de combat. S’inspirant des rapports « Ader », il fait modifier un caboteur de tonnage moyen. La soute avant est modifiée pour recevoir les intercepteurs « Riffard » et une rampe de lancement. Une fois la mission effectuée, l’intercepteur amérirra et le pilote devra être récupéré une fois à la mer. Quand aux deux soutes arrières, une est modifié pour l’armement de trois dirigeables semi-rigides type France, et une autre pour contenir l’hydrogène. Quelques vieux navires sont rapidement modifiées pour tester en mer les installations citées. Si l’emploi des dirigeables ne semble pas poser de problème, l’hydrogène se révèle dangereuse à stocker. A la surprise générale, les intercepteurs « Riffard » flottent. Ils peuvent donc être récupérés et réutiliser. Toutefois, la manœuvre est très dangereuse. Et plusieurs pilotes perdront la vie avant de mettre une procédure correcte au point.

Déjà de nombreux officiers de marine imaginent utiliser des Riffards pour attaquer des navires avec des roquettes modifiées.

Ces tests, spectaculaires, finissent par attirer l’attention de la presse… et des espions étrangers. La Russie et les Etats Unis demandent des informations et souhaitent s’équiper de ces nouveautés. Ils obtiennent les principaux plans de ces installations. Pour contrer ces nouveaux engins, les Allemands commencent par renforcer l’armement défensif des Zeppelin en augmentant le nombre de mitrailleuses. Mais cela se fait au détriment de la charge utile et de l’autonomie. Pour les Allemands et les Anglais, il est indispensable d’en savoir plus sur les Riffards.

Plusieurs exercices démontrent que la version de l’avion Clément-Bayard pour le combat contre les LZ est inadaptée. Malgré cela, une nouvelle commande de 20 avions par l’armée française relance la production et permet d’éviter la faillite de l’entreprise. Si les dirigeables sont utiles, ils n’ont pas la vitesse des avions. De plus, les tests ont démontré que les bombardements aériens depuis des dirigeables sont trop imprécis et ne sont efficaces que contre des bâtiments. A ce moment la doctrine de l’armée française est basée sur une mobilité à outrance pour favoriser une supériorité locale afin d’entreprendre des offensives. L’emploi de véhicules de combats motorisés cadre parfaitement avec cette doctrine, mais les manœuvres montrent que si les dirigeables sont relativement rapides, les besoins de gaz sont tels que leur emploi se révèle difficile pour une armée en mouvement. Enfin, avec l’emploi d’hydrogène, les dirigeables se révèlent particulièrement dangereux à utiliser surtout en cas de mauvais temps. Au contraire, les avions n’ont besoins que de carburant, de pièces détachées et d’un champ pour suivre les opérations au plus près du front. Au vu des exercices effectués, l’armée française définit l’escadrille d'avions comme l’unité aérienne idéale. Elle regroupe 12 avions, dont deux de réserves et l’ensemble des moyens pour les mettre en œuvre. Les premières escadrilles modifient des wagons pour assurer le transport des personnels et des moyens à mettre en œuvre et recense l’ensemble des endroits à proximité des voies ferrées pouvant servir de champ d’aviation.

La principale mission des avions est la reconnaissance et l’attaque au sol des unités adverses. La mission d’attaque des moyens aériens adverse reste secondaire. Toutefois, sur l’insistance de plusieurs officiers, l’étude de moyens de combat aériens est poursuivie. Dans un premier temps, ce sont les mêmes roquettes que celles du Riffard qui équipent les avions Clément Bayard. Conçus pour détruire des aérostats, elles se révélent trop peu efficaces pour lutter contre des plus lourds que l’air beaucoup plus petits et maniables.

La Chine envoie une flotte à la demande du roi de Corée. Cette flotte est coulée par la flotte Japonaise qui déclare la guerre à la Chine. L’intervention Japonaise lui permet de prendre le contrôle de la Corée. L’armée Japonaise dépasse les frontières coréennes et intervient à Formose et en Mandchourie. La flotte chinoise et ses deux cuirassés allemands sont défait par la flotte nippone et ses navires conçus par l’Ingénieur Bertin. Ce qui donne un prestige incontestable à la marine Française qui l’a placé à la tête de ses arsenaux.

La guerre des brevets commence par une bataille juridique qui oppose les entreprises françaises, représentées par le gouvernement français, auprès des tribunaux américains contre les entreprises US. Ces dernières ont vendu des brevets français et franco-américains aux anglais et aux allemands, dont les plans de l’intercepteur Riffard. Soutenues par le département d’Etat américain, mais aussi par les Britanniques et les Allemands, les industriels américains mis en cause gagnent leur procès. Les français sont même condamnés à de lourdes amendes et l’accès au marché américain leur est interdit. Ces sentences indignent les Français, mais aussi la presse américaine. Clémenceau, qui connaît bien les Américains, a su organiser une campagne de presse efficace dès le début du procès. Westinghouse, lui-même, proteste et menace le gouvernement américain de déménager ses avoirs en France. De nombreux ingénieurs américains qui travaillent à ce moment précis en France préfèrent démissionner des entreprises US qui les emploient. Ils sont aussitôt recrutés par les entreprises françaises chez qui ils étaient détachés.

Le gouvernement français réplique en envoyant une escadre navale à Panama. Officiellement, il s’agit d’une mission de soutien pour apporter du matériel à la Compagnie nouvelle du canal de Panama créé par Philippe Bunau-Varilla. Dans les faits, il s’agit de la première ingérence européenne sur le continent américain depuis Monroe. Les Français sont soutenus par les Russes. Les américains qui ne sont pas dupes, envoient une flotte de combat au large du Panama. Officiellement pour un exercice. Profitant de l’occasion, les Anglais et les Allemands interviennent à leur tour. Ils envoient chacun une escadre navale. Officiellement pour soutenir les Américains. La doctrine Monroe s’écroule à ce moment précis. Il est évident que les Etats Unis n’ont pas les moyens militaires suffisants pour empêcher les Européens d’intervenir sur le continent Nord Américain si ils le désirent. Seule la colonisation de l’Afrique et de l’Asie a détourné l’intérêt des puissances européennes de l’Amérique.

Pour éviter toute ingérence européenne sur le continent américain, le gouvernement américain entame d'urgence des négociations avec le gouvernement Clémenceau. Les contacts sont inhabituellement rapides. Tout d’abord parce que Clémenceau à épousé une américaine et il les connaît, ce qui facilite les contacts. Pour les Américains, l’ingérence anglaise et allemande est jugée beaucoup plus préoccupante que l’action française qui reste au final mesurée et limitée. Enfin, les journaux américains, en particulier, s’inquiètent d’une possible tentative de reconquête anglaise. Pour les journaux US, la France et les Etat Unis sont des nations sœurs. Ce sont les seules républiques (mis à part la Suisse). Enfin, l’action du gouvernement américain est particulièrement critiquée par la population et aussi par les cercles d’affaire. Cette campagne de presse est soutenue également par de nombreuses entreprises américaines dirigées par Westinghouse.

Plus que les mouvements publics, l’apparition des flottes allemandes et anglaises montre que les Américains ont besoin de renforcer leur armée. Ils ont besoin des Français pour s’équiper, mais surtout pour contrebalancer les puissances britanniques et allemandes. Les jugements des brevets ne peuvent pas être cassés en vertu des règles de séparation des pouvoirs de la constitution américaine, mais le gouvernement américain trouve rapidement un moyen honorable de sortir de la crise. S'agissant d'un litige international, le procès est « cassé » pour un conflit de juridiction. Le litige étant international, le règlement de ce conflit est confié au centre diplomatique international de Paris. Une commission franco-américaine est mise sur pied pour arbitrer ce conflit. Le premier acte de cette commission est d'annuler la sentence américaine à la satisfaction de toutes les parties.

Pour s’assurer du soutien français, le gouvernement US s’engage à soutenir la Compagnie nouvelle du canal de Panama en assurant sa protection. La négociation d’un alliance est proposée au gouvernement français.

Clémenceau réagit rapidement ; la flotte française qui était en simple escale, se range au côté de la flotte US. La France soutient les Américains si les Anglais et les Allemands décident d’intervenir sur le continent américain. Le chancelier allemand Capvrivi, n’a pas les nerfs de Bismarck. La flotte impériale allemande fait demi-tour à ce moment demi-tour. La flotte anglaise se retrouve seule. Elle finit par faire demi-tour lorsqu’elle arrive au bout de ses réserves de charbon. Lorsque la flotte française fait escale aux Etat Unis pour se réapprovisionner, elle est acclamée par la foule lorsqu’elle accoste. Pour de nombreux américains : « La Fayette est de retour ».

Le ministre de l’Intérieur Clémenceau, qui a publié de nombreux articles en France (dans l’Aurore) et aux Etats Unis (dans le Washington Post et le New York Hérald) est l’un des acteurs majeurs du règlement de la guerre des brevets et du soudain rapprochement franco-américain. Sa popularité est telle qu’il prend la tête du gouvernement français alors que Jean Casimir Perier est élu président de la République.

A peine Clémenceau a t’il organisé son gouvernement. Que le Capitaine Dreyfus est accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne. Toutefois, le colonel Picquart chef contre-espionnage démontrent rapidement que le vrai coupable est le commandant Ferdinand Walsin Esterházy. L’Etat Major refuse de revenir sur le procès. Le colonel Picquart, grâce à des contact dans les brigades mobiles, averti Clémenceau. Pour avoir l’appui de l’opinion publique, Clémenceau fait publier dans l’Aurore l’article de Zola « J’accuse ! ». Puis, il convoque les chefs d’Etat Major. Les preuves soumises par le contre espionnage, lui permettent de casser le jugement militaire et d’affirmer la primauté du gouvernement civil sur l’Etat Major. Les officiers supérieurs les plus rétifs, souvent les plus agées sont éloignés et nommés à la garnison de Limoges. Le terme « Limogé » entre de le langage courant. Un nouvel Etat Major est nommé par Clémenceau qui demande une réorganisation qui doit être calquée celle qui a eu lieu dans la police avec la création des brigades mobiles.

Esterházy a donné des informations sur les cuirassés terrestres basés à Sedan. Chez les Allemands c’est la stupeur la plus complète. Leur service de renseignement les avait informés de la présence de véhicules de combat . Mais, ils s’attendaient au pire à des engins du type des trains blindés. Pas à des véhicules aussi innovants. Lançant de nombreux informateurs, ils découvrent avec stupeur la cavalerie motorisée française, l’artillerie sur voie ferrée en cours de fabrication et aussi ces curieuses constructions métalliques qui hérissent la région. La découverte des véhicules de combat français relance l’intérêt des Etat majors et anglais pour leur production locale qui est amplifiée. Malgré l’accélération des livraisons de ces engins, ils provoquent de nombreuses dissensions dans les Etats Majors, la cavalerie et l’artillerie s’opposent violemment quand à l’utilisation de ces engins.

C’est le physicien Karl Ferdinand Braun qui comprend la fonction des constructions métalliques installées sur le territoire français. L’Etat Major Impérial Allemand est stupéfait. La télégraphie sans fil donne à l'armée française un avantage stratégique incomparable. L'Allemagne décide de se doter d'un tel équipement quel que soit le coût. Déjà engagé sur de nouveaux projet d'armement, le gouvernement doit tailler dans d'autres programme pour financer celui-ci. Les programmes d'artillerie sont retardés afin de financer ce projet. Le manque à gagner pour les sociétés d'armement tel que « Krupp » limitent leur capacité d'investissement et les obligent à tailler dans leurs effectifs . Une partie importante de ce personnel migre aux états unis où, ils apporteront des compétences et un savoir faire important aux entreprises US... et françaises du fait de la coopération transatlantique qui s'instaure.

De plus la localisation de ces antennes montre que le Plan Schliefen est visiblement éventé et que les français s’y sont préparés. Il faut que l’Allemagne se prépare aux nouvelles armes et aux nouveaux équipements français. Les anglais, les Austro-Hongrois et les Italiens sont avertis. Pour y faire face, l’Allemagne propose de transformer la Triple Alliance en Quadruple Alliance. Un tel accord est tempéré par les anglais qui ne veulent pas perdre leur indépendance.

Le « Professor Braun » est chargé de créer des systèmes de télécommunication sans fils comparable à celui des français. Pour cela il fonde la « Professor Braun Telegrafen GmbH ».


Braun supprime le couplage de l'antenne avec l'émetteur/recepteur en utilisant la galène (Sulfure de plomb). Ce qui permet de multiplier par cinq la portée des émissions radio. Grâce à un assistant lorrain de Braun, Schneider est mis au courant des travaux de Braun et réussit à breveter en son nom le « dispositif de découplage d'antenne Schneider » que Branly et Tesla vont utiliser pour améliorer leurs propres systèmes. Une autre invention de Braun attire l'attention des deux savants : le tube cathodique. Ce dispositif, dont le brevet est cette fois acheté par Schneider, semble être le moyen idéal pour visualiser la position et l'altitude d'un aéronef à partir de leur système de détection.

Sir Hiram Maxim, l’inventeur de la mitrailleuse moderne, fabrique un aéronef plus lourd que l’air. C’est un engin de plus de 30 metres d’envergure pesant 3,5 tonnes. Il est propulsé par deux moteurs à vapeur de 180 chevaux vapeur alimenté par une chaudière à vapeur. Il effectue un saut de 60 m avant de s’écraser.

En visite au Royaume-Uni, Le comte Von Zeppelin assiste aux essais. Il convainc Maxim de fabriquer un engin comparable, mais doté de deux moteurs de « LZ ». Malgré leurs succès, le comte doute de l’utilité militaire de ses dirigeables. Il n’y a pas suffisamment d’hélium pour tous les Zeppelin, et l’hydrogène lui paraît trop dangereux pour une utilisation militaire. L’aéronef de Maxim lui paraît comme une solution alternative intéressante.

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