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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

1889

5 Avril 2016 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk, #Uchronie, #1899

1889

La livraisons des moteurs « en Etoile Dion-Bouton » à forte puissance motrice permet la mise au point du dirigeable « France III ». Le succès d’un vol Paris-Nancy est commenté dans la presse. Les Capitaines Renards et Krebs deviennent des héros nationaux.

Cela provoque des commandes de l’Armée et de la marine nationale française. Toutefois, l’utilisation de l’hydrogène est une source importante de souci. Ce gaz est extrêmement dangereux et son utilisation n’apparaît pas compatible avec une utilisation militaire.

La traversée allée-Retour de la Manche par le « France III », non autorisé par la Grande-Bretagne, cette première provoque l’enthousiasme général. Pour les Français, c'est la revanche de Mers El Kebir. Des commandes affluent alors de Russie, d’Italie et des USA et dépassent les capacités de production française. Concernant les demandes américaines, c’est l’objet d’une nouvelle coopération avec les entreprises Westinghouse pour doter l’armée nord américaine de dirigeables militaires.

Inspiré par ces évenements, Wells décrit les premiers combats aéroterrestre dans le livre « La guerre dans les airs ». Les dirigeables y apparaissent comme des engins de combats surclassant tous les autres. Seuls des aéronefs plus lourds que l’air et employant des mitrailleuses dotées de munitions incendiaires peuvent les détruire. Mais Wells prévoit que leur emploi massif provoquera tellement de pertes civiles que la civilisation s'effondrera lors de ces combats.

En France, Le colonel Le Driant publie « la guerre souterraine ». Pour lui, l’emploi d’armes automatique et d’aéronefs relègue l’Armée à une guerre de position ou l’emploi de sape devient la norme. Les deux écrits, très diffusés et souvent imités provoquent de nombreuses interrogations dans tous les gouvernements et les États Majors. Le mouvement pacifiste international naît à ce moment dans de nombreux pays européens. Il préconise la création d'un tribunal international charger de regler les litiges entres les pays en évitant tout conflit. Ce dernier ne verra jamais le jour. Toutefois, l'influence du mouvement pacifiste dans les populations de chaque pays est trop importante pour être négligée par les gouvernements. De plus, les relations diplomatiques internationales se renforçant, l'idée d'un centre international regroupant les légations de chaque état en un seul endroit pour faciliter les échanges et les litiges séduit de nombreux pays. La France agi la première et propose Paris comme centre diplomatique international. Une proposition logique puisque le français est la langue diplomatique internationale. De plus la France propose que dans un premier temps, seuls les litiges commerciaux y soient traités afin de mettre en place une structure acceptable par tous les pays. En outre la réputation de capitale culturelle, mais aussi de plaisir, permet à la proposition française de remporter rapidement un réel succès.

Seuls les gouvernements anglais et allemands s'y opposent fermement. Le gouvernement français se met alors à la recherche de locaux, et propose l'extraterritorialité d'un tel centre si il voit le jour.

1er Vol de l’Avion. A cause d’un vent qui se lève soudainement, le vol s’achève par un écrasement au sol. Clément Ader modifie alors son Avion ainsi que ses procédures de vol. Une piste droite est créé et le fuselage est allongé avec de nouvelles gouvernes pour bénéficier d’un effet de levier vertical. « L’avion II» cesse de ressembler à une chauve-souris. Grâce à l’influence du Renard et de Krebs, Ader est mis en contact avec l’industriel Clément. Ce dernier commence à s’intéresser à l’aéronautique et dispose de moyens techniques et financiers conséquents. Malgré des relations difficiles, les deux hommes commencent à travailler sur un projet d’aéronef plus lourd que l’air utilisant les nouveaux moteurs Dion Bouton que prêtent Renard et Krebs. Le premier vol du nouvel aéronefs ; « l’Avion III » dépasse les 350m pour plus de 5m d’altitude. Avec de nouvelles améliorations, l’Avion III fait un vol de près d’un kilomètre pour plus de 20m d’altitude en décembre. Malgré ces succès, les relations entre Clément et Ader sont mauvaises. Pour défendre ses intérêts, Clément fonde la firme Clément-Bayard. Ce qui provoque une brouille durable entre Ader et Clément.

Première extraction de pétrole raffiné est lancée en Ukraine et dans ce qui est dorénavant appelé les terres françaises du Levant. Les besoins de mode de transport terrestres et navals spécialisés pour le transport du pétrole sont alors mis en évidence. La coopération entre la Russie, les USA et la France dans ce domaine est considéré comme une menace pour les activités anglaises et allemande dans cette zone. Un axe Londres - Berlin commence à se former et pèse de tout son poids pour contrebalancer cette coopération. La République française et l’Empire Russes sont dénigrés par une violente campagne de presse dans l’Empire Ottoman mais aussi au Maroc. La question d’armer les pétroles du Levant pour assurer leur autonomie se pose alors. Pour ne pas froisser les Ottomans, l'armée envoie discrètement des instructeurs, pendant que le personnel des pétroles du Levant s'équipe en arme individuelle auprès des manufactures de St Etienne.

1ère Réussite d’une télégraphie réussie sans fil sur une distance de 10 km par Tesla et Branly. Ce succès est tenu secret par l’armée française. Elle commande des postes de communications inspirés de ces engins à la compagnie d’électricité française Schneider.

L’électrification Toulouse est bloquée par une production hydroélectrique insuffisante pour répondre aux besoins qui se multiplient. Un générateur installé dans un ancien moulin à vent permet d’y pallier pour des besoins ponctuels. Des moulins à vent pour la production d’énergie électriques sont implantés en nombre, mais le problème de la gestion et du stockage de l’énergie devient prépondérant. Contacté, Tesla propose de capter la puissance de la foudre, Ce n’est pas le côté sensationnel qui pose problème, mais celui du stockage. Ce projet abandonné, Tesla propose la mise en place de réseau régionaux géré depuis un centre de contrôle. Ce projet est encore plus ambitieux et sera particulièrement coûteux, mais il est techniquement plus réaliste. Pour gagner du temps, Tesla propose d’utiliser le matériel pour la production et le transport de l’énergie électrique en courant alternatif qu’il à déjà mis au point par les Américains. Westinghouse est en procès contre la compagnie électrique Edison. Il est ravi de se mettre à disposition de Schneider. La société américaine à un besoin urgent de fonds. Des accords d’utilisations de brevets, de vente de matériel et d’outillages sont rapidement trouvés à la satisfaction des deux parties.

Les Tests du 47mm modifiés dotés d’un frein de recul sont concluants. Le nouveau canon absorbe mieux le recul et permet de garder la visée après un tir. Cela améliore considérablement la cadence de tir. La modernisation de l’ancienne pièce navale permet d’utiliser les stocks de munitions disponibles. Schneider livre rapidement les canons de 47mm modifiés. Une partie de ces canons sont discrètement détournés pour armer les cuirassés terrestres basés à Sedan. Mais l’adaptation de la pièce modifiée dans la tourelle avant pose de nombreuses difficultés. Après des essais infructueux, les cuirassés terrestres sont laissés tels quels. Une version améliorée des tourelles pouvant porter les nouveaux canons doit être mise à l’étude.

Dans le même temps, les premières roquettes de 155mm sont lancées. Leur fonctionnement n’est pas parfait. La poussée est très irrégulière et compromet toute visée. Si la réaction chimique est connue, mais elle n’est pas maîtrisée. Pour que la poussée soit constante, la réaction chimique entre le combustible contenu dans la fusée et le comburant contenu dans l’air doit être constante dans le temps. Pour cela, la surface où se produit cette réaction doit aussi être constante. Ce qui paraît impossible alors que la réaction consomme le comburant et éjecte les produits consommés. Rimailho contacte le mathématicien Poincaré. Ce dernier a travaillé sur une nouvelle façon d’envisager la géométrie dans les mathématiques. Il réussit à calculer une surface spécifique répondant à ce problème. Bien que cela réduise quelque peu la portée finale, les roquettes ainsi modifiées fonctionnent de manière régulière et se révèlent très sures. La production des fusées d'artillerie de 155 mm commence.

Les fusées et le canon mitrailleur de 8mm sont proposés à la délégation militaire russe pour armer leur transsibérien armé : c’est le « train de combat Schneider modèle 89 ». Les canons mitrailleurs protègent les wagons en cas d’attaque, tandis qu’un wagon armé de fusées peut lancer des attaques lourdes à distance. Le projet séduit les Russes qui en commandent douze. Les États Unis demandent aussi à examiner ce véhicule de combat.

Cette commande fait l’objet de l’attention de tous les gouvernements européens. Les allemands, les Italiens et les Anglais lancent des programmes pour des mitrailleuses, des roquettes et des véhicules blindés. Les premières roquettes, faute de l’apport de Poincaré sont des échecs. Les premiers véhicules sont conçus en Italie, ce sont soit de petites automobiles ayant du mal à se déplacer du fait du poids des armes fixées sur elles. La Grande-Bretagne, elle travaille sur le « Mark », une boite blindée à vapeur doté de deux petits canons en barbette. Malgré de nombreux défauts, ce véhicule s’avère prometteur. Le secret sur les cuirassés terrestre étant intact, le Lieutenant français Genty achète avec ses propres deniers une Panhard et Levassor pour l’armer d’un petit canon revolver de 37mm. Il la teste lors de manœuvres en France. Très intéressée l’Armée française, rapidement suivie d’une délégation russe, lui fournit un soutien substantiel. Bien que limité au réseau routier, l’engin permet d’améliorer de manière substantielle les communications. De plus, il permet des reconnaissances plus furtives qu’avec ballon, mais sur des zones plus réduites. Un prototype militaire armé d’un 47mm ou d’un canon mitrailleur de 8mm est demandé à Panhard et Levassor.

Par contre l’Allemagne, l’Angleterre et la Belgique bénéficie des trouvailles d’un américain : Maxim dans le domaine des armes d'infanterie. Maxim a un projet de « mitrailleuse » refroidie par eau. Cet engin est beaucoup plus léger et moins encombrant que le canon mitrailleur de 8mm français pour une puissance comparable. Il attire l’attention de tous les gouvernements occidentaux.

Le Capitaine Estienne présente un projet de cuirassé terrestre de nouvelle génération devant l'Etat Major français. Cet engin est doté de deux tourelles. La tourelle arrière est dotée d’un canon mitrailleur de 8mm et protège le véhicule de toute contre attaque de l’infanterie et de l’artillerie. La tourelle avant est prévue pour embarquer le 75mm en projet. C’est l’arme offensive qui permet d’attaquer les retranchements adverses et de prendre à partie les troupes adverses. En attendant cette nouvelle arme, les tourelles avants des cuirassés terrestres seront équipés du 47mm modifié qui vient d’être testé. Une version armée de deux canons mitrailleurs du cuirassé terrestre est prévue. Elle abandonne l’artillerie embarquée pour être équipés des postes de télégraphie sans fil Schneider. Un tel équipement est possible par des progrès sensibles au niveau du système de transmission, moins encombrant et plus fiable et surtout par la mise au point des moteurs à vapeur de seconde génération utilisant le pétrole raffiné. L’engin est à peine plus rapide, mais il est plus mobile et en terrain difficile. L’utilisation en coordination avec l’infanterie se révèle difficile, mais est elle est conseillée par le Capitaine Estienne. Ce dernier recommande même l'étude de véhicules transport de troupe. Par contre l’artillerie lourde doit être revue pour être tracté si on désire soutenir des forces aussi mobiles.

Étant donné les coût de production des cuirassés, le capitaine Estienne propose d’utiliser des prototypes non armés des Panhard à l’étude pour tracter les canons léger et l’étude de wagon utilisant les voies ferrés pour rendre mobile les canons les plus lourds. Les roquettes de 155mm, plus facile à mettre en œuvre, sont installés dans les économiques Panhard. Cette dernière préconisation est adoptée par l’État Major de l’Armée. Toutefois, si l’armée se renseigne bien sur les nouveaux canons de 140mm à tir rapide qui équipe la marine nationale, elle ne lance pas l’étude d’une version « artillerie à canon lourd » du cuirassé terrestre.

L’ordonnateur Peugeot permet aux ministères français d’améliorer la gestion de leur personnel, mais aussi de leur avoir. Conjugué au télégraphe et à des bibliothèques, le gouvernement français améliore considérablement son efficacité. Ces machines intéressent les centres de formation français dont Centrale et Polytechnique. En accélérant et en simplifiant les calculs, les ordonnateurs Peugeot permettent une accélération des programmes industriels et de recherche. Les banques et les industriels français deviennent également clients pour faciliter et améliorer leur gestion.

En recensant les fond de la Bibliothèque de France pour créer un index mécanographique, les bibliothécaires ont la surprise de trouver des manuscrits traitant de logique datant de la création de la Sorbonne à Paris en plein moyen-âge. Prévenus les mécanographes de Peugeot comprennent vite tout le parti qu’ils peuvent en tirer. Les brevets de Baddage, inspiré des travaux de Lady Lovelace utilisent la logique pour programmer les ordonnateurs. Les traités médiévaux de Logique donnent un fondement mathématique à cette nouvelle façon de gérer le monde. Doté d'une théorie mathématique solide, les mécanographes français prennent une avance considérable.

La marine nationale demande la production d’ordonnateur afin de simplifier les calculs de visée pour l’artillerie à longue portée et les tirs de torpilles. Les premiers ordonnateurs sont installés sur le Hoche. Malgré de nombreuses pannes dues aux mouvement du navire, les jeunes officiers d’artillerie sont enthousiastes et commencent à travailler sur des ordonnateur mécanographiques de tirs spécialisés. Pour remédier aux mouvements du navire qui gène le fonctionnement des ordonnateurs mécaniques, plusieurs officiers de marines recommandent l’emploi d’interrupteurs électriques à la place des engrenages. La « Société Électrique du Nord », qui vient de perdre le partenariat avec l’entreprise suisse Alioth apporte à Peugeot son expertise. Un mécanographe électro-mécanique est assemblé pour la marine nationale. Il permet de calculer le pointage des pièces d’artillerie en fonction de la distance de la cible et des vitesses estimées des navires. Les essais sont une réelle réussite. Un exemplaire plus compact est commandé. L’ingénieur Bertin averti Le capitaine Estienne. Ce dernier, artilleur, comprend rapidement l’intérêt d’un tel équipement pour l’artillerie. Il fait produire un mécanographe transportable spécialisé dans la balistique au profit de l'artillerie française. Ce dernier servira de base à la version électromécanique qui sera embarquée sur les navires français.

Plusieurs officiers commencent à plancher sur des calculs de tir contre des aéronefs, les calculs préliminaires à la conception des nouveaux mécanographes, se demandent si il ne serait pas plus pratique de faire commander directement les pièces par les directeurs de tir via les mécanographes. Plusieurs tests montre la faisabilité d’un tel concept. Mais de nouveaux problèmes insolubles apparaissent. Plusieurs écoles sont monopolisées pour résoudre ces nouveaux problèmes et une nouvelle discipline technologique sort des limbes : l’asservissement.

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