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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

1895

20 Avril 2016 , Rédigé par Droopy Publié dans #Uchronie, #steam punk, #1899

Détection par électricité induite
Détection par électricité induite

Des centres de Mécanographies sont installées dans les universités et les administrations de Moscou et de Saint Petersbourg par les ingénieurs de Peugeot. Mais contrairement aux installations françaises on ne peut pas les joindre par télégraphie. L’administration du Tsar se méfie des possibles interceptions françaises…

Marconi réussit une expérience de Télégraphie sans fil dans les Alpes suisses. Sa découverte n’intéresse pas les Italiens. Par contre les Anglais lui permettent de créer la « Wireless Telegraph and Signal Company » qui est chargé d’équiper la flotte britannique en équipement de transmission sans fil.

Le secret de la télégraphie sans fil étant éventé, Schneider propose avec l’aval du gouvernement français, d’équiper les Russes et les Américains de tels équipements. Schneider fonde une co-entreprise avec Westinghouse pour produire ce matériel au USA. Le Physicien Russe Popov travaille sur ce sujet, envoyé auprès de Branly, il soumet plusieurs idées notamment pour améliorer les émetteurs et les antennes. De nombreux brevets sont déposés d’après les idées de Popov. Grâce à ces travaux la portée des émetteurs récepteur passe de quelques dizaines de kilomètres à près d’une centaine pour les émetteurs de moyenne portée. Le centre de communication de Paris utilisant la tour Eiffel permet de centraliser la moitié des communications de télégraphie sans fil à Paris.

Disposant d'émetteurs plus puissants et d'un système de visualisation des positions capable de différentier plusieurs aéronefs ou groupes d'aéronefs, Schneider peut proposer à l'armée et à la marine nationale française des systèmes de détections par électricité induites réellement opérationnels. Pour les installer tout en maintenant le plus grand secret, l'armée modifie d'anciens centre de télégraphie sans fil devenus inutiles avec l'augmentation de portée de la télégraphie sans fil.

La coopération de Branly, et de Popov assure une réelle avancée technologique en matière d’onde électromagnétique à la France. Alors que Tesla se consacre de plus en plus aux réseaux électriques de forte puissance. Toutefois, les relations entre les trois hommes vont devenir de plus en plus fortes et ils déposeront de nombreux brevets communs.

Les Schneider sont conscients de l’importance que prend leur société d’électricité. Ils sont aussi conscients que ses productions ne dépendent que des brevets qu’elle contrôle. Pour garder sa mainmise sur le marché russe pour les communications, mais aussi le matériel ferroviaire et l’armement, Schneider associe son laboratoire à l’École des torpilleurs de Kronstadt dont dépendait Popov au centre de production que l’entreprise créé en Russie. Tous les brevets où Popov sont associés sont libres de droit pour les entreprises russes… associées à Schneider. Ainsi Schneider fait travailler les meilleurs universitaires russe à son profit tout en captant les marchés russes. Le gouvernement tsariste n’est pas dupe, mais l’implantation de centre production de matériel de ce type garanti l’accès de l'Empire à ces nouvelles technologies à l’administration, aux armées et aux marines russes tout en limitant l’importation de matériel fabriqués en France.

Si la Russie s’équipe de matériel moderne, elle ne se modernise pas pour autant. De nombreux gouverneurs ou responsables sont réticents à tout changement qui remettrait en cause leur situation. Aussi, dans certaines régions, dans certaines armées, ces matériels ne sont même pas mis en place et restent stockées dans leurs caisses.

Malgré de réelles qualités, les semi-rigides s’avèrent délicats à employer en mer. C’est surtout l’hydrogène qui se révèle trop dangereuse pour un emploi militaire à bord d’un navire de combat. Le navire porte aéronef foudre, qui vient d’être mis en service prend feu et brûle en rade de Toulon. Seule la coque et les machines peuvent être sauvées. Les trois autres navires en construction sont alors modifiés pour n’emporter que des Riffards. Plusieurs officiers, têtes brûlées mettent au point des tactiques d’attaque contre navire avec les Riffards. Toutefois, l’Etat Major est réticent car chaque attaque équivaudrait à sacrifier intercepteur et pilote.

Après cet incident, la marine nationale française commence à s’intéresser aux avions Clément-Bayard de l’armée de Terre. Ironie du sort, pour utiliser ces aéronefs la marine nationale étudie avec attention les doctrines énoncées par Mr Clément Ader avant sa collaboration avec Mr Clément.

Pour tester ces théories, la coque du « Foudre » est reconstruite en « Porte-Avion ». La Marine prend contact avec l'entreprise Clément-bayard via l'entremise de Renard et Krebs pour la fourniture de plusieurs avions.

En Allemagne, c’est la société spécialisée dans le matériel ferroviaire Gotha qui est chargée par Von Zeppelin de construire l’aéronef conçu par Maxim, mais propulsé par des moteurs à explosion allemands. Ces derniers, beaucoup plus légers que l’ancien système de propulsion à vapeur permettent à l’aéronef « Maxim/gotha » de voler de manière sure. Le Maxim Gotha est capable d’emporter un passager pendant plus d’une demi heure. Les versions suivantes verront l’autonomie et la capacité d’emport augmenter au fur et à mesure des modifications. Les hélices étant situées à l’arrière des plans principaux. Von Zeppelin fait modifier l’avant de l’aéronef pour qu’il emporte un homme armé d’une mitrailleuse à la place des bombes. L’engin doit pouvoir attaquer tout autre aéronef.

Les tests allemands sont espionnés par les Français, si l’aéronef est moins performant que l’avion français. L’utilisation d’une mitrailleuse avant est un sujet de consternation. Après quelque tests, il apparaît qu’un tel positionnement est particulièrement redoutable avec un aéronef rapide et suffisamment maniable. Toutefois, l’avion français, doté d’une hélice tractive interdit un tel armement. L’installation d’un poste de mitrailleur tirant, debout, par-dessus l’hélice est possible. Mais une telle installation, implique de mettre une protection aérodynamique pour permettre au mitrailleur d’utiliser son arme. Cette protection agit comme un véritable frein qui pénalise tellement l’avion que les vols en deviennent dangereux.

Les démonstrations de l’avion Clément Bayard devant le Tsar sont un succès. Enthousiasmé, il fait un vol devant des délégations russe et française terrorisées à l’idée d’un incident. Ravi par l’expérience, il ordonne la constitution d’une armée aérienne Russe et fait obtenir les licences pour une production locale. Lors des discussions pour l’obtention des licences, la délégation russe parle du projet d'avion de Mojaïski de 1881. Les russes désirent savoir si la firme Clément-Bayard peut fabriquer un avion plus puissant doté d’une meilleure autonomie et d’une capacité d’emport en s'en inspirant. Intéressés, Clément, Renard et Krebs obtiennent d’avoir une copie des documents russes.

Le chimiste britannique Sir William Ramsay isole l'hélium. On dispose alors d’un gaz non inflammable pour gonfler les ballons dirigeables. La publication fait l’effet d’une bombe dans les Etats majors militaires. Il reste à le produire en quantité suffisante.

Seuls les USA, avec la mine de Dexter, peuvent en produire en quantité importante. L’Armée américaine qui est équipée de ballons semi-rigides, utilise l’hélium à la place de l’hydrogène. Plusieurs contacts se nouent entre des industriels US et la LZ pour fabriquer aux Etats Unis des ballons rigides inspirés des Zeppelins.

Les Allemands échangent facilement technologie contre hélium. Cet hélium, rare, est stocké, il servira à gonfler les ballons militaires de l’Empire en cas de conflit. Cet accord est impossible à garder secret. Les journaux américains font la une de la flotte aérienne américaine... et des accords germano-américains. Cela provoque une protestation du gouvernement Clémenceau et de nouvelles tensions entre les deux pays. Pour apaiser les Français, les Américains leur communiquent les plans des Zeppelin. Ce qui provoque alors une vive colère du gouvernement allemand…

Les industriels anglais produisent les premières copies d’intercepteur « Riffard » et d’ordonnateur Peugeot grâce aux plans achetés aux Etats Unis. Les premières copies anglaises de Riffards sont déployés autour des ports anglais pour les protéger de toute attaque de semi-rigide de la marine nationale française. Les pays de la triple alliance se tournent alors vers les Britanniques pour s’équiper avec ces types de matériels. La demande de dédommagement auprès des tribunaux américains est déboutée. Mais le canal de Panama obtient des financements US supplémentaires sans contre partie. La France obtient des autorités locales l’autorisation d’implanter une petite base militaire. Les Français mettent en garnison une unité de la légion étrangère et commencent un recrutement local. Les Etats Unis en obtiennent une également base pour leurs marines à Panama. Du fait des difficiles conditions de vie, les deux bases choisissent de coopérer. Ce qui leur permet à la fois de s’espionner plus facilement… et d’éviter toute erreur qui pourrait mener accidentellement à un combat.

Fin de la guerre sino-japonaise. Les Chinois sont obligés de demander un traité de paix. C'est le premier traité de paix négocié au centre diplomatique international de Paris. Le Japon obtient des réparations financières, l’île de Formose, l’archipel des Pescadore. Les Russes, qui obtiennent le contrôle de la Mandchourie, interviennent pour en limiter les conséquences de cette défaite à l’Empire Chinois. En réaction, le Japon se tourne définitivement vers les Anglais et les Allemands. Les Chinois se tournent vers la Russie et la France. Les Transsibériens sont alors utilisés par les Russes pour des liaisons entre la voie ferrée transsibérienne et la Mandchourie. Devant les nouveaux besoins russes et chinois et le ré-armement français, les industriels français ne peuvent plus faire face aux commandes. Le ministère de la Marine française propose la livraison des navires français mis en réserve comme les cuirassés côtiers, de l’artillerie navale française déclassées et des munitions. Bien que n’étant pas les plus récents, ces navires et équipements peuvent être livrés immédiatement. La Russie refuse, préférant se doter de matériel plus moderne dont les systèmes d’artillerie de Bange. L’Empire chinois est ravi de pouvoir se réarmer rapidement à moindre frais. Les cuirassés côtiers en particulier apparaissent comme idéaux pour protéger les abords des côtes et des fleuves chinois d’intervention japonaises.

L’Empire Chinois est pressé de se moderniser sur le modèle japonais. Il commande en masse des ordonnateurs peugeots et des « transmongoliens » pour exploiter à moindre coût l’arrière pays. Les régions côtières sont massivement équipées de voies ferrées classiques. Comme en Russie, de nombreux gouverneurs et fonctionnaires refuse d’installer de tels équipements dans leur région. L’autorité centrale doit menacer d’envoyer ses armées rétablir l’autorité dans les provinces. Bien que les régions finissent par se soumettre, la dynastie régnante voit son autorité menacée dans l’Empire.

Plus réticent que la Marine Nationale, l’Etat Major de l’Armée française doit se résoudre sur un ordre direct du gouvernement Clémenceau de livrer son artillerie et son armement en réserve. Ce sont les pièces du récent système de Bange, des canons mitrailleurs de 8mm, mais aussi les antiques canons mitrailleurs Reydel de 1870. Les armes d’infanterie récentes dont le pistolet 1892 et le fusil Lebel, mais aussi les premières versions des cuirassés terrestres sont concernés. Ce matériel, relativement moderne, est entièrement acheté par les Russes avec de nouveaux trains blindés Schneider. Malgré une production qui ne cesse de s’améliorer, l’État Major de l’armée française est inquiet.

Les missions de formations au Japon sont détournées au profit de missions de formation en Chine. Les accords commerciaux qui se font entre la Chine et la France ne peuvent pas toutes être satisfaites par les Français. De nombreux programmes sont alors sous-traités par les entreprises américaines. Westinghouse en profite tout particulièrement. Alors que la situation économique américaine se détériore, les entreprises US traitant avec les Français sont les seules à faire des bénéfices et provoquent de nombreuses jalousies au USA.

Ces ventes d’armes sont de nouvelles de rentrées d’argent pour la république française. Ces dernières permettent d’accélérer le réarmement des armées et de la marine française et profite à la modernisation des entreprises françaises.

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