1896
Révélation du traité germano-russe secret de 1887 par les Allemands. Un tel événement provoque de fortes frictions entre la France et la Russie. Toutefois, les intérêts communs des deux pays sont trop importants pour remettre en cause les traités d’alliance déjà établis.
Les frontières Nord, Est ainsi que les principaux ports et Paris sont équipés de systèmes de détection à électricité induite Schneider. Ils sont reliés à un centre opérationnel par télégraphie grâce à un système mécanographique spécialement dédié à cette tâche.
Pour les Français, Les idées de Mojaïski en matière d’aéronautique sont des révélations. En s’inspirant des idées du Russe, la firme Clément-bayard modifie un de ces prototype. Le fuselage, agrandi, contient l’équipage et l’armement, et les moteurs et le carburant sont reportés dans deux groupes propulseurs montés sur des ailes renforcés en conséquence. Le premier prototype manque de portance et ne décolle pas. L’adjonction d’un plan supérieur pour augmenter la portance renforce la solidité de l’ensemble et lui permet de décoller. De nombreuses modifications sont nécessaires pour en faire un engin de vol sur, mais malgré une augmentation importante du poids, le doublement de la puissance moteur en fait un engin qui dépasse largement les 110 km/h avec une autonomie accrue. Si, il n’a pas la maniabilité d’un avion de la première génération.
L’armée de Terre est enthousiaste et souhaite transformer ses escadrilles sur ce nouvel appareil. La Marine nationale accepte de reprendre le reliquat de la commande de l’armée de terre pour équiper le « foudre » qui est devenu le premier porte avion.
Les avions de la première génération sont alors utilisés pour la formation des pilotes de l’armée.
Les Maxim/Gotha sont produits en série pour les armées allemandes et Britanniques. Dans les deux pays une querelle profonde se déclare dans les ministères de la guerre pour savoir, qui de l'armée ou de la marine doit avoir le contrôle de ces nouvelles armes.
L’US Navy prend contact avec Octave Chanute pour la réalisation d’aéronefs plus lourds que l’air. Les « Riffards » ont un rôle trop limité à la défense de zone. Si l’US Navy est satisfaite des dirigeables utilisant l’Hélium, l'US Army s’intéresse à ces nouveaux engins qui lui semble plus prometteurs.
Chanute avait déjà commencé à travailler sur des planeurs avec Augustus Herring et William Avery. Les essais, réussis, ont attiré sur lui l’attention de la marine US. Les frêre Wright qui correspondent depuis un certain temps avec Chanute sont contactés. Ils ont conçu dans leur atelier de bicyclette un moteur qu’ils pourraient utiliser.
L’Allemagne et l’Angleterre se dotent d’un système mécanographique pour leur administration et leurs armées. La crainte de l’espionnage français est vive et nourrie une certaine paranoïa. Les principaux centres de télégraphie sont surveillés militairement. Ce qui provoque des protestations de l’État Major anglais qui ne dispose pas de suffisamment de personnel. Cette surveillance n’est pas inutile. Les allemands arrêtent des pirates Autrichiens et les Anglais des pirates américains. Sans avoir besoin de surveillance militaire particulière, les brigades mobiles arrêtent des espions de tous les pays européens sur leur sol. Afin de garder une longueur d’avance, les autorités françaises interdisent l’exportation des systèmes de protection télégraphiques et mécanographiques français. La demande de brevet américaine, en particulier, est repoussée.
En réponse, les attachés militaires français à Londres, à Berlin et à Vienne sont déclarés « personna non grata ». Les espions américains sont discrètement renvoyés aux Etats Unis. Clémenceau ne tient pas nuire aux relations franco-américaines avec à une opinion française déjà franchement agacée après la guerre des brevets.
Peu de temps après, les Américains acceptent les doléances françaises lors du règlement de la guerre des brevets. S’il n'y a pas d'amende ou de remboursement, les entreprises françaises sont dispensées de droits de douanes et pour leurs exportations vers les USA. Westinghouse, dont les entreprises travaillent énormément en coopération avec les entreprises françaises va augmenter considérablement sa fortune en créant une société d’importation de produits français, de luxe notamment.
L’armée britannique créé une division chargée de la sécurité télégraphique et mécanographique. Les réseaux télégraphiques mondiaux sont alors une zone d’espionnage particulièrement active.
Les porte-aéronef conçus pour lancer les Riffards sont opérationnels. Ils sont considérés comme des escorteurs anti-aériens.
Des tests montrent que les atterrissages et les décollages sont possibles à partir d'une plate-forme navale. Les théories d'Ader sur l'aéronautique navale avec des plus lourds que l'air se trouve ainsi confirmées. De plus, l’expérience démontre que ces avions peuvent décoller avec des charges utiles suffisamment importantes si le porte avions navigue à pleine vitesse face au vent. La sustentation étant proportionnelle au vent relatif lié au déplacement du navire porteur.
La firme Clément-Bayard livre ses premiers avions.