Conclusion
« Non, lieutenant ! je ne l’ai pas fait exprès. Je ne savais même pas qu’il était là ! » s’explique Squat.
« Tu es en train de me dire que tu as encore démoli la voiture de « l’énarque » par pur hasard. Mais regarde-le ! Il est fou de rage ! Comment on va le calmer maintenant ? » demande Usagi. Sur les places arrières, Félicien et Droopy sont pris d’un fou rire et n’arrivent plus à se calmer...
Une bonne heure plus tard, ils sont devant Mr Rolf et « l’énarque ». Celui ci a beau fusiller du regard chaque membre du groupe, ces derniers n’ont en rien à faire. C’est Mr Rolf qui prend la parole.
« Messieurs, votre intervention, largement médiatisée, ne peut être plus être tenue secrète. Aussi votre intervention fera l’objet d’une demande de sanction officielle » Le ton de Rolf est particulièrement sévère. Le regard qu’il jette à son supérieur montre qu’il désapprouve profondément « L’énarque ». Personne ne dit mot. Puis, avec un large sourire, tout en fixant « l’énarque », Mr Rolf reprends.
« Au nom de mon gouvernement et des forces de police de la ville de Krumbach, je vous dis merci. Ces recommandations, officielles, est actuellement en cours de signature et s’ajoutera au dossier que je vous ai déjà transmis. » Le groupe n’ose rien dire. Les regards que se lancent les deux hauts fonctionnaires de l’OTAN montre bien que les deux hommes se défient. Mais, à la grande surprise du groupe, c’est « L’énarque » qui cède le premier. Satisfait, Mr Rolf reprend.
« L’existence de votre groupe est secrète. Vous ne serez pas cités, mais les lettres de recommandations viendront s’ajouter à votre dossier. Mr Squat, les destructions de véhicules, seront considérés comme des pertes en opérations et ne feront pas l’objet de poursuite » Squat, à cette mention a un sourire angélique. « L’énarque » fulmine. Se retenant difficilement de rire, Mr Rolf reprend.
« Bien entendu, cette série noire doit cesser... »
« J’y veillerais personnellement Mr Rolf » Le regard du Lieutenant est fixé sur Squat. Qui baisse les yeux… Tout en affichant un sourire mesquin… Mr Rolf l’ignore et continue.
« Officiellement, l’OTAN a envoyé un groupe de commando français à la demande de la police. Vous avez arrêté deux gangs, dont un russe, qui se battaient entre eux. Les sommes saisies correspondent à l’or trouvé à Prora. Les services juridiques de différentes administrations se déchirent pour savoir si vous pouvez prétendre à une prime, ou pas, sur les sommes saisies. »
A ces termes, Squat et Félicien affichent leur air le plus innocent. Fronçant les sourcils, Droopy et Usagi se demandent combien d’or ils ont réussi à garder à Prora… Ce qui n’empêche pas Rolf de continuer.
« L’intervention des pompiers a permi de contenir le feu. Mais la maison « Tausend », et tous ses occupants, sont détruits à jamais. On ne saura jamais si Tausend a réellement réussi la transmutation du fer en or … Les mercenaires russes sont discrètement interrogés. Il est important pour l’OTAN et le gouvernement allemand de savoir qui est travaille pour les Reichsbürger et les Russes … Mais là encore, du fait de la mort des responsables, on ne saura jamais réellement. Un rapide accord entre l’OTAN et la Russie devrait permettre aux mercenaires russes de passer leur « peine » de prison en Russie.
Enfin « Hans » et « Gretel » n’ont pas été identifiés. Nous ne savons pas qui ils sont et où ils se trouvent. »
« Et que devenons-nous, Mr Rolf ? » Demande calmement Droopy
« Officiellement, pour vous remettre de vos blessures vous êtes affectés à une base française. Cela permettra de vous faire oublier le temps que les médias cessent de s’intéresser à l’affaire. Ensuite, il vous faudra vous remettre à niveau. Il est bien possible que l’OTAN ne fasse de nouveau appel à vous... Encore une fois, messieurs, je vous remercie.» Mr Rolf et « l’énarque » se lèvent. La séance est levée. Le groupe fait de même, salue et sort de la pièce. Une fois dans le couloir, Usagi se retourne et fixe Squat.
« Où sommes-nous garés ? » demande t’il
« Devant la voiture de « l’énarque »… » remarque Félicien
« Squat, Tu me donnes les clefs de la voiture tout de suite !!! »
Trois semaines plus tard, dans un petit bureau parisien des ressources humaines de l’armée française. Un officier râle. Surpris, le major qui travaille avec lui finit par lui demander ce qui se passe.
« Vous vous rappelez l’équipe de bras cassés envoyé à l’OTAN, il y a peu de temps ? »
« Bien sûr commandant. Qu’ont-t-ils encore fait ? »
« Apparemment, il y a eu plusieurs incidents entre leur véhicule et celui d’une grosse huile de l’OTAN. Cette dernière exige des sanctions disciplinaires exemplaires ! Selon ce responsable du contre-espionnage, nos quatre compères auraient sciemment foncé sur son véhicule… » Le ton de l’officier est clair. Comme tous les militaires, il n’a aucune sympathie pour les services « moustaches » (1)
«C’est l’OTAN qui est leur responsable hiérarchique pour ce détachement. C’est à eux de prendre leur responsabilité. Major ! Vous tapez cela et vous l’envoyez au service « moustache » ». Satisfait, le major se met au garde à vous et commence à taper. Tout en tapant de manière presque automatique, il se demande à quoi peuvent penser les hommes de ce petit groupe en ce moment. Et surtout ce qui va leur arriver…
(1) Surnom donné aux services de renseignement et de contre-espionnage par les marins français et de nombreux militaires