Scratch d’ISU 152 pour Flames of War

Si le SU 122 se révèle une improvisation réussie, il n’en reste pas moins qu’il manque à l’arsenal soviétique un blindé d’appui d’infanterie lourd polyvalent. Les Su-122 sont efficaces, mais trop légèrement blindés pour être utilisé dans un combat urbain. Leurs capacités anti-char sont trop limitées. Enfin, les Allemands disposent de moyens antichar performant en nombre suffisant (Panzerfaust) . Cela sans compter la redoutable puissance de feu des nouveaux blindés mis en ligne (Marder, Hertzer, Panther, Tigre…) et l’aviation d’assaut avec la nouvelle version du Stuka…

Malheureusement pour les soviétiques le châssis du T34 est incapable de supporter un blindage suffisant. Par contre le char lourd JS2 peut supporter à la fois un armement et un blindage conséquent. L’armement choisit est le canon de 122mm. Il dispose d’une bonne puissance de feu, d’une cadence de tir correcte et d’une pénétration suffisante pour affronter tous les blindés adverses. Mais c’est un nouveau canon qui vient d’être mis en production, il n’existe pas suffisamment de tube pour armer la production d’ISU mais aussi de la nouvelle version du char lourd JS.

Par contre le « vieux ML 20 de 152mm » est disponible en quantité suffisante. Son obus de 40 kg est suffisant pour pulvériser tous les retranchements, les bunkers ou les points d’appuis ennemis. La puissance de l’obus est telle quelle peut mettre hors de combat tout char adverse quelque soit son blindage. L’onde de choc engendré par l’impact suffit à « assommer » l’équipage… lorsque le char n’explose pas directement.

Malgré cette puissance, le 152 a aussi de nombreux défaut. Tout d’abord, il est encombrant. Le nombre de munitions emporté est limité à 20 obus environ. On ne peut pas embarquer les indispensables mitrailleuses pour lutter contre l’infanterie adverse. La cadence de tir est insuffisante. Outre le poids des obus, le manque de place à vite fait d’épuiser les équipages. Enfin, le 152 est insuffisamment précis pour chasser les chars adverses surtout à longue distance. La faible vitesse initiale de l’obus rend impossible tout tir direct sur un véhicule en mouvement.

Malgré cela l’ISU reste redouté par les Allemands. Malgré sa taille, son profil bas le rend difficile à détecter à distance s’il est camouflé. Ce qui en fait un véritable bunker mobile. Malgré sa lenteur, il reste suffisamment mobile pour appuyer tout assaut y compris blindé. Enfin son blindage peut résister avec succès à de nombreuses armes anti-char allemandes.

Dans FOW, un groupe d’ISU 152 peut bloquer un flanc en défense statique, tout en espérant supporter avec succès l’artillerie, l’aviation et les chars adverses. Si un ISU 152 est difficile à détruire, sa carapace en fait un soutien efficace lors d’un combat urbain. Mais sa puissance de feu est encore plus impressionnante : Toute unité touchée… est détruite ! Ce qui en fait une véritable arme de dissuasion.

Malgré ses atouts, l’ISU 152 doit impérativement être accompagné par des chars plus légers ou par l’infanterie. L’ISU n’a pas la cadence de feu suffisante pour repousser une attaque en force adverse. Sa mobilité est elle aussi limitée. Il n’est pas rare qu’un ISU reste planté sur un obstacle à cause de son poids.

Cela fait de L’ISU 152 un soutien de « poids » pour toute armée soviétique. Son coût en point est élevé, mais il les vaut largement.