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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Uchronie : Roumanie 1944 - Une zone de Conflit spéciale. Année 1940

8 Août 2015 , Rédigé par Droopy Publié dans #Flames of war, #Uchronie

Uchronie : Roumanie 1944 - Une zone de Conflit spéciale. Année 1940

Après le désastre des opérations en Norvège. Les Français subissent les attaques allemandes et se replient sur la ligne Weygand. Alors que l’état major français perd confiance et s’affole, le gouvernement, sous l’influence du Colonel de Gaulle, refuse de demander l’armistice malgré l’instance de l’État major français. Quelques parlementaires proposent de donner les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, mais ils dépassent alors leurs prérogatives constitutionnelles lorsque le pays est en état de guerre. Ils sont désavoués par le président du conseil, Mr Reynaud qui est soutenu par Churchill.

Devant la pression de l’armée allemande, le gouvernement français décide de se transférer en Algérie avec la majeure partie de ses forces militaires et, lorsque c’est possible, de ses capacités industrielles. Ce sera le « grand déménagement ».

Les forces militaires déjà engagées ont pour mission de retarder les troupes allemandes pour permettre d’évacuer troupes, matériels, munitions, équipements, moyens de transports mais aussi ingénieurs et spécialistes avec leurs familles. (1) A la grande surprise de l’Etat major français, la pression de l’armée allemande diminue soudainement et permet d’accomplir ce transfert. Les Allemands ne prennent le contrôle de l’ensemble du territoire métropolitain français qu’au début de l’automne avec la chute de Toulon. Toutefois, plus que l’avancée allemande, c’est l’attaque italienne qui frappe les esprits en Europe. Ce « coup dans le dos » décidé par Mussolini contre l’avis de son gouvernement et de ses chefs militaires, va entrainer l’Italie dans une guerre dont elle n’a pas les moyens. Les forces françaises encore disponibles réussissent à bloquer les Italiens dans les Alpes et permettent d’achever le « grand déménagement ». La marine nationale et l’armée de l’air attaquent l’Italie en particulier depuis la Corse. Ces attaques provoquent un certain chaos en Italie.

Avant même la fin du grand déménagement l’armée française attaque les possessions italiennes en Afrique du Nord. Les forces italiennes manquant de soutiens (2), ne peuvent pas s’y opposer. Cette victoire provoque de vives tensions avec les Britanniques. Ces derniers cherchent à limiter l’influence française au moyen orient. Les moyens italiens capturés sont remis en état. Jugés inadaptés à un conflit européen, ils sont transférés en Indochine. Soutenus par les Japonais, le Siam commence à se montrer agressifs et menace la colonie française.

En France, l’armée allemande doit gérer une population française majoritairement hostile et des groupes de corps francs (militaires français agissant par petits groupes en arrière des lignes (3)) qui continuent de porter des attaques sur les lignes de ravitaillements. L’armée allemande exerce alors des représailles en exécutants les soldats capturés de ces groupes. Ceux ci bénéficient auprès des populations surtout rurales d’un soutien important. Ce soutien restera une constante même lorsque les troupes allemandes exerceront des représailles auprès de la population. Ne disposant pas de suffisamment de troupe pour contrôler le sol français. Les troupes d’occupations se concentrent sur les principales villes. L’occupation de la France permet aux allemands de mettre la main sur un outil industriel de premier plan et surtout sur les matières alimentaires qui lui manquait.

Lors de la campagne de France, l’armée de l’air s’est battue avec rage. Le personnel naviguant abattu lors de ces combats est numériquement important. Le transfert de ces prisonniers en Angleterre lors du déménagement prive la Luftwaffe d’une part importante de son personnel. Les attaques sur l’Angleterre restent limitées. L’armée et l’aviation allemande en profitent pour se renforcer en personnel et en matériel (4).

Félix Eboué, premier gouverneur noir d’Afrique Équatoriale française, arrive à mobiliser plusieurs bataillon en échange de l’accès aux postes à responsabilité aux notables locaux et l’instauration de l’égalité des droits entre européens et noirs (5). Son exemple est bientôt suivit par d’autres colonies françaises sous la pression des communistes et des groupes de gauche. Le parlement français trouve là le moyen d’exister et travaille sur l’abandon des codes coloniaux et l’égalité de fait dans l’Empire français. Cette information, relayée dans l’ensemble de l’Empire permet de lever en masse de nouvelles troupes y compris dans les élites locales (6).

Cherchant à compenser la perte des colonies africaines (L’Éthiopie est déjà considérée comme perdue, ce qui arrivera en mai 1941), Mussolini attaque la Grèce le 28 juin 1940. les Italiens subissent une série de défaites. Défaites d’autant plus inéluctables que les Français maintiennent leur pression depuis la Corse, et que les troupes anglaises et françaises débarquent en Crête, puis en Grèce pour lutter contre les Italiens. La Flotte italienne subie de lourdes pertes lors des attaques aériennes anglaises (7) sur le port de Tarente. La méditerranée devient un « lac franco-anglais ».

(1), les moyens industriels disponibles dans les colonies à l’époque ne permettent pas la production d’armement lourd, d’avions ou même de blindés. Par contre, ils sont suffisant pour maintenir en condition opérationnelle, réparer ou même modifier ceux ci.

Pour l’armée de l’air, le nombre d’appareils disponible est estimé à 560 chasseurs modernes qui pourront être modernisés (D520, MS406/410 et H75) et une centaine de chasseurs anciens. Le nombre de bombardiers et de près de 800 appareils modernes et 200 avions de reconnaissances. La modernisation des meilleurs chasseurs français (D520 et MS410) déjà étudiée et mise au point en France en 1940 permet de maintenir l’ensemble du parc à un niveau technique opérationnel suffisant sur l’ensemble de 1940 et même pour début 1941. L’ensemble du parc aérien disponible peut permettre à l’armée de l’air de fonctionner au combat pendant une période d’un an maximum. C’est pourquoi le remplacement d’engin de combat doit être rapidement pris. Les commandes d’avions d’avant guerre (chasseurs H75, H81 et Wildcat et les bombardiers M167 et B24) peuvent ainsi doter les forces aériennes françaises à partir 1941. Les nouveaux groupes de combat seront complet et opérationnel dès 1942. Les aéronefs anciens vont servir à entrainer, mais aussi à former de nouveaux personnels. Ils sont indispensables pour le maintien de l’armée de l’air en tant que force aérienne cohérente.

Certains modèles de bombardier anciens (Amiot 143…) peuvent être transformés en avions de transports ou de patrouille maritime. Ces moyens, quoique dépassés techniquement, vont considérablement renforcer le Costal command anglais (aviation maritime), le transport command et permettre aux anglais de se concentrer leur production de chasseurs (Spitfire et Hurricane) et de bombardiers (wellington et Manchester) au détriment d’autres appareils. Le Mosquito en particulier ne devrait pas être produit. Par contre, de Havilland pourrait étudier une version propulsée par le moteur R&R Merlin du VG33. De havilland utilise la même technologie de construction en bois pour son prototype de bombardier que celle étudiée pour le chasseur français. Cette version serait produite pour l’armée de l’air.

Les moyens maritimes français vont considérablement renforcer ceux des britanniques. L’odyssée du Bismarck, en particulier, deviendrait suicidaire pour les Allemands. Il apparaît peu probable que les Allemands risquent leurs plus puissants navires en vain. D’autant que les forces mixtes alliées de cuirassés en mer du Nord sont opérationnelles dès 1939. Le Richelieu, beaucoup plus moderne et plus puissant que le cuirassé allemand, peut continuer à patrouiller en mer du Nord soutenu par les flottes anglaises et françaises.

Le renfort de la marine nationale permet à la flotte britannique d’éviter de transférer des bases aux profits des USA contre le prêt de 50 destroyers. Les deux flottes ont largement les effectifs suffisants pour escorter les convois dans l’Atlantique. Les attaques des sous-marins allemands deviennent de ce fait beaucoup moins efficaces parce que les Anglais contrôlent le ciel dès le golfe du lion grâce au renfort de l’aéronavale française.

Plus que pour le territoire britannique, c’est en méditerranée que les Anglais tirent profit du maintient au combat de la marine nationale. Les moyens navals et aériens britanniques restent limités et vont le rester au profit du renforcement de la Home Fleet et dans une moindre mesure des possessions en Asie.

Par contre la Marine Nationale devrait tirer partie des compétences britannique. L’installation de radar, d’asdic (sonar) et de DCA moderne sur ses bâtiments les plus importants vont apporter une supériorité opérationnelle indiscutable aux français en méditerranée.

Le « Jean Bart », frère jumeau du puissant Richelieu est en fin de construction ne pourrait pas être achevé en tant que cuirassé. Au contraire, il servirait de stock de rechange pour les tourelles et canons au profit du Richelieu. Par contre son achèvement en tant que porte avions (capacité estimée entre 40 et 50 aéronefs) est logique et sera même étudiée historiquement dès la fin de la seconde guerre mondiale. Dans l’uchronie, il serait disponible dès 1942.

Le seul porte avion français, le Béarn sera modernisé et utilisé de manière opérationnelle après quelques modifications. Si la marine nationale ne l’a pas utilisé au combat lors de la seconde guerre mondiale, le contexte est différent dans l’uchronie. Pour les Anglais, il s’agit d’un navire de premier plan et ils pousseraient l’état major français à son utilisation au combat. Si les officiers de marine les plus anciens seraient réticents, L’influence de De Gaulle est suffisante pour faire pencher la balance en faveur de son utilisation sur le front. Sa dotation serait composé des Wildcat et des SBC4 achetés aux USA avant 1940. Ce qui en ferait un des groupes aéronavals les plus puissants en Europe. Une telle force serait probablement intégré à la Home fleet en échange des services énoncés précédemment.

Les moyens terrestres français ne sont pas négligeables. Dès les années 30, la France commence à entasser des munitions et des armements légers à utiliser en cas de conflit. Les réserves sont prévues pour des conflits comparables à ceux de la première guerre mondiale. De plus, l’armée française disposait en 1940 de 5000 chenillettes UE non armées. Ces derniers véhicules peuvent facilement être modifiés par l’adjonction de 25mm antichar, de 47mm avec en plus des FM de type 29, voire de type Chauchat. De telles modifications sont historiquement mises au point dès 1940 et seront utilisés par les FFL en Afrique du Nord. Ainsi, l’armée française disposerait en nombre suffisant des blindés légers mais bien armés.

De la même façon l’artillerie de compagne peut être installée sur des camions comme sur les chasseurs de char de type Laffly en France. Les 75mm type 1897 sont nombreux en Afrique du Nord et ils sont capables de percer 50mm de blindage à 1 km. 2000 GMC sont livrés en 1940 en France et 4000 sont en attente d’être livrés. Armés, ils donnent à l’armée française des moyens de combats adaptés à l’Afrique Nord. Enfin 1000 FT17 désarmés sont disponibles dans les réserves. Si le vétéran de 14-18 ne boxe plus dans la même catégorie que les panzer allemand, il peut être utilisé à l’instruction, transformé en engin du génie et même utilisé en soutien indirect avec l’installation d’un mortier ou d’un 75 court. Dans un tel cas sa petite taille et son incroyable mobilité restent d’excellent atouts. Les seules réelles faiblesses de l’armée française résident dans les manques de moyen transmissions radio et dans une DCA inexistante.

Les moyens militaires évacués par les ports de la façade Atlantique (Brest, mais surtout Bordeaux) seraient intégrés aux seins d’unités qui seraient installées en Grande Bretagne. Le maintien de tels moyens sur le sol anglais permettrait aux français de négocier des équipements et des services. Pour les Anglais ces moyens leur permettent de renforcer une armée britannique jugée sous équipée en cas de débarquement allemand.

Ceci, en plus des dotations outre mer, permet à la France de rester un pays qui compte avec une force militaire conséquente. Toutefois, le remplacement de l’armement, mais aussi de machines outils modernes est un problème qui ne peut être repoussé à plus tard. Le recours à l’industrie US et dans une moindre mesure canadienne est indispensable. L’apport de compétences (avions, électronique, blindés, artillerie) et de brevets (Tirage à vapeur pour les locomotives… ) permet d’espérer limiter les coûts pour le budget français. Mais, malgré la sauvegarde des moyens financiers français, il est indispensable pour le gouvernement français de trouver de nouvelles ressources.

(2) Sur 300 avions italiens présents en Lybie en 1940, à peine la moitié sont opérationnels. De plus, il n’y a pas de stock de bombes de plus de 100kg. Cette situation se retrouve dans l’armée de terre italienne (Seulement 120 canons antichars de petit calibre) et la marine.

(3) Les corps francs sont des sortes de groupes « commando » agissant en autonomie derrière le front pour gêner l’ennemi. Ils sont créés et utilisés pour la première fois lors de la guerre de 1870. Réactivés lors de la « drôle de guerre », ils seront peu utilisés par l’armée française lors de la « vraie » guerre 1939-1945. Les Français libres participent à la création des fameux SAS et commando britanniques.

(4)Lors de la bataille de France, les aviateurs abattus restent sous le contrôle des armées françaises. Historiquement, lorsque la France capitule, les prisonniers seront libérés et réintègrent la Luftwaffe renforçant considérablement le potentiel humain de cette arme. Les Anglais avait demandé avant l’évacuation de Dunkerque, le transfert de ces prisonniers sur son sol. Leur absence aurait considérablement gêné la Luftwaffe lors de la bataille d’Angleterre, l’empêchant de continuer ses attaques en masse sur le sol anglais durant presque un an.

Dans cette uchronie, ce handicap, lié à l’arrivé sur le sol anglais, de forces terrestres, aériennes et navales françaises rend caduque toute attaque de l’Angleterre par les Allemands. De toute façon, Hitler a déjà les yeux tournés vers la Russie soviétique. Les assauts allemands se limiteraient alors à des raids limités sur les convois navals et les bases côtières anglaises.

(5) Eboué rallie la France Libre et organise une égalité de fait dans les colonies dont il a la gestion dans la réalité historique.

(6) La levée en masse de troupe ne pourrait dépasser dans l’uchronie celle qui a eu lieu historiquement. La majorité des exemptions se faisant pour raisons médicales, elles sont liées à des problèmes d’accès aux soins dans les populations locales. Par contre, un tel mouvement permettrait de mobiliser plus facilement des populations éduquées pour former des techniciens, des spécialistes et un personnel d’encadrement. Ce point a une importance cruciale pour les armes dites « techniques » telles que l’armée de l’air et la marine nationale.

L’autre point important d’une telle proposition est de faciliter la levée de fond après des notables locaux, surtout au moyen orient et en Asie. De telles capacités financières sont connues par l’administration en Indochine en particulier. Cela lié à la possibilité de contrôler, voir d’utiliser les mouvements communistes locaux, rend probable une telle mesure d’urgence.

L’opposition des notables blancs serait limitée par deux faits historiques. Les relations « souterraines » qui existent déjà entre eux et les mouvements énoncés précédemment, le patriotisme (qui est réel à l’époque) et surtout la peur des Japonais et des exactions de ces derniers en Indochine.

(7) Historique

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