Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

La mine navale : Le cauchemar Steam Punk qui a remis en cause la suprématie de la flotte de l’Empire Britannique

24 Juillet 2020 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk

Je parlais dans l’article précédent de la mine navale. Tout le monde à en tête, la sphère redoutable flottant entre deux eaux et hérissés de percuteurs…

L’image est sombre, angoissante et tout à fait réelle. La mine, comme le sous-marin, l’avion ou le train est le fruit des avancées techniques du XIe siècle. A ce titre, c’est une arme « Steam Punk » dont l’importance est souvent méconnue. Elle peut constituer un sujet de scénario d’autant plus crédible, que les implications des mines navales ont eu et continuent à avoir un impact de premier ordre sur la politique des états à travers le monde. Mais plus que les discours, il est temps de faire un petit cours d’histoire militaire…

L’idée de mettre des obstacles, voire de piéger une zone maritime, pour empêcher une flotte adverse de manœuvrer est vielle comme le monde. Mais mis à part les formidables chaînes utilisées pour bloquer le détroit de Bosphore par Byzance, ou les chaînes utilisées par l’Angleterre pour protéger les accès à Londres, il a peu de réalisations qui ont été réalisées. La poudre explosive relance l’idée de pièges flottant, des barils remplis d’explosifs, pouvant être utilisés pour dissuader une flotte de progresser. Car contrairement à ce que l’on pense, le but d’une mine n’est pas de détruire, mais de gêner, de dissuader l’adversaire d’aller dans une direction précise. Ce sont les Chinois qui théorisent et tentent de mettre en œuvre de tels mines. La navigation fluviale est primordiale dans la Chine médiévale. Bloquer la navigation donne un avantage stratégique de premier ordre. Mais si la théorie est là, la technologie ne permet de réaliser des mines opérationnelles.

La poudre noire se conserve mal, surtout en milieu humide. Mais le principal obstacle est l’allumage de la mine. Les moyens d’allumages sont des mèches qui obligent une présence humaine. De fait, seuls les « brulots », de vieux navires remplis de poudre et dirigés contre des flottes à l’ancre sont utiles. Les navires pour sortir d’un abris sont obligés d’attendre un vent bien orienté, mais surtout, ils doivent attendre que la marée soit bonne. Sans marée et sans vent, ils sont pris au pièges et impuissant face à des brûlots.

Ce sont les progrès de la Chimie et de l’électricité au XIXe siècle qui permettent de mettre au point les premières mines kopérationnelles. Souvent mises à feu à distance, elles permettent de compenser une infériorité trop importante. La flotte russe les utilisent lors de la guerre de Crimée contre la Royal Navy. Les dégâts sont nombreux et génants, mais elles ne peuvent pas changer le cours des combats. La première victime d’une mine est l’USS Cairo en 1862 lors de la guerre de sécession. De nombreux états majors commencent à s’équiper alors de cette arme. En 1905, lors de la guerre russo-japonaise, les mines deviennent le principal moyen de combat. Les Russes perdent le Pétropavlovsk. Si le cuirassé est une perte particulièrement douloureuse, la mort de l’amiral Makarov va anéantir le moral des marins russes. Ceci dit, les Japonais aussi souffrent. De nombreux navires de leur flotte sont coulés par des mines dont quatre croiseurs et deux cuirassés . La puissance navale pure peut être usée, bloquée par les mines. Ces dernières ne permettent plus d’user de leur artillerie lourde sans autre risque que de rencontrer un navire de même puissance.

Première puissance navale, l’Angleterre tente par tous les moyens de faire interdire les mines lors de la conférence de la Haye en 1907. En vain. Il est clair pour tout les états que les mines peuvent limiter l’incomparable puissance navale britannique.

Lors de la première guerre mondiale, les mines vont être utilisées pour bloquer les navires, dont les sous-marins, de leurs ports. Mais aussi pour protéger les ports de toute attaque surprise. 230 000 mines seront déployées lors de la « der des der ». Mais c’est surtout contre les navires marchands que les mines sont les plus redoutables. Ainsi lors de la seconde guerre mondiale, plus de 530 navires marchands alliés coulés sont attribués aux mines. Mais lors de cette guerre, les moyens de luttes commencent à devenir réellement efficaces : Dragueurs, navires et avions utilisent de nouveaux moyens de luttes contre les mines. Mais la menace reste redoutable. Encore de nos jours, on trouve des mines de la seconde, voire de la première, guerre mondiale qui représente encore et toujours un réel danger pour la navigation.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article