Impression 3D d’un canon de 76mm soviétique pour Bolt Action

L’impression 3D permet d’obtenir rapidement (et à moindres frais) des figurines que l’on a pas. Mais l’impression est aussi une technique longue et difficile à maîtriser. Au bout d’un an, il m’arrive de totalement rater mes impressions… et d’en réussir d’autres sans trop savoir pourquoi.

Par les impressions réussies, ce canon de 76mm pour Bolt Action et son servant. Le canon et le servant sont collés sur un socle en carton (format Artillerie pour Flames of War). Le tout est décoré d’un morceau de bois collé pour servir de décors. Un morceau de bois ramassé cet automne, coupé à la main et vernis (voire légèrement repeint).

Le canon est tout en longueur. De ce fait, il est très fragile. Recouvert de colle blanche (produit miracle pour les figurines), il a suffisamment gagné en solidité pour être collé sur un socle. Le servant d’arme, une figurine au 1/100e imprimée dans la foulée à suivie le même sort… après avoir retrouvé un de ses collègues ... coupé en plusieurs tranches inégales…

Le Zis 3 est un canon au destin presque amusant. Produit d’après un ancien canon de l’armée tsariste, il doit être caché par les ingénieurs aux responsables de l’armée rouge. Pour les responsables de l’armée rouge, les tanks allemands sont supérieurement blindés et invulnérables aux canons divisionnaires et aux canons anti-char légers. Toute étude et tout test est jugé inutile, voire contre-productif par l’état-major de l’armée rouge. N’étant pas testé officiellement, ce canon ne peut pas être utilisé par la troupe. Le Zis 3 est donc produit et utilisé en cachette de la haute hiérarchie jusqu’à l’invasion allemande. Là, les blindés allemands se révèlent beaucoup moins blindés que la propagande nazi le proclamait et le Zis 3 se révèle être un canon polyvalent, facile à utiliser et redoutablement efficace. De manière paradoxale, les premiers convaincus par les capacités de cette pièce d’artillerie sont les Allemands. Ils réutilisent systématiquement ceux qu’ils capturent. On arrive ainsi à une situation ubuesque. Les usines soviétiques produisent en série, mais en cachette une pièce redoutable. Les militaires soviétiques réclament sans cesse plus de canon de ce type, mais doivent les utiliser en cachette de leur hiérarchie qui interdit toute utilisation de cette arme. Contrairement à leurs ennemis, les Allemands, qui utilisent systématiquement et avec empressement toute arme et munition capturée.

C’est Staline en personne qui, exaspéré, finira par assister en personne aux tests de ce canon pour qu’il devienne le canon divisionnaire standard de l’armée rouge. Plus de 100 000 seront produits jusqu’à la fin de la guerre. Redouté par tous les blindés, même par les Tigres et Panther (qu’il peut immobiliser à défaut de les détruire), le Zis 3 est accompagne encore les armées rouges et les armées du pacte de Varsovie bien après la seconde guerre mondiale. On le retrouvera en nombre en Corée et même au Vietnam.