W40K légends … ou comment faire de la place dans gammes de figurines

Depuis la V8, je ne joue plus à W40K. Règles non stables dans le temps, Codex en constantes modifications. Stragèmes exagérés, nouvelles figurines superbes, mais hors de prix… et trop fragiles…

Mais, si je ne joue plus, je continue à me tenir au courant de ce que fait Games Workshop. Ce n’est pas la première fois que Games Workshop saborde ses jeux. Outre plusieurs systèmes (et joueurs ) abandonnés (Battle fleet Gothic, Epic, Nécromunda (1e version), Aéronautica Impérialis (1e version … ))… Games Workshop a de nombreuses fois modifié son système de jeux pour (soyons réaliste) vendre encore plus et rentabiliser au maximum ses licences. Mais malgré une politique commerciale sans aucune empathie, Games Workshop arrive régulièrement à sortir des jeux, ou des figurines qui sortent de l’ordinaire (Chevaliers impériaux, Codex Méchanicus, figurines des sœurs de bataille en plastique…). Même si l’ensemble du fond de commerce remonte aux fondateurs qui ont créé la marque dans les années 1980 (avant d’être virés par les commerciaux… et de créer la concurrence!), Games Workshop a toujours su évoluer et faire évoluer ses jeux.

Parmis les évolutions qui secouent : la nouvelle gamme « Légends ». Games Workshop entreprend de faire le ménage parmi les figurines W40K. Ce n’est pas le premier « ménage » de ce type qui a lieu. A chaque nouvelle mouture d’un jeu, plusieurs figurines ou groupe de figurines sont mis de côtés… D’un point de vue technique, c’est une politique logique : Games Workshop n’a pas les moyens de garder en stock des milliers de références différente… dans le seul espoir d’en vendre une ou deux un jour…

L’avantage de « Légends » est de fournir des règles « basiques » mais suffisantes pour permettre aux passionnés de jouer leurs vieilles figurines dans la nouvelle mouture. C’est largement mieux qu’un abandon pur et simple. De ce côté, il faut saluer une évolution remarquable. L’intérêt des joueurs vétérans (qui ont les gammes les plus anciennes) est pris en compte… pour une fois.

Mais, Games Workshop n’est plus la seule entreprise concernée. ForgeWorld a également entrepris de faire du ménage dans ses gammes. De nombreuses figurines rentrent également dans la « Légends ». C’est plus exceptionnel que pour Games Workshop. ForgeWorld propose de la figurine d’exception (et chère) aux passionnés. Pour faire cela, leur gamme est basées sur des figurines d’exception vendues à l’unités. Contrairement à Games Workshop, on ne fait pas dans la vente à outrance… mais on propose de l’exceptionnel. L’opération est rentable à plus d’un titre. Tout d’abord, elle maintient l’attention du joueur vétéran qui a déjà acquis une ou plusieurs armées de base. Ensuite, ForgeWorld vend peu, mais avec une très forte marge. Ce qui en fait une entreprise rentable… mais sans beaucoup de perspectives de croissance. Enfin, ForgeWorld est aussi une zone de test particulièrement utile. Ses concepteurs testent de nouveaux designs et systèmes de jeu… qui peuvent être repris par Games Workshop si les ventes dépassent les objectifs initiaux (W30K, Baneblades … ). C’est d’autant plus intéressant pour Games Workshop que les investissements sont limités, pour une très grande probabilité de volume de vente.

Maintenant, est ce que cela va durer ? C’est impossible à dire. Games Workshop est une très vieille entreprise dans ce secteur de niche. Elle possède en propre de nombreuses licences et droits intellectuels qui sont de véritables vaches à lait (revente de licences à des éditeurs de jeux informatiques). Mais actuellement, Games Workshop arrive à un croisement (impression 3D, concurrence de qualité sur le même secteur, figurines low cost vendu par les chinois ) qui fait que son modèle économique va devoir évoluer si la société veut survivre.