Le Bolter (III) Les dérivés

Si la Garde Impériale n’a pas les moyens d’équiper tous ses hommes avec des bolter, la dotation en Bolter lourds est par contre commune. Il n’y a pas là de paradoxe. Un Bolter lourd, implique des Bolt plus gros. La difficulté avec les bolt, c’est la nécessaire miniaturisation de ceux ci. Plus la munition est grosse, plus sa production sera facile et le coût unitaire moins important. En fait, ce qui est paradoxal dans la dotation de la garde impériale ce n’est pas l’utilisation du bolter lourd en tant qu’arme antipersonnelle. C’est la non-dotation d’armes lasers à forte cadence de tir. Les marcheurs de combats de type sentinelle et les transports de troupe de type chimère sont dotés de rayonneurs laser. D’après les descriptions, ce sont des armes d’un encombrement comparable à celui d’un canon laser. Pourquoi ne pas en doter les escouades d’armes lourdes de l’infanterie ? Cela éviterait la mise en place de chaine logistique (approvisionnement, gestion des stocks, distribution) pour les bolter lourds.

Pour les space marines, la réponse est moins évidente. Les space marines produisent des munitions spéciales pour leurs Bolter lourds. Cela permet à l’arme une polyvalence accrue face à des adversaires dont les caractéristiques sont variables. Une telle polyvalence donne tout son intérêt à une telle arme.

L’autre dérivé du Bolter est le fulgurant ou bolter d’assaut. Il s’agit d’un bolter jumelé. L’unique intérêt est d’augmenter la cadence de tir grâce à un approvisionnement en munition approprié. Même pour les space marines, une telle consommation pose des problèmes. C’est pourquoi cette arme est réservée à l’élite (Terminator...) ou aux véhicules. Sur ces derniers, les capacités de stockages ne se posent pas de la même façon. De plus, les réserves de munitions du véhicule peuvent aussi servir de source d’approvisionnement pour les troupes que le véhicule transporte ou soutien.

Il est à noter que le jumelage d’arme individuelle n’est pas nouveau. Les Israéliens proposent un fusil d’assaut à canon jumelé. Apparemment cette arme suscite beaucoup plus de curiosité que de commandes.

Il existe enfin une version « pistolet » du Bolter. C’est un bolter dont le canon est réduit à sa plus simple expression, mais qui utilise les mêmes munitions. C’est la version du bolter qui m’inspire le plus de doute.

Tout d’abord la taille du canon, implique que la première charge propulsive n’aura pas le temps d’être entièrement consommée avant que la munition sorte du canon. La chaleur en sortie de la bouche et les projections de combustibles devraient occasionner des dégâts considérables. Si l’utilisation d’armures énergétique permet de penser à une utilisation possible par les space marine, car ils seraient protégés de tout cela. Son utilisation par les officier de la Garde Impériale en serait dangereuse. Il est plus logique d’imaginer des bolts conçus avec une charge propulsive adaptée aux pistolets bolter. Dont l’utilisation serait possible en dernier ressort dans un Bolter normal. De telles munitions auraient dans tous les cas une portée, une précision et une capacité de pénétration forcement dégradée.

Toutefois, l’utilisation de Bolt classique avec un encartouchement spécifique n’aurait rien d’impossible. Les Soviétiques ont normalisé leur production de munition de cette façon lors de la seconde guerre mondiale. La même balle était utilisée quelque soit les armes d’infanterie. Mais avec un encartouchement spécifique était prévu pour les fusils et les mitrailleuses d’infanterie. Un autre pour les pistolets mitrailleurs (les mitraillettes !) et les pistolets. Le manque relatif de performance était plus que compensé par la disponibilité des armes et des munitions.

En résumé, la grande force de W40K est sa cohérence même si il s’agit d’une œuvre d’imagination. C’est le fruit d’une évolution de plus de 20 ans. Une durée exceptionnelle pour ce type de jeu.